Chapitre 35 : La fin du début ou le début de la fin ?

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Cela faisait déjà plusieurs heures qu'elle était plongée dans l'inconscience. Le médecin du village avait fait de son mieux pour retirer la flèche et stopper l'hémorragie.

Malgré ces nombreux soins, on ne savait pas quand elle allait se réveiller. Et, malheureusement, il n'avait pas beaucoup d'espoir sur le rétablissement de Mélia. La flèche avait touché l'un de ses poumons et causer de nombreux dommages aux alentours. Elle avait failli frôler le deuxième mais heureusement, si on peut le dire, il restait en bon état.

Simon était au plus mal et il y avait de quoi. Il était à son chevet et semblait complètement éteint. Lui qui était de si bonne humeur ce matin...

De mon côté, je tentais au mieux de tenir le coup, mais voir mes deux meilleurs amis dans cet état était dure. Très dure. L'ensemble des habitants du village partageait notre tristesse. La lueur d'espoir qu'ils avaient retrouvé grâce à Mélia venait de s'éteindre.

Au début de la journée, j'avais parlé avec Franc, notre hôte, concernant la cérémonie de la pleine lune qui a lieu ce soir. Ils étaient tous impatients d'enfin pouvoir la passer sereinement et dans une ambiance festive. Sans un Adilata, et donc sans Mélia, ils allaient encore une fois devoir vivre cet événement dans l'inquiétude et la peur.

-Jules !

Je me retournais vers Tom qui fonçait dans ma direction. Pensant qu'il allait m'annoncer une bonne nouvelle, je fouillais les environs avec mon esprit pour tenter de trouver celui de Mélia mais rien. Elle restait toujours dans un état comateux. Je soupirais et questionnais le rouquin sur sa venue.

-Les métamorphes sont en train de préparer la cérémonie de ce soir et ils leur faudraient un coup de main. Avec ce qui est arrivé à... à Mélia, bégaya-t-il sous l'émotion, ils... manquent de concentration et Franc à peur que tout ne soit pas... prêt.

Je plaçais une main sur son épaule et captais son regard.

-Elle va nous revenir Tom. Elle n'est pas encore morte, le rassurais-je tout comme pour moi.

-Elle a intérêt sinon je viens la chercher par la peau du cou ! Déclara-t-il avec plus d'entrain.

Je souriais faiblement et l'on partit vers une petite clairière, éloignée du village, utilisée pour les soirées de pleine lune. Sur le chemin, il m'apprit que les métamorphes étaient en train de consolider des cages pour y mettre les enfants. Ils étaient également obligés dans construire de nouvelles car la dernière fois un jeune la complètement détruite en se transformant. Sans quelqu'un pour calmer leur transformation, ils deviennent incontrôlables et très colériques. Le fait de les enfermer dans une cage n'aide pas mais en pleine liberté, il pourrait faire du mal aux villageois.

Sur les lieux, je constatais les dires de Tom. Les métamorphes se trouvaient au centre de la clairière totalement amorphes devant plusieurs cages en acier. Avec Tom ainsi que William, Tristan et Léo ont les aida du mieux que l'on pouvait. Ils avaient fallu les concentrer et les rassurer mais cet espoir si vite retiré les avait tous plongé dans un état léthargique. Après quatre heures de galère, on termina toute l'organisation. Chacun partie de son côté pour se préparer physiquement et psychologiquement à cette soirée qui allait bientôt devoir débuter.

Pour ma part, je rejoins la tente du médecin du village. Très grande et avec des tissus de couleur rouge, on la repérait très facilement parmi toutes ses cousines. Je passais la porte et me dirigeais immédiatement vers le matelas où reposait Mélia.

Sans m'étonner, Simon demeurait toujours assis sur une chaise qui trônait sur le côté du lit. Il paraissait être une statue de cire à rester dans cette même position inlassablement en attendant le réveil de son âme-sœur. Je m'installais à mon tour sur une chaise à ses côtés.

Une légende métamorpheOù les histoires vivent. Découvrez maintenant