Chapitre 6

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ര Une semaine plus tard 

Quand j'ouvre les yeux je suis d'abord contente, ce matin je pû faire une grasse matinée. Mais rapidement la mélancolie m'envahit. 

Lou n'est pas allongée près de moi comme à son habitude, parce qu'elle n'est tout simplement pas là... Ma blonde doit s'absenter un samedi sur quatre pour rendre visite à ses parents qui habitent relativement loin. Vu que j'oublie constamment le nom de la ville j'ai fini pour la surnommer «fort fort lointain.» 

Perturbée par son absence je ne sors pas du lit et récupère seulement mon téléphone. 

Elle m'a déjà envoyée plein de messages, elle est adorable. 

Elle est vraiment adorable !! Un sourire des plus stupide se dessine sur mon visage

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Elle est vraiment adorable !! Un sourire des plus stupide se dessine sur mon visage. 

À chaque fois qu'elle s'absente, elle me bombarde de messages mais je trouve ça mignon. Je me lève doucement et glisse le téléphone dans la poche arrière de mon jogging en m'étirant. J'attrape le peignoir et enfile les chaussons avant d'ouvrir la porte de la chambre, je suis dépitée quand je découvre que l'ampoule du couloir ne fonctionne plus.

Je marche donc à tâtons jusqu'aux escaliers et descends dans la cuisine pour me faire un café et des toasts. 

Le locataire de la chambre 1A est dans le canapé du salon, toujours devant cette émission sur l'histoire du cinéma... Ce gars est un forcené, il passe toute sa semaine sur le sujet et ici il ne s'arrête pas. Moi qui pensais avoir un problème avec le travail bien fait, il bat mes records.

Concernant les nouveaux locataires je suis plutôt contente de la semaine, Lou et moi n'avons presque pas eu à faire à eux. 

J'ai surtout croisé le plus désagréable des deux, Tayler il me semble. 

Il a continué à chiper des trucs dans le frigo et s'est amusé à laisser la porte de la chambre 1B ouverte à plusieurs reprises, nous infligeant une musique hip-hop-électro des plus agaçante.

Le deuxième est plus discret, il se contente de nous dire bonjour et bon appétit quand il nous croisait.

En arrivant devant le plan de travail je perds mes couleurs, c'est immonde. J'ignore qui s'est servi dans la cuisine en dernier, mais c'est un carnage... Une coquille d' œuf, de la farine sécher, une pile de vaisselle accumulée dans l'évier me brûle les yeux.

Je me tourne vivement vers le locataire affalé sur le canapé avec l'intention de lui passer un savon, autant au sens propre qu'au sens figuré pour le coup. 

- Je peux savoir pourquoi la cuisine est aussi crade ?? Je réprime le garçon au regard endormi.

- J'en sais rien, c'était comme ça quand je suis arrivé. 

Il n'a même pas pris la peine de ranger... Je sais que cet endroit dispose de femmes de ménage, mais ce n'est pas une raison pour laisser la cuisine dans un état pareil jusqu'à demain matin. 

En colère je quitte la pièce de vie et fonce sur la terrasse, à l'aveugle je passe ma main derrière un pot de fleur et récupère mon briquet et mon paquet de cigarettes avant de posé mon cul sur la chaise au centre de la terrasse. 

D'une main je sors mon téléphone et de l'autre j'ouvre le paquet et attrape une clope entre mes lèvres. Je l'allume et déverrouille mon portable pour répondre à Lou. 

Elle n'aime pas quand je fume, c'est pour ça que j'évite quand elle est là. 

Je souffle la fumée de mes poumons et commence à pianoter sur le clavier tactile.

Nous avons la même image de profil, un dessin de Lou fait par mes soins au début de notre relation...

Nous avons la même image de profil, un dessin de Lou fait par mes soins au début de notre relation

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Je décroche mes yeux de l'écran et regarde mon paquet ouvert sur la table... Il me reste qu'une cigarette... Là on a un problème, le paquet était presque plein, j'en suis sûre.

Perplexe je regarde la terrasse vide autour de moi et un rire sorti de nulle part me provoqua un sursaut de compétition. 

Je lève mon visage et découvre avec surprise que le locataire de la chambre 1B est perché tout en haut du muret de la terrasse cloisonnée.

- Qu'est-ce que tu fiches ici ?? Je me mets debout.

- Comme toi. Il répond et tirant sur une cigarette.

Je plisse les yeux et comprends qu'il est en train de fumer une cigarette de la même marque que la mienne. De là où je suis je distingue qu'il porte un simple pull et un jean skinny, j'en conclus qu'il n'a pas la place pour avoir un paquet de cigarettes sur lui. Il n'aurait pas osé me piquer des clopes quand même ?? 

- T'es sûr que tu ne veux pas prendre une photo ? Il crache en voyant que ne le lâche pas du regard.

Cette semaine j'ai bien compris qu'il manquait de savoir vivre, entre sa porte qu'il laisse constamment ouverte et le volume sonore de son téléphone qu'il utilise quand il est dans les salles de bains communes... Et maintenant il ose prendre mes cigarettes.

Son look va très bien avec son caractère de petit bourgeois rebelle. Il est tout le temps habillé en noir, et j'ai très vite remarquée qu'il était tatoué au niveau des bras.

- C'est ma cigarette !! Je cri. 

- Mais c'est qu'elle mordrait. Il ricane et saute pour atterrir juste en face de moi.

Déstabilisée par son saut je recule et cogne dans la table en métal derrière moi. J'ai immédiatement levé le visage pour le regarder dans les yeux, il porte aussi un piercing à l'arcade que l'autre n'a pas. 

- Que tu prennes des trucs dans le frigo ok, que tu laisses ta porte ouverte comme chez ta mère ok, mais le vole d'au moins 10 cigarettes, non !!! J'explose en tapant sur son torse avec mon index.

Il me dévisage avec de grands yeux et attrape mon bras levé vers lui, le serrant si fort que je grimace directement.

- Premièrement, ne me touche plus jamais. Et deuxièmement, mon frangin est parti voir nos parents ce weekend, je te rembourserai les clopes. Il souffle en me lâchant. 

Pour qui il se prend sérieusement ?? 

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PerdueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant