Cette douleur était insupportable mais savoir d'où pouvais provenir le problème était encore pire. Simon m'installait dans notre lit et la seconde suivante le médecin arriva.
-Hm j'ai... trop mal. S'il vous plait... j'ai... t-trop chaud, bégayais-je dans les vapes.
Je vis vaguement le médecin se précipiter vers moi mais avant qu'il puisse me toucher Simon l'en empêcha en le tirant à l'autre bout de la pièce.
-Je dois l'examiner. Laissez-moi passer ! Elle semble fiévreuse et son état, grave.
-C'est de votre faute, rugissait Simon hors de lui en le maintenant fermement contre le mur.
-Laissez-moi l'aider, reprit le médecin en tentant de se dégager.
-Il n'en est pas question ! Grogna-t-il en resserrant sa prise sur son cou.
J'essayais très difficilement de l'appeler mais il n'entendait strictement rien et moi je me sentais de plus en plus mal. Tout devenait flou autour de moi et je détestais cette sensation de déjà-vu.
Alors que mes oreilles bourdonnaient désagréablement rendant mes sens amoindris, je vis la porte s'ouvrir en grand fracas sur Jules et d'autres membres de la meute qui séparèrent Simon du médecin. Ce dernier, enfin libre de ses mouvements se précipita vers moi et commença à m'ausculter. A voir sa tête, il ne semblait pas connaitre l'origine de mon mal.
Plus les minutes s'enchainaient et plus je me sentais fatiguée mais j'étais complétement terrifiée. Cependant, ce n'était pas de mon état mais celui du bébé qui grandissait en moi dont j'avais peur.
La douleur au ventre ne cessait d'augmenter et je n'arrivais pas à me concentrer sur les paroles du médecin. Où est Simon ? J'ai besoin de lui.
-AIIIIIIIIIIE ! Hurlais-je soudainement en gémissant et me tenant le ventre. Je sentais mes larmes couler tandis que j'avais l'impression que quelqu'un me poignardait l'abdomen. Je transpirais à grosse goutte comme si l'on m'avait passé au four.
-Que lui arrive-t-il ? Demanda d'une voix paniquée Jules si je me fiais encore à mon audition.
-Si-Simon...
-Ça va aller Mélia, tout va bien. On va trouver ce qui ne va pas, me rassura mon meilleur ami en caressant affectueusement mes cheveux. On va te soigner.
***
-S'il te plait Mélia, ne nous refait pas le coup une deuxième fois. Si tu continues, Simon rebasculera en mode fou furieux et je crois bien que cette fois on ne pourra plus rien faire pour l'en sortir.
Mais que t'arrive-t-il à la fin ? Maintenant que tu as sauvé le monde tu ne pourrais pas vivre paisiblement sans nous faire paniquer de la sorte ! Trois semaines. Trois fichues semaines où tu ne te réveilles pas. Le médecin ne trouve rien et a exploré toutes les pistes. Tu es dans une sorte de coma qui ne s'explique pas...
Simon se déchaine complètement lors des entrainements. Il se défoule et essaye d'évacuer son stress comme il le peut. Et s'il n'est pas là-bas, il est avec toi. Enfin ça tu le sais si tu nous entends te parler.
De mon côté, je fais en sorte de faire tourner le village ou plutôt la ville, vue comment elle s'est agrandie depuis. Tu verrais le monde qui a afflué pour venir vivre près de toi. C'est affolant ! Et d'ailleurs j'ai une bonne nouvelle à t'annoncer mais pour cela il faut que tu te réveilles ! Je sais, je sais, tu vas dire que c'est du chantage mais bon ça te donnera une bonne raison de t'accrocher.
-Je peux entrer Jules ?
-Oui bien sûr Sonia, je te passe le relai, dis-je en me redressant du fauteuil posé près de son lit.
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Une légende métamorphe
FantasiaIl y a eu une guerre. Les métamorphes ont été réduit à néant. Mais tous ne seraient pas mort. Ils auraient disparu à la vue de tous attendant la venue de l'Adilata. Le guide qui pourra les aider, les sauver et leur rendre leur liberté. Cela avait ét...