Perdue

Chapitre 13

★ Lou ★

- L' avantage est de pouvoir œuvrer à son rythme, l'individualité de chacun est respectée. Un questionnaire préalable permet à l'élève de se présenter, de parler de ses goûts en littérature...

Le dernier cours de la journée est sans fin, 2h de développement personnel avec les professeurs. Normalement je trouve toujours les cours facultatifs intéressants mais ce soir je n'en peux plus. 

La nuit derrière j'ai eu beaucoup de difficulté à m'endormir et le manque de sommeil est en train de me crée une migraine phénoménale...

Décrochant totalement des explications du professeur au tableau j'envoie un message à Clem qui doit encore avoir le nez au dessus d'une feuille à dessin. Je lui demande de venir me chercher d'ici 30 minutes...

Elle me réponds rapidement qu'il n'y a pas de problème et qu'elle est déjà dehors.

C'est étonnant... J'espère juste que Alan n'a rien dit concernant mes mésaventures de samedi soir à Clem. Je n'aime pas lui cachée des choses mais je l'a connait. Si elle apprend que j'ai failli finir en charpie elle va devenir dingue.

Et puis c'est pas si grave, j'ai eu peur mais j'en suis sortie indemne.

À la fin du cours je m'empresse de rassembler mes affaires en même temps que mes pensées avant de sortir du bâtiment. 

Clem est déjà là, elle est adossée contre une voiture et fume une cigarette.

- Clem... C'est pas malin. Je peste en lui arrachant le petit cylindre des doigts.

- Désolée j'avais besoin de me vider la tête...

Mon inquiétude s'installe en l'observant. Elle n'a pas l'air contente du tout ce soir. Pourvu que Alan n'est rien dit...

- Un soucis ? Il s'est passé quelque chose ? Je l'interroge en posant mes lèvres dans son cou.

Elle sent le tabac et le gel douche... Ses mèches lisses chatouilles mon nez quand je me blottie contre elle. 

- J'ai juste du mal à garder mon calme avec Tayler... Tu sais le gerbateur matinal... Il n'arrête pas de jouer avec mes nerfs. 

- Il était à la Share house avec toi toute la journée ? Il ne travaille pas ? 

- J'ai pas l'impression non. Elle me chipe mon sac qu'elle pose rapidement sur son épaule, rentrons. 

Durant notre marche en direction de la résidence je baille à plusieurs reprises. Mes paupières sont lourdes et de petites larmes sont bloquées au coin de mes yeux.

Je n'ai qu'une envie, manger un bout et m'endormir dans les bras de Clem.

En arrivant ma fatigue s'intensifie encore plus.

Tout les résidants sont dans le salon et mangent à des endroits différents. Les deux garçons du premier étage prennent chacun une table à eux seuls et les frères mangent des sandwichs devant la télévision qui a un volume sonore beaucoup trop fort pour mon pauvre cerveau qui vient de subir deux heures de développement personnel...

Je jette un coup d'œil à Clem qui est en train d'ouvrir le frigo sans avoir saluée nos voisins.

Elle récupère un petit Tupperware et me fait signe de la suivre.

Une fois dans notre chambre elle ferme la porte à clef et ouvre la boîte. 

C'est une salade de riz avec quelques carottes en rondelles.

- Mange. Elle me tend la boîte et sort une fourchette de son sac. 

J'obéis en souriant. Clem en profite pour retirée ses vêtements. 

Je la trouve si belle. Avant je n'aurai même pas pris le temps de l'observer... 

Avant elle, je pensais être hétéro. 

Mais tout à basculer très vite sans que je m'y attende, et c'était merveilleux. 

Elle m'a sauvée d'une dispute un peu musclée avec mon ex copain Jason un soir d'après match de baseball, elle s'est imposée et lui a envoyée son poing en plein visage.

Ensuite elle m'a consolée et nous avons pris le temps de discuter... Très vite j'ai su. 

Elle me plaisait et c'était réciproque.

La fourchette dans la main je l'a dévore du regard sans rien dire. Ses courbes sont légères, elle est musclée à certains endroits à cause de ses quatres années de baseball.

Sa peau est discrètement dorée et je bave devant ses muscles qui roulent sous elle.

- Tu dors les yeux ouverts ? Elle rit une fois en sous-vêtements.

- Approche... Je chuchote en posant le plat sur la table de chevet.

Elle s'avance vers le rebord du lit où je suis assise et se place devant moi avec la respiration courte. Je dépose un baiser sur ses côtes et pose mes mains sur ses hanches marquées.

Ses muscles se contractent quand je l'embrasse et elle laisse échapper un soupir de plaisir. 

- Lou... Elle m'attrape le poignet, t'es assez en forme pour ça ?

Je souris et me laisse tomber dos contre le matelas et écartant légèrement les cuisses. Son visage arbore aussi un sourire, rempli de chaleur et d'envie.

Elle se place à genoux au dessus de moi, me bloquant entre ses jambes. Je me tortille pour retirer mon t-shirt sous le regard amusé de Clem. 

- Besoin d'un coup de main ? Elle éclate de rire quand ma tête est prise au piège dans le tissu.

- Oui... Je lâche d'une voix faussement triste.

Elle retire mon haut et très vite la température monte dans la chambre. Elle me lèche le lobe de l'oreille, colle son pubis contre ma cuisse en bougeant en même temps qu'elle me caresse le bout du sein à travers mon soutien gorge.

Son souffle tombe et se loge dans mon cou...

Je voudrais que ces moments durent sans jamais s'arrêter.

Petit à petit elle trace un chemin de baisers de ma poitrine au bas de mon ventre. Quand sa langue frôle ma culotte, un gémissement sec m'échappe.

Délicatement elle baisse le tissu léger jusqu'à mes pieds et enfouis son visage entre mes cuisses.

Je m'accroche immédiatement à ses cheveux en serrant les dents. Sa langue passe à répétition sur mon millimètre de chair durcit...

Rapidement je perds mon souffle et laisse monter l'orgasme en lui griffant les épaules.

- Clem... Je t'aime...tu n'imagines pas à quel point... sans toi je...

- Oula. Elle se redresse et me fixe d'un air grave.

- Quoi ? 

- Quand tu commences à te confier sur l'oreiller de cette façon c'est qu'un truc te tracasse... Lou, accouche.

Je reprends mes esprits et m'installe contre elle avant de lui raconter ma mésaventure de samedi soir. Je lui dit tout, mon initiative de sortir tard, le parc, la rencontre avec les types, le couteau... Je ne mentionne pas Alan par contre. Je ne préfère pas...

- Merde bébé, elle me serre contre elle, tu vas bien ??

- Oui oui...

Grâce à Alan. 

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