Chapitre 44 : Une bataille, un traître et un prisonnier.

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Du sang, des cris, des larmes. Des hurlements et des corps qui jonchent le sol. J'entends au loin quelqu'un qui m'appelle mais je suis trop désorientée pour en trouver la source. Soudain, je sens une violente douleur me transpercer la jambe et je m'effondre de douleur au sol. Un hurlement désespéré retentit alors que ma vision se trouble un peu plus à chaque instant. Je sens qu'on me soulève précipitamment ce qui me fait grimacer de douleur puis c'est le noir complet.

***

Un violent mal de tête accompagne mon réveil. Je cligne plusieurs fois des paupières pour accorder ma vision à la faible luminosité de la pièce. Celle-ci semblait relativement petite à première vue, mais en y regardant un peu mieux, je remarquais que j'étais enfermé dans une plus grande pièce sans aucunes fenêtres. D'ailleurs mes poignets étaient solidement attachés à des chaines elles-mêmes fixées au mur. Aucun moyen de s'en défaire et la blessure à ma jambe me faisait toujours souffrir.

L'esprit encore embrumé, je n'arrivais pas à me remémorer mes souvenirs. Qu'est-ce que je fabrique ici !?

-Et dire que tu as même une légende qui parle de toi. La dernière Adilata du monde métamorphe est bien pitoyable. Poufff, tu ne seras toujours qu'une vulnérable et misérable petite crevette.

A cette insulte, je reconnus rapidement l'homme qui avait parlé alors qu'il était caché dans l'ombre.

-Alors c'est toi qui nous as trahi, affirmais-je.

Romain, je ne l'avais pas revu depuis ce jour sur le terrain de tir à l'arc où il avait réussi à briser ma carapace. C'est aussi le jour où, malencontreusement, Simon a vu des images de mon passé.

Romain, qui avait disparu du jour au lendemain sans laisser de trace, s'approcha lentement de moi jusqu'à ce que je voie malheureusement son visage arborant un immense sourire carnassier.

-Et oui. Le père de ton cher âme-sœur n'a pas écouté les craintes qu'ils avaient contre moi. Ils auraient dû. Ça vous aurait évité une défaite mémorable.

-Quoi ? Mais où suis-je ?

-Dans le palais du Gouvernement enfin plutôt sous son palais dans les cachots. Et n'espère pas être délivrée un jour. Ton petit ami est mort de mes mains, m'annonça-t-il alors que mon visage se décomposa.

-Bon je te laisse, moi je vais aller manger. On a, de toute façon, tout notre temps pour se revoir. Oh et une dernière chose, tes transformations ne pourront pas venir t'aider. Ces chaînes bloquent toutes connexions entre celles-ci et toi.

Alors que j'entendais de loin la porte du fond claquer signifiant qu'il était sorti, j'étais toujours perdu dans mes pensées. Heureusement que j'étais déjà assise par terre. Je n'arrivais pas à digérer les nouvelles qu'il venait de m'annoncer et surtout à comprendre pourquoi je n'étais moi-même pas morte. Si Simon l'était, j'aurais automatiquement dû ressentir quelque chose...

Je crois bien pouvoir affirmer qu'il m'a menti à l'instant mais pourquoi a-t-il fait cela alors qu'il doit savoir que je suis marquée... A moins que mon odeur ait été camouflée mais c'est Livy qui me permet de faire ça. Or, d'après lui je ne peux plus avoir accès à leur esprit et donc à leur propre capacité.

-Eh bien il a tort cet imbécile ! S'exclama une voix rocailleuse.

-Non, mais sérieux ?! Ils n'en ont pas marre de nous filer des maux de crâne pas possible ! J'ai l'impression qu'un singe joue des maracas dans notre esprit !

-Un singe jouant des maracas... Tes métaphores sont vraiment bizarre Alia.

-Oui bah t'as compris où je voulais en venir Sara, pas la peine de me martyriser !

Une légende métamorpheOù les histoires vivent. Découvrez maintenant