Chapitre 40 : Comme des voleurs

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Que ça fait du bien de rentrer chez soi ! A peine avions-nous passé la frontière de notre territoire que nous nous sentions déjà plus apaisé. Malheureusement, ce sentiment s'évapora bien vite quand je remarquais dans la pénombre toutes les tentes installées un peu partout en plus pour accueillir nos alliés. Il est fort probable que je n'ai pas pensé à ce léger, minuscule, microscopique petit détail. Je m'imagine déjà tout un monde se ruer sur nous pour nous accueillir alors qu'il est déjà tard. Non, non Mélia, ne pense pas à ça. Zennn...

Voulant tout de même me rassurer sur ce point, je rejoignis Jules avec Simon sur mes talons.

-Dis-moi Jules..., commençais-je.

-Moi.

-T'es sérieux ?

-Pardon j'avais envie, tu disais ?

-On doit s'attendre à quelques choses en arrivant ?

-Ô oui ! Une giga méga grande fiesta pour notre retour, se réjouissa-t-il.

Je le regardais s'extasier dans le plus grand des silences absolument pas emballée par l'idée.

-Toi tu as envi de filer direct sous une bonne douche et de dormir sur un matelas bien moelleux, je me trompe ?

-Comment as-tu si bien deviné, dis-je amusée.

-Être ton âme-jumelle à ces petits avantages, répondit-il avant de se reprendre en apercevant Simon montrer les crocs.

-J'avais tout prévu, ne t'en fais pas. Vous allez passer par derrière, de l'autre côté du terrain d'entrainement. Normalement, un repas a été préparé à la maison de l'alpha donc servez-vous. Moi je m'occupe du reste.

Puis il continua en s'adressant à Simon.

-D'après un contact de mon père, tu devrais maintenant pouvoir redevenir humain. Tu dois avoir repris assez de force. Bien, c'est ici que nos chemins se séparent, déclara-t-il en s'arrêtant juste avant l'entrée du village.

-Mais vous allez faire quoi vous ?

-Eh bien comme je l'ai dit, les membres de la meute vont probablement faire la fiesta toute la nuit quand le message de notre retour sera passé chez tout le monde. Et donc vu que notre cher alpha est encore dans l'incapacité de tenir son rôle, il m'incombe à moi de le tenir en tant que premier bêta, dit-il l'air grave.

-Avoue que ça te plait ?

-Hm..., commença-t-il en se frottant le menton. Bon d'accord, j'avoue je kiffe grave ! S'exclama-t-il en levant les bras en l'air.

D'un même mouvement, Simon et moi secouèrent la tête et on leva les yeux au ciel exaspérés par le comportement de notre meilleur ami.

-Bon allez, filez vite avant que quelqu'un ne vous aperçoive et ramène tout le monde ici.

-Mais t'es sûr que...

-Oui oui allez ouste ! Du balai vous deux, nous ordonna-t-il en nous poussant sans ménagement.

-Il n'en profite pas un peu trop de son nouveau statut, bien que très provisoire d'alpha, murmurais-je pour Simon.

Pour seule réponse, celui-ci grogna. Pauvre Jules, je crois bien qu'il a intérêt à se trouver une bonne planque dans les jours à venir. Il est fort probable que lorsque Simon sera sur pied, il lui donne une bonne leçon. Je devrais le plaindre ou peut-être aussi le prévenir mais je crois bien que je ne vais faire ni l'un ni l'autre. Je suis plutôt curieuse de l'état dans lequel il va sortir.

Alors que je rigolais toute seule, Simon me ramena à la réalité. On était enfin seul à marcher à travers ces arbres qui nous étaient familiers. On était enfin chez nous. Je soupirais de soulagement tout en caressant le doux pelage de Simon. Mais ce sentiment partit au grand galop quand soudain j'entendis une branche craquer non loin de nous. Sur le qui-vive, Simon se mit immédiatement entre la source du bruit et moi.

Une légende métamorpheOù les histoires vivent. Découvrez maintenant