Une légende métamorphe

Chapitre 15 : Un enfant alpha

-Je l'ai accompagné ramasser des plantes pour son labo, m'aida Kiam.

-Et vous avez fait que ça !? Me prenez pas pour un imbécile !

Le Simon que me faisait face en cette instant me fit vraiment peur. Pourquoi était-il comme ça ?

-Apparemment il va falloir que je t'explique certain truc...

-Mais de quoi tu parles Livy ?

-Il est jaloux ! Ne me dit pas que tu l'avais pas remarqué quand-même ! Ça crève les yeux, dit-elle exaspérée.

Ah bah effectivement, je n'avais même pas tilté. Je rougis malgré moi.

-Mais qui m'a mis une empotée pareille ?!

-Eh oh ça va Livy. Je te signale que toute ma vie j'ai seulement vécu avec mes parents et des animaux alors ça va. Niveau relation aux autres et communication je suis pas une pro.

-Pourquoi j'ai l'impression que tu n'es pas une pro dans plusieurs domaines....

-Je me passerais de tes commentaires.

Je coupais le contact avec ma louve et me reconcentrais sur ce qui m'entourait. Tiens, Kiam n'était plus là et Simon me regardait bizarrement. Un mélange de colère, honte et de peur. Il semblait néanmoins s'être calmé.

-Il est où Kiam ?

-Pourquoi tu parles de lui !? Et moi alors ? S'énerva-t-il.

-JALOUX !

-LA FERME !

Simon me regardait complètement ahuri, la bouche grande ouverte.

-Quoi ?!

-D'où tu me parles sur ce ton ?!

-Mais quel ton ? J'ai rien dit. Mais il se passe quoi encore ?

-Tu viens de me hurler, je cite, ''la ferme'', dit-il toujours en colère.

-Oups, parlé à voix haute apparemment. Sorry, ce message ne t'était pas destiné.

Il s'apaisa immédiatement mais resta sur ses gardes.

-Alors qui t'a mis en rogne ?

-Livy.

-Livy ?

-Oui, soufflais-je.

-Et pourquoi ça ?

Rien que dis repenser je sentis mes joues se réchauffer. Je me dirigeais vers mon plan de travail pour trouver un truc à m'occuper et tenter de cacher ma gêne.

Mais c'était peine perdue. Simon posa sa main sur la mienne alors que je nettoyais la table. Je me stoppais nette. Il retira de ma main le chiffon que j'avais pris et le posa sur le côté. Puis il prit ma deuxième main et me fit tourner vers lui. Il me souleva délicatement le menton pour que je le regarde dans les yeux. Ses magnifiques yeux bleus qui avaient lié mon âme à la sienne à jamais. Je m'y perdais, tant bien que je n'entendis pas sa question.

-Pardon, t'as dit quoi ?

Il me sourit et répéta :

-Je te demandais comment et pourquoi ta louve t'avait mis dans un tel état.

-Ah.

-Ah ? Tu peux développer s'il te plait parce que là je vois pas du tout, se moqua-t-il.

Pour toute réponse, je lui tirais la langue ce qui le fit rire. J'adore tellement son rire. Soudain, il s'arrêta. Je le voyais me fixer avec tant de désir. On pouvait y voir tout l'amour qu'il me portait. Est-ce qu'il voyait la même chose dans les miens ? Je l'ignore. Il replaça une mèche de mes cheveux derrière mon oreille et posa sa main sur ma joue. J'y reposais un peu plus ma tête et fermais les yeux. Je me sentais tellement bien à son contact. Ça me détendait aussitôt.