II - Chapitre 25 : La croisée des chemins

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HELLO EVERYBODY 

Oui je poste en avance. Il faut que j'oublie que le seul homme capable de sauver 2020 est tombé au combat - Adrien, tu resteras le vainqueur de Top Chef dans mon coeur. On me dit dans l'oreillette qu'Hélène Darroze a une ressemblance flagrante avec Ombrage. 

Voilà j'arrête avec mes états d'âmes de Top Chef ! Pour ceux qui n'ont pas vu, j'ai posté un prologue en tout début d'histoire, un "vrai" prologue parce que l'ancien était plus un premier chapitre. 

Et je vous l'annonce : du coup je coupe en deux, à je posterais la partie 3 et 4 à part. Je garde l'unité bien sûr, mais c'est juste pour que ce soit digeste pour le lecteur.  

BONNE LECTURE ! 

Chapitre 25 : La croisée des chemins.

Comme c'était difficile d'entrer dans la vie d'adulte. Ma mère m'incitait de plus en plus à faire mes lessives seules et je dus laver toutes mes robes à l'aide désastreuse d'Alexandre le week-end avant la rentrée. Mon père ne m'aida pas davantage quand il fallut réparer mon vélo crevé, arguant en plus que j'avais la magie pour m'y aider. Vers la fin de semaine, la question de l'orientation devint prégnante pour Rose et George, qui profitaient de nos derniers instants de libre parole pour nous prodiguer leurs conseils sur nos vies futures. Le repas où ils invitèrent mes parents à déjeuner tourna presque exclusivement autour de cela, puisque ni mon père ni ma mère ne s'y connaissaient en carrière magique. J'avais été surprise que ma mère accepte l'invitation sans rechigner, mais j'avais vite déchanté lorsqu'elle avait précautionneusement interrogé Rose sur mes chances dans chacun des domaines possibles et qu'elle avait poussé un véritable grognement de mépris lorsqu'elle avait évoqué le Quidditch. Je comprenais sa réticence : dans le monde moldu, c'était comme si j'entreprenais une carrière de footballeuse et c'était loin d'être une voie crédible. Puis mon père s'intéressa aux aspirations de Simon, ce à quoi ses deux parents s'extasièrent sur une possible carrière d'Auror devant laquelle Simon pâlit. J'avais conscience qu'inconsciemment, George et Rose devaient être fier de le voir suivre les traces de sa véritable mère malgré le déni de Simon – et que c'était probablement l'une des choses qui le rebutait. Mais je faillis m'étrangler lorsque Caroline, l'aînée de la famille exceptionnellement présente, évoqua l'idée que Simon prenne un appartement à la sortie de Poudlard.

-Ose faire ça et m'abandonner, Bones et je te promets que cette fois je t'arracherais les yeux pour de bon, le prévins-je profitant que nous faisions la vaisselle dans la cuisine. Tu ne quitteras cette ville que lorsque je l'aurais décidé.

Simon leva les yeux au ciel avec un sourire désabusé. Il avait décidé de nettoyer les assiettes à la main – pour se calmer ou parce qu'il ne savait toujours pas jeter un sortilège ménager, je l'ignorais – et en profita pour faire gicler de l'eau sur moi. Je poussai un cri en glapissant :

-Tu es insupportable !

-Et c'est pour ça que tu veux me supporter encore plus, railla Simon en retournant à sa tâche. D'ailleurs, arrête de paniquer : je ne compte pas prendre mon indépendance maintenant, je préfère rester ici dans un premier temps. Si je change tout d'un coup je vais être perdu.

Je me retournai pour prendre une serviette et m'éponger le visage, mais également pour masquer mon soulagement. Dans l'optique qui m'attendait une fois sortie de Poudlard, j'avouai que c'était rassurant de continuer d'avoir Simon sous la main. Mais le soulagement fut de courte durée car je reçus une nouvelle giclée d'eau et cette fois accompagnée de bulles savonneuses qui s'éparpillèrent dans mes cheveux. Je fis prestement volte-face et mon pied qui avait décollé du sol atteint l'arrière de son genou avec une précision chirurgicale. Mécaniquement, Simon se trouva déséquilibré et dut se rattraper à l'évier de façon maladroite, faisant valser une partie de la vaisselle qui séchait sur son bord. Elle s'écrasa sur le sol avec un grand fracas et nous contemplâmes les débris avant d'échanger un regard. Sans pouvoir nous en empêcher, nous éclatâmes synchroniquement d'un grand rire et ce fut dans cet état absurde d'hilarité que nous retrouva Caroline, sans doute attirée par l'agitation. Ses yeux bleus s'écarquillèrent lorsqu'elle observa le sol jonché de porcelaine et la mousse dans mes cheveux.

Ombres et Poussières [I-II]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant