Chapitre 3 : La meute

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Cela va faire un peu plus de deux ans que ma mère est morte. Quelques semaines après l'annonce de la mort de mon père, elle avait de moins en moins d'énergie, elle dépérissait à petit feu. Malgré qu'ils n'étaient pas des âmes-sœurs, ils s'étaient marqués et s'aimaient d'un amour fou. Elle souffrait terriblement de son absence. Un matin, je l'ai retrouvé morte dans son lit avec une lettre mettant adressée et un verre qui sentait l'amande. Du cyanure. Elle avait mis fin à ses jours sentant qu'elle ne pourrait plus tenir comme ça, sans l'homme qu'elle aimait d'un amour sincère. Dans sa lettre, elle me disait qu'elle avait confiance en moi et était fière de ce que j'étais devenu et de ce que j'allais devenir. Elle avait rajouté que, qu'importe où elle se trouvait, elle me protègerait avec mon père.

Je lui en ai voulu quelques temps mais je savais que mes parents s'aimaient profondément et qu'il devait être dure pour ma mère de ne pas être auprès de mon père. Elle m'avait dit qu'elle pourrait mourir pour lui et pour moi si c'était le seul moyen de pouvoir nous sauver. 

"Le fait d'être marqué a quelqu'un changera complètement ta vie ma petite Mélia. Je souhaite que tu trouve quelqu'un de bon et d'attentionné pour toi. Quelqu'un qui te protègera au péril de sa vie" m'avait-elle dit un jour.

Aujourd'hui, je suis dans une meute de loups-garous me faisant passer pour telle. Un bon matin en allant chercher des plantes, je l'ai rencontré par hasard et je l'ai rejoint...

[Flashback]

Je me faufilais, me tortillais dans tous les sens et parvint enfin à sortir de sous cet arbre incroyablement feuillu.

-Yes ! J'ai enfin réussi à t'avoir, dis-je en regardant la plante dans ma main et après avoir retiré quelques feuilles de mes cheveux.

-Pourrais-je savoir pourquoi on s'est embêté à aller sous un arbre pour chercher une pauvre plante ? En plus, elle ne ressemble à rien alors qu'il y en a plein d'autre plus belle juste à tes pieds, rétorqua TRES gentiment Livy.

-Mais t'es cruche ou quoi ?! Cette plante est très rare et permet de soigner rapidement des blessures. C'est pour ça qu'on est là, répliqua tout de suite Alia. Pour une louve tu n'es pas très rusée...

-Non mais tu vas voir le piaf ! Quand je vai...

-Chut ! Taisez-vous, j'entends du bruit, coupais-je ma louve.

Je rangeais délicatement la plante dans ma besace et me reconcentrais. Grâce aux facultés de ma louve, j'entendais parfaitement bien à des centaines de mètres autour de moi. Je repérais alors aussitôt le son qui m'avait interpellé. C'était celui d'un animal qui avait l'air de souffrir.

-On y va.

Ma louve n'eu même pas le temps de répliquer que j'étais déjà partir en super vitesse vers la provenance de ses plaintes. Après seulement quelques secondes, j'arrivais à destination et vit qui était l'auteur de ce bruit : Un loup gris et il était énorme en plus ! Il avait l'air d'avoir sa patte prise dans un piège de chasseur et, vu son état actuel, il a dû beaucoup aggraver sa blessure.

Je m'approchais de lui et tentais de le calmer mais en vain. Il n'avait pas l'air d'avoir remarqué mon odeur et donc ma présence.

-Laisse-moi essayer, s'il te plait.

Je laissais Livy prendre légèrement le contrôle, pour qu'elle puisse communiquer par pensée avec le loup.

-Ne crains rien, on ne te veut aucun mal, seulement te libérer de ce piège et soigner ta blessure, informa calmement ma louve.

Il se stoppa net dans ses tentatives de se libérer et me regarda. Oh mon dieu. Ses yeux !

-Tu n'es pas un simple loup n'est-ce pas ?

Une légende métamorpheOù les histoires vivent. Découvrez maintenant