Chapitre 24

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Tayler †

Merde, merde, merde.

Qu'es-ce...

Tout tourne autour de moi, une sensation de chaleur me monte au crâne.

Je suis figé au centre du salon avec les mains sur le visage.

Je viens d'embrasser Clem.. Moi, je viens de rouler une pelle à la Tomboy de service ?

Bordel de merde !!

J'avance difficilement, reconnaissant mentalement que j'ai peut-être abusé sur le nombre de bouteilles de bières ingurgités ce soir.

Mes jambes semblent choisir leurs mouvements sans l'accord de mon cerveau et le chemin jusqu'aux escaliers me paraît sans fin... L'ascension jusqu'au dernier étage me pompe toute mon énergie, je traverse lourdement le couloir en retirant déjà mon t-shirt.

Quand je suis enfin dans la chambre je craque.

Des larmes recouvrent mes joues et d'horribles sanglots me font tressaillir.

Non, j'ai pas le droit de chialer, je suis bien plus fort que ça..

Cette sensibilité ne m'est pas mérité.

Je commence, nerveusement à me gratter au niveau des hanches, si fort que j'ai peur de saigner.

Je m'acharne, ongles contre ma peau rougit, je me mords les lèvres, je ferme les yeux de toutes mes forces pour cesser de pleurer.

Je suis pathétique !

Qu'es-ce qui m'a pris de l'embrasser ??

J'embrasse jamais, je baise uniquement !

Et Clem en plus, j'aurai pas pû faire ça avec la petite poupée ?

Elle m'a énervé, je ne savais plus ce que je faisais...

Ouais, ça doit être ça.

- merde... Je chuchote en remarquant le rouge sous mes ongles.

Je me suis lacéré jusqu'à la chair, je n'ai même pas mal. Je ne ressens plus rien...

•toc toc toc•

Je lève les yeux, je n'ai pas refermé la porte de ma chambre et Clem est au seuil, le visage baissé.Un sentiment de honte et d'ebêtement m'envahis.

- Quoi ? Je lui tourne le dos pour cacher mes mutilations.

- Je... Elle ne termine pas sa phrase.

- Dégage si t'as rien à dire. Je grommele sèchement.

J'entends la porte être fermée, puis un silence radio s'installe dans la pièce, je n'entends plus que ma respiration brouillée...

Comme possédé je me jette sur les feuilles d'Alan, lisant ses textes des dizaines de fois.

Il faut que j'essaie, j'en ai besoin.

J'attrape un stylo et un calepin vierge et je commence à noter.

Je note sans réfléchir, je note pratiquement les yeux fermés.

Après une heure, je m'arrête enfin.

J'ai l'impression que j'avais cesser de respirer pendant toute cette période.

Je me relis avec le cœur cavalant dans ma poitrine.

" je ne peux pas, y croire

Je ne veux pas, pour toi

J'ai peur d'un jour y voir

J'ai peur d'être au près de toi.

Ma haine s'élance, loin

Ma peur s'éveille, sans

Toutes ces pensées en coin

Tu m'attire comme un aimant.

J'ai mal d'aimer

Je crois t'aimer

Mais je ne veux pas y croire

Je ne peux pas, pour toi."

C'est...

J'ai enfin réussi à écrire mais, je ne comprends pas. C'est comme si quelqu'un d'autre tenait la plume. Ces paroles, je ne les connais pas.

Robotiquement je quitte la chambre, ne prenant pas la peine de remettre mon haut. Je dois m'excuser au près de Clem, j'avais pas le droit de l'embrasser, j'avais...

Aucunes raisons.

Je toque, la mâchoire serrée.

Et quand elle ouvre nous n'avons pas le temps d'échanger un regard que mon téléphone sonne.

C'est le fixe de ma mère.

- Quoi ? Je colle le smartphone à mon oreille.

" - Tayler c'est Alan, juste pour te dire que maman va bien, le réseau était coupé il vient de revenir.

- Ok. Je croise les yeux azure de Clem et détourne les miens.

" - Et...je, et tu pourras dire à Clem que Lou va bien, elle est avec moi.

Mes sourcils se froncent, pourquoi ?

- La petite poupée du deuxième étage ? Je demande perplexe, pourquoi t'es avec elle ?

Clem m'attrape par le bras et se colle à moi pour écouter la conversation téléphonique, comprenant qu'on parle de sa petite amie.

Ses mains sont glacées contre la peau nue de mon bras.
Sa présence ne me dérange pas mais j'ai peur qu'elle sente les entailles donc je me dégage brutalement.

"- Longue histoire, on rentre demain.

Il m'a raccroché au nez...

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Chapitre court, mais la suite sortira très vite :)

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