Chapitre 25

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★ Lou ★

Sur le chemin du retour, j'ai l'horrible sensation que tout m'échappe. 

Hier, je n'aurais pas dû suivre Alan et encore moins déraper comme je l'ai fait...

Quand je me suis mise en couple avec Clem, je m'étais promis de ne plus retoucher à un homme et je me suis bêtement désobéit.

Je me sens tellement coupable...

Maintenant il faut que j'oublie tout, que je tourne la page comme si elle n'avait jamais existée.

En arrivant à la Share house avec Alan mon cœur s'emballe frénétiquement et je me paralyse au pied des escaliers.

- Tu... Je ne dirais rien... Bafouille Alan sans me regarder.

Il n'a pas à se sentir coupable, ce n'est pas sa faute. C'est moi et seulement moi qui l'est poussé à ce que ça dégénère entre nous hier soir.

Sur le trajet du retour il ne m'a pratiquement pas adressé la parole. L'angoisse qui ce lis sur son visage le trahit depuis son réveil.

- Merci. Je peine à répondre en montant les marches.

Une fois à l'intérieur je me crispe de la tête aux pieds. Clem est dans le salon, le nez viré à son téléphone.

Je n'ai plus eu de batterie hier et elle n'a pas eu de nouvelles de ma part.

Quand ses yeux rencontrent les miens je me détends légèrement. Elle n'a pas l'air fâchée, uniquement inquiète.

Elle se lève du canapé et défroisse rapidement son jogging avant d'avancer vers moi.

- Clem... Je... Je suis désolée..

- C'est moi qui m'excuse, elle me kidnappe entre ses bras, j'ai agis n'importe comment hier matin... Tu t'inquietais et j'ai penser qu'à ma gueule...

La culpabilité s'intensifie en moi et je fais tout pour ne rien montrer.

Elle ne m'en veux même pas d'être partie pratiquement 24h, elle se sentait coupable d'avoir été froide.

Je réponds à son étreinte et souffle longuement, la tête contre son épaule.

- Je t'aime Lou.  Elle passe sa main le long de mon dos.

- Moi aussi Clem. 

Alan a déjà disparu à l'étage, le salon est vide, il n'y a que nous et ça ne m'étonne pas pour un dimanche matin.

Clem s'écarte et attrape mon sac avant de me tirer avec elle en direction des escaliers.

Au même moment où nous atteignons les marches Tayler surgit dans le sens inverse. En nous voyant, il se stop dans son élan et ses yeux s'arrêtent sur Clem. Leur échange visuel dure une dizaine de secondes et j'ai peur qu'ils s'envoient à nouveau des piques mais rien ne se passe... Tayler baisse seulement le regard et Clem me tire avec elle.

J'espère que tout s'est bien passé entre eux.

j'ai bien compris que ce n'était pas l'amour fou et  qu'ils ont beaucoup de mal à se supporter...

- Tout va bien avec Tayler ? Vous vous êtes disputer ? Il s'est passé quelque chose ? 

Mes questions s'enchaînent et Clem soupire en posant sa main sur la poignée de notre porte. 

- Ouais, il était cuit par l'alcool hier. Elle grimace et entre sans perdre de temps.

Je ne connais pas vraiment Tayler, il m'ignore depuis le premier jour. Mais j'ai vraiment peur pour Clem. Qui dit qu'il n'a pas jeté son dévolu sur elle pour lui en faire baver, qu'elle est devenue son bouc émissaire ?

- Et... Il s'est rien passé de grave ? Je poursuis pendant que Clem ferme les volets de notre chambre.

Elle grimace à nouveau mais me fais signe que non. 

un soupir de soulagement m'échappe et je regarde un petit peu l'état de la chambre. Tout est propre, elle a dû ranger hier soir.

- Viens par là... Elle me chuchote en s'installant sur le lit.

J'obéis et me réfugie dans ses bras, nous échangeons quelques baisers mais ne parlons pas. J'ai l'esprit qui tourne à 1000 à l'heure, la culpabilité continue de s'intensifier...

Je me laisse guider sans rien dire.

En sentant sa peau sous mes doigts, son odeur sucré et en voyant l'éclat dans ses yeux bleus je me demande vraiment comment j'ai pu, un seul instant, oublier la chance que j'avais...

Notre simple câlin se transforme en caresses effrénées, elle retire ses vêtements puis les miens en embrassant la chair de mon cou.

Je m'agrippe de toutes mes forces, je m'enivre de ce contact qui m'a tant manqué...

Je la touche, caresse son dos en me positionnant sur elle, nous nous embrassons à perdre haleine dans le seul bruit de nos respirations.

Je me laisse faire le cœur lourd et coupable dans la poitrine.

Nos jambes s'entremêlent, nos baisers se coupent et un gémissement étouffé parvient à la gorge de Clem. Elle se frotte contre moi, passant la partie bouillante de son intimité contre le haut de ma cuisse.

Nous nous perdons, passant des retrouvailles à un état de jouissance...

Il faut que je profite. Il faut que je tourne la page...

Et...

Il ne faut surtout jamais qu'elle sache.

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PerdueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant