Chapitre 29 : Les passés

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Cela faisait maintenant plus de deux heures que je m'entrainais et il commençait déjà à se faire tard. La nuit tombait tout doucement alors que je prenais tranquillement le chemin du village. Arrivé à la maison de l'alpha, je franchis la porte et entendis du bruit dans la cuisine.

-C'est toi Mélia ?

-Ouais, dis-je en m'approchant de la pièce. Ça va Tom ?

Celui-ci mangeait un bon plat de pâte à la bolognaise tout seul sur l'îlot central.

-Ils sont où les autres ?

-Aucunes idées. Enfin, Jules et Simon sont encore en réunion avec l'alpha pour régler les derniers détails j'crois, rajouta-t-il en piquant sa fourchette dans ses pâtes. T'en veux ? Il en reste plein dans la casserole.

-Pourquoi pas, je meurs de faim.

Je m'approchais des placards quand du bruit provenant du salon arriva à mes oreilles.

-Miam ça sent bon, c'est quoi ?

-Spaghetti bolo. On vous a pas attendu, on avait trop faim.

-Parle pour toi Tom, j'allais juste prendre une assiette.

-Ouais mais tu allais me rejoindre.

-Comment as-tu pu me faire ça Mélia ? Moi qui pensais être ton meilleur ami ! Tu oses ne pas m'attendre pour diner ?! S'offusqua Jules. Tu me fais mal au cœur, lança-t-il de manière théâtrale.

Il y eu un petit moment de silence avant que Pierrick ne le coupe.

-Oula, vous allez bien ?

-Parfaitement bien, s'écria-t-on Jules, Tom et moi dans un sourire.

-Laissez tomber Pierrick, j'ai bien essayé de les discipliner mais il n'y a rien à faire.

-Tu veux aussi me briser le cœur Simon ? Ô déesse ! Aidez-moi dans cette épreuve !

-Jules.

-Ô monde !

-Jules.

-Que tu es cruel avec moi !

-JULES !

-Hein quoi ?

-T'as fini ?

-Oui alpha, déclara-t-il en rigolant à moitié. Bon, c'est pas l'tout mais faire des conneries ça creuse !

A ses paroles, tout le monde se mit à rire et on s'installa pour diner. Au bout d'une heure, quand tout le monde eu terminé de manger, on partit chacun de notre côté pour préparer nos affaires pour le départ du lendemain.

Je dis bonne nuit à tout le monde et me dirigeais, suivit de près par Simon, vers notre chambre. A peine arrivé, je ne laissais même pas du temps à mon âme-sœur pour engager la conversation que je m'enfermais dans la salle de bain. Je l'entendis vaguement soupirer mais n'y prêtais pas plus d'attention. J'avais besoin de prendre une bonne douche pour me détendre avant de devoir l'affronter.

Une fois enfin prête, je me regardais une dernière fois dans le miroir et pris une grande inspiration. Allez Mélia, pas la peine de stresser pour une discussion que tu attendais. J'ouvris le robinet et me versais un peu d'eau sur le visage. Je soufflais un bon coup et j'entrouvris légèrement la porte. De là, je vis rapidement Simon, la tête emprisonnée dans ses mains, les coudes posés sur les genoux. Il était juste au bord du lit, en face de moi.

Il ne semblait pas m'avoir entendu. Alors, je franchis doucement le pas de la porte avant de refermer derrière moi. Je m'approchais de lui et posais une main sur son épaule tout en m'asseyant à ses côtés mais gardant tout de même une certaine distance. Il reste mon âme-sœur et le voir ainsi me fait mal autant que lui.

Une légende métamorpheOù les histoires vivent. Découvrez maintenant