Une légende métamorphe

Chapitre 4 : Les âmes

Après cet épisode, ça a été relativement rapide. J'ai rencontré l'alpha, qui est super sympa en passant, ainsi que les autres membres de la meute. Et il y en a beaucoup. Une centaine je dirais ! Ils ont construit un village dans une immense clairière juste à l'orée de la forêt. 

Normalement, j'aurais dû être connectée à la meute et parler avec tout le monde par la pensée mais c'était trop pour moi. J'avais très peur avec tout ce monde car je n'aime pas le contact, cela me rappelle de trop mauvais souvenirs. Mais Jules était là pour me protéger. Depuis que je l'avais soigné, on était quasiment tout le temps fourré ensemble. Quand l'un de nous n'allait pas on le savait tout de suite et on le rejoignait.

Au bout d'un moment, Jules et moi on a compris qu'un lien très fort nous unissait mais cependant on n'était pas non plus fou amoureux l'un de l'autre. C'était plutôt une envie indescriptible de protéger l'autre et de s'assurer qu'il allait bien. En demandant conseille aux anciens du village, on a découvert que l'on était des âmes-jumelles. Un lien extrêmement rare qui relie deux personnes en les rendant très fusionnelles comme des frères ou sœurs.

Lorsqu'on a su, c'est comme si on l'avait enfin accepté. A ce moment-là, j'avais vu toute la vie de Jules défilé dans mon esprit et vu la tête de celui-ci, il en était de même pour lui. Alors que je pensais qu'il allait me rejeter et me dénoncer. Notamment sur le fait que je sois une métamorphe et que je lui ai caché une très grande partie de ma vie. Il m'avait enlacé avec ses bras si rassurants et protecteurs tout en disant qu'il était désolé. A partir de ce jour, j'avais un soutien et au moins une personne connaissant mon secret. Ou plutôt mes secrets...

Grâce à Jules, on m'autorisait à partir plus loin et plus longtemps que d'habitude en sa présence malgré que je ne fasse pas officiellement partie de la meute. Alia était folle de joie. Elle qui tournait en rond dans mon esprit à ne pas pouvoir sortir et voler pour ne pas dévoiler notre véritable nature, pouvait enfin être libre quelques petites heures.

Je me faisais petit à petit une place dans cette meute que j'appréciais de plus en plus, sauf quand vient le jour où je dû partir en cours. Moi qui ne savais absolument pas où j'allais mettre les pieds, j'allais être surprise...

***

-MELIAAA !! Cria une voix qui me fit sursauter.

-Quoi ?! Répondis-je de mauvaise humeur à Jules qui s'agitait dans tous les sens. J'espère qu'il y a une bonne raison pour que tu me réveilles aussi brutalement.

-On va être en retard !

-Mais en retard pour quoi ? Et tu veux bien arrêtez de bouger tu me donnes le tournis.

Il s'arrêta et me regarda fixement avant de déclarer : C'est la rentrée aujourd'hui. Le début des cours. Tu sais pour apprendre à gérer notre transformation, contrôler nos émotions...

L'information mit du mal à grimper jusqu'à mon cerveau mais, une fois fait, je m'activais en vitesse sous le regard amusé de Jules. En dix minutes j'étais prête. On sortit de la maison du père de Jules. Vous vous rappelez, Monsieur papa loup ? Ils m'avaient gentiment accueilli chez eux.

Bref, on rejoignit d'autres jeunes loups-garous de la meute et on se dirigea vers la meute voisine situé à environ soixante-dix kilomètres du village. Les deux meutes étaient alliées. James BLACK, l'alpha de ma meute ainsi que Victor WALD, l'alpha de la seconde meute, avaient décidé que tous les jeunes fassent leurs apprentissages au même endroit. Ainsi j'appris que tous les matins on devrait faire trente minutes de courses pour aller à des cours réservés aux loups-garous alors que je suis une métamorphe. Youpi!

Sur le chemin, j'appréhendais beaucoup. J'allais découvrir une nouvelle meute beaucoup plus imposante que celle qui m'avait accueilli, donc avec beaucoup plus de personnes inconnues. Comment j'allais faire ? Je ne voulais pas qu'on me touche ou qu'on me regarde... Plus je pensais à ce qu'il pourrait m'arriver plus je paniquais et ma respiration se bloqua. Jules s'aperçut que je m'étais stopper et sentis grâce à notre lien que ça n'allait pas. Il se dirigea vers moi et après de longues minutes à me serrer dans ses bras rassurants et me parler, je me détendis enfin. Ma respiration était devenue plus assurée et je ne tremblais plus.