II - Chapitre 16 : Que vienne le chaos

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Bonjoooooour ! Fidèle à ma parole, me voilà ! J'espère que vous allez tous bien ainsi que vos proches ! 

Allez, on retourne à Poudlard dans ce chapitre ! Il se peut qu'à un moment je me sois emballée avec les pièces de théâtre mais que voulez-vous, c'est l'un de mes points faibles ... Bonne lecture ! 

Et surtout RESTEZ CHEZ VOUS ! <3

Chapitre 16 : Que vienne le chaos.

J'aurais voulu croire que c'était faux, mais Simon m'avait donné des preuves supplémentaires qui s'alignaient et écartaient la moindre erreur. Les Selwyn habitaient au cœur de Londres, comme Mel, et la jeune femme avait les traits qui la rapprochait d'Ulysse et Nestor : les cheveux châtains, le port royal et les yeux d'un gris incisif. Ça ne m'avait pas frappé d'un prime abord car je n'avais rien cherché des Selwyn en elle et que les traits communs avaient été brouillé par sa féminité mais maintenant que son visage apparaissait de plus en plus souvent dans mon esprit, je ne voyais que cela. De plus, Simon m'avait avoué avoir rencontré Melania plusieurs fois au Ministère où ils avaient accompagné leurs pères respectifs pour différentes réceptions. S'il était possible qu'elle n'ait jamais fait attention à lui, Simon lui avait parfaitement repéré cette jeune fille qui prenait place à droite de son père, place qui aurait dû revenir à l'héritier présomptif de la famille, à savoir son frère jumeau Nestor. Un fait qui l'avait interloqué et qui avait gravé dans sa mémoire le visage de Melania Selwyn.

Et quelle famille. Les Selwyn avaient beau ne pas être férus de magie noire et être restés en retrait du conflit avec Voldemort durant la première guerre, ce n'était pas pour autant qu'ils avaient de la tendresse pour les moldus – Ulysse comme Nestor me l'avaient bien prouvé. Visiblement, Melania avait des opinions différentes, mais que ferait sa famille si elle apprenait qu'elle fréquentait un moldu ?

Que ferait Nestor s'il apprenait qu'elle fréquentait le frère de celle qui l'avait défiguré ?

Les questions m'avaient tenu éveillés toute la nuit et Simon était resté avec moi, présageant que je serais trop nerveuse pour dormir. Cette fois, nous ne nous étions pas endormis ensemble : nous avions passés des heures à tenter de comprendre comment une sorcière de Sang Pur et issu de la noblesse avait pu se trouver sur le chemin d'un petit mécano de Terre-en-Landes, à des centaines de kilomètres de chez elle. Lorsque nous nous étions calmés, j'avais consenti devant l'insistance de Simon d'en parler à ses parents. Rose et George étaient restés assis de l'autre côté de la table à me contempler d'un regard vide et je lisais dans le fond des prunelles de George la même interrogation que Simon : comment faisais-je pour me mettre dans des situations pareilles ?

-On ne peut pas dire que ce soit la meilleure nouvelle des vacances, soupira Rose après quelques minutes de silence. Tu as absolument reconnu Melania Selwyn ?

-Mais oui, maman, répéta pour la troisième fois Simon avec un certain agacement. Elle était préfète de Serpentard et je l'ai vu plusieurs fois aux banquets du Ministère ...

-Je pense qu'on peut avoir confiance en la mémoire de Simon, trancha George, sortant de son mutisme pour la première fois depuis que nous avions franchis la porte. S'il dit que c'est la petite Selwyn, alors c'est elle.

Mes doigts se crispèrent sur la table. En haut, j'entendais un vague brouhaha émaner de la chambre de Susan, qui s'affairait pour finir sa valise à temps. J'étais soulagée qu'elle soit occupée en haut et qu'elle ne puisse pas entendre ce qu'il se jouait dans la salle à manger : elle avait déjà bien à s'occuper des BUSEs, elle n'avait pas à porter le poids de mes problèmes.

-Il y a un risque, vous croyez ? m'enquis-je dans un filet de voix. Que ça mette le feu aux poudres de Nestor Selwyn et qu'il ... ?

Le reste ne parvint pas à franchir mes lèvres. J'ignorais si cela pouvait m'atteindre : je serais à Poudlard pour les prochains mois, sous la sécurité d'Albus Dumbledore. Mais je ne pouvais pas en dire autant de mon frère, ce moldu qui menaçait de salir le sang sans tâche des Selwyn ... Mon estomac eut un soubresaut qui me fit monter la bile à la gorge. Rose et George échangèrent un regard et je sentis le père de Simon se raidir imperceptiblement.

Ombres et Poussières [I-II]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant