II - Chapitre 13 : Perelko

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Bonjour ! Petit postage intempestif en avance ! 

DONC voilà THE BIG CHAPTER ! il a mis du temps à arriver parce que je ne voulais pas le faire directement à l'entrée de la partie 2 et il a fallu quand même arriver jusqu'aux vacances donc peut-être que les derniers chapitres vont ont parus un peu vains mais il fallait bien que je couvre la partie entre la rentrée et les vacances de décembre ...

Mais ne vous en faites pas, normalement à partir de là j'ai plus de chapitre qui "ne sert à rien" et ce sera notamment très dense à un moment donc j'espère que ça devrait aller mieux.

Allez, enjoy, bonne lecture, j'attends beaucoup les réactions sur ce chapitre là! 

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Les secrets de famille sont de noires araignées qui tissent autour de nous une toile collante. Plus le temps passe, plus on est ligoté, bâillonné, serré dans une gangue. Incapable de bouger, de parler. D'exister. 


- Marie-Sabine Roger. 

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Chapitre 13 : Perelko.

Malheureusement, Simon n'avait pas laissé filtrer la moindre information : il s'était contenté de siroter sa bièraubeurre en me foudroyant du regard depuis son pouf, agacé de l'attention qui s'était porté sur lui depuis que l'on était revenu du balcon. Mais Miles parut soulagé qu'elle soit détournée de lui et passa une fin de soirée tranquille et détendue. Il s'en était allé vers une heure du matin, et nous avions passé un quart d'heure devant l'immeuble à débriefer la soirée, et échanger des baisers à la lueur des réverbères. Il fallut que j'entende Alexandre nous siffler depuis son petit balcon au-dessus de nous pour qu'on se sépare. Miles transplana dans la ruelle adjacente et je remontai dans l'appartement, un sourire niais aux lèvres et le cœur assez léger pour commencer ma nuit en toute quiétude.

Nous avions finalement décidé de dormir chez Alexandre, et Susan et moi nous étions octroyés sa chambre alors qu'il dressait un lit de camp et que Simon prenait le canapé. La nuit fut plus paisible que je ne l'aurais cru compte tenu de la tempête qui allait s'abattre sur moi demain, et j'ouvris un œil vers dix heures, au moment où un soleil froid commençait à filtrer entre les stores. A côté, Susan dormait à poings fermés, la bouche légèrement entrouverte et je m'extirpai de la chambre à pas feutrés. Dans la pièce principale, Alexandre s'était étalé de tout son long sur son matelas de fortune, trop court pour lui, ce qui faisait que ses pieds dépassaient ridiculement. Simon était recroquevillé sur le canapé en position fœtale, un coussin enserré entre ses bras. Je tentai de me faire la plus silencieuse possible pour me réfugier dans la cuisine et prendre mon petit-déjeuner. J'étais en train de boire mon chocolat chaud, le regard plongé vers la fenêtre et les rayons froids du soleil quand j'entendis Simon s'agiter dans le canapé, et vis sa tête apparaître en un sursaut, les yeux plissés et les cheveux plus ébouriffés que jamais. Un sourire amusé retroussa mes lèvres.

-Salut. Café ?

Pour toute réponse, Simon me fixa un long moment, le souffle court et le regard éteint. Puis il poussa un grognement et retomba lourdement dans ses couvertures.

-Putain de cauchemar ...

-Tu as fait un cauchemar ?

Encore une fois, Simon garda le silence, et je décidai charitablement de le laisser émerger. Il lui fallut encore dix minutes avant de se trainer jusqu'à la table haute qui séparait la cuisine de l'espace salon, les yeux gorgés de sommeil, l'air d'être en pilotage automatique. Il s'accouda à la table et se prit le visage entre les mains, la respiration lourde. Face à son inactivité, je soupirai et mis la cafetière en route. Ce ne fut que lorsque la tasse de café fut devant son nez et que ses arômes chatouillèrent ses narines qu'il émergea de ses mains, m'adressant un pauvre sourire.

Ombres et Poussières [I-II]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant