Chapitre 5

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★ Clem ★

Il est 21h00 et je suis dans la cuisine. Je préfère cuisiner tard pour ne pas devoir croiser les voisins. Je dois avouer que cette technique marche plutôt bien, il est très rare que qui que ce soit se trouve au rez-de-chaussée à cette heure-ci.

Je cuisine des pâtes bolognaise pour Lou, personnellement je n'ai pas faim, un simple croque-monsieur me remplira le ventre.

En attendant que les pâtes cuisent je m'assois sur le plan de travail comme à mon habitude.

Je me suis empressée de remettre mon jogging en rentrant tout à l'heure, les jeans c'est bien mais c'est pas très à l'aise. 

Je fixe un point invisible devant moi quand la porte d'entrée à ma gauche claqua.

Surprise par le bruit j'ai le réflexe de mettre ma main au niveau de ma poitrine, comme si ce geste anodin allait me sauver la vie...

C'est encore le nouveau avec son col roulé remonté qui lui cache tout le visage.

- J'ai remis le balai à sa place. Il dicte quand ses yeux rencontrent les miens.

- euuu ok. Je réponds sans bouger de ma place sur le bois du plan de travail peint en blanc.

Sans me prêter plus d'attention que ça il se dirige dans la cuisine à son tour, ouvre le frigo et récupère une brique de lait sur le rayon du haut. C'est la partie du locataire du 1A. 

Ici nous partageons le frigo pour éviter de se battre comme des chiffonniers, et apparemment il n'est pas au courant...

Je m'en fiche du moment qu'il ne touche pas au dernier rayon et au placard au dessus de l'évier qui contient notre bouffe.

Brique dans la main, il secoue sa tête pour faire tomber le col roulé en dessous de son menton et bois à même la bouteille.

Quand il termine sa tâche digne d'un enfant de 4 ans, je fronce les sourcils.

C'est le même garçon qui nous à parler dans les escaliers ? Donc c'était bien lui qui était passé plus tôt pour nous demander le balai...

Voyant que je le regarde avec insistance il pivote la tête vers moi.

Tu veux ma photo ? Il lâche en me fusillant du regard.

- Nan, je vais déjà devoir voir ta gueule...

- Clem !! Lou qui vient d'arriver dans la cuisine commune me coupe la parole avec un regard suppliant.

Dans notre ancien appartement j'étais devenue agressive avec les locataires qui s'étaient avérés être homophobes, et depuis je reste sur la défensive constamment. Mais sa réaction est sage et réfléchie, moins nous nous ferons remarquées mieux ça sera. 

- Ouais, sage décision. Ricane t-il en comprennant que je ne finirai pas ma phrase provocatrice.

Il quitte la pièce mi ouverte en laissant la brique de lait sur le bar. Son comportement mets mes nerfs à rude épreuve... Qu'il nous interompe pour un balai c'est une chose, mais qu'il mente à peine après être arrivé, ça non. 

- Il se passe quoi ? Me demande ma blonde inquiète.

- Je... Je descends du plan de travail et jette les pâtes dans la passoire, je sais pas, j'aime pas ses manières... 

Elle s'approche et embrasse mon épaule. Ce contact me calme en un instant... 

Lou, que ferais-je sans toi ? 

Le temps que je prépare son assiette des voix relativement fortes nous surprenne. Mon premier réflexe est de regarder l'heure. 21h45... 

Un énorme soupir de désespoir m'échappe et fait rire Lou. Je ne sais pas comment elle fait pour être toujours aussi positive. Elle a toujours été de nature joviale et aimable, même au lycée elle arrivait à avoir le sourire dans les moments difficiles...

Quand elle sortait avec ce type du nom de Jason, elle avait constamment le sourire et pourtant c'était un salopard de première.

Je ne le connaissait que via le baseball et rien que là, j'avais du mal à le supporter. 

Ce mec débordait de testostérones et sa façon de traiter Lou m'exaspérait à chaque fois.

- Mange toi aussi. Sourit-elle en voyant que je ne me sert pas dans le plat. 

- Non ça va, je mangerai demain.

 Elle acquiesce et plante sa fourchette dans l'assiette. elle ne prend même pas le temps de s'installer à table, mangeant à même le plan de travail. 

Bouche entrouverte, je suis sur le point de lui dire de se mettre à table mais ma nervosité augmenta quand mes yeux virent à nouveau le nouveau locataire.

- Bonsoir... je tenais à m'excuser pour le comportement de mon frère. C'est un idiot. 

- Votre frère ? Demanda Lou la bouche pleine.

Mes poings se serrent, je suis à 2 doigts de perdre mon calme mais une deuxième personne arriva les mains dans les poches.

Mon regard passa d'un individu à l'autre à plusieurs reprises...
Quatres yeux bleus, deux coupes courtes, deux gars de presque deux mètres de haut, tout s'explique. 

Il ne s'agissait donc pas ne la même personne. Celui qui nous a demandé le balai et celui qui nous a salué dans les escaliers, c'était pas le même. 

Ce sont des jumeaux.




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Alors que pensez-vous de cette histoire encore toute fraîche ?
Le petit couple va-t-il réussir à vivre avec l'arrivé des jumeaux ?



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