Comment ça c'est passe la rentrée? Moi c'est un peu le rush (CAPES cette année), pas trop le temps de grand chose donc j'espère que je vais pouvoir tenir le rythme d'écriture, si c'est pas le cas on avisera. MAIS en attendant j'ai pas mal d'avance - 15 chapitre donc 30 semaines garanties ahah. On verra bien !On entre pas directement dans la partie II - là c'est un petit (tout petit) chapitre de transition entre les deux parties. J'en dis pas plus, je vous laisse lire ! Bonne lecture !
Chapitre de transition :
Les vagues s'écrasaient contre la plage, amenant avec elles l'odeur forte et apaisante de iode, et son sourd et puissant du fracas de l'eau contre le sable. Rien n'était plus beau ni puissant que la mer, elles qui s'étendait majestueusement à perte de vue, reflétant ciel et terre, courant le globe et dévastant tout sur son passage. Rien ne pouvait résister à l'eau, pas même son plus exact opposé le feu. C'était ce qui la rendait si fascinante, ce qui poussait les hommes à l'admirer autant qu'à la craindre.
Oui, l'eau fascinait réellement Miro Liszka. Il ne se lassait jamais de l'observer.
Miro inspira longuement l'air iodé que lui apporter les vagues, avant d'être pris d'une quinte de toux violente. Malheureusement, l'industrie avait pris le pas sur le port d'Avonmouth, dans la banlieue de Bristol, déversant avec lui ses tonnes de fumée et de produit chimiques qui irritait sa gorge et ses poumons. Cela sonnait la fin de sa visite, et après un dernier regard mélancolique à l'estuaire, il se retourna et entreprit de rentrer chez lui. Il s'efforçait de marcher tout les jours, d'aller fouler le sable pour se rappeler chaque jour qu'une puissance hautement supérieure pouvait anéantir sa vie, et ce qu'il avait construit. Une bonne dose d'humilité qu'il s'imposait chaque jour pour chérir ceux qui l'entouraient.
Avec un soupir il poussa le portail de la main qu'il occupait depuis vingt ans, à quelques pâtés de maison de la mer. Aussitôt, les effluves de nourritures lui parvinrent et lui rappelèrent qu'il mourrait de faim. C'était le problème lorsqu'on épousait une cuisinière hors-paire : il attendait chaque repas avec la plus grande des impatiences. Après avoir passé la porte de la maison, le fracas des vaisselles et l'odeur de friture l'atteint de plein fouet. Dans la petite cuisine qui donnait sur le jardin, Jaga s'activait aux fourneaux avec une vigueur étonnante pour une femme si frêle. Malgré ses soixante-cinq ans passés, la femme de sa vie avait une énergie folle, cette fureur de vivre qui lui avait toujours plu.
-Qu'est-ce que tu nous prépares ? demanda-t-il en remarquant que la friteuse était de sortie.
-Fish and chips, répondit succinctement Jaga. Et sors de la cuisine, tu me déconcentres, et je te connais, tu vas me manger mes frites avant même qu'elles ne soient cuites.
Avec un sourire coupable, Miro leva les mains et passa dans le salon. La baie-vitrée donnait elle aussi sur le jardin et était longtemps éclairé par le soleil couchant. Son regard s'attarda sur une grande photo qu'ils avaient imprimé sur une toile pour accrocher sur le mur : sa famille au grand complet. Les jumelles avaient beaucoup pris de leur mère : sa force de caractère, les cheveux noirs de jais qui bouclaient sur leurs épaules, les pommettes et le nez épaté des slaves. Beata venait de divorcer de son mari quand ils avaient pris cette photo, ce qui expliquait qu'elle apparaissait seule avec sa fille Marta, qui avait plutôt hérité des traits de son père. Marian et son pasteur de mari étaient enlacé à la gauche du couple parental, devant ce grand gaillard qu'était devenu Alexandre, et tenant par l'épaule la petite Victoria. Miro se bomba le torse en contemplant sa famille. Elle était sa réelle fierté. Beata et Marian avaient de brillante études, Alexandre, l'aîné de ses petits-enfants, malgré une jeunesse difficile venait de s'installer à Bristol à dix minutes de chez eux, Marta avait passé les six derniers mois en Amérique du Sud pour perfectionner son espagnol et Victoria ... Le cœur de Miro se serra de regret.
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Ombres et Poussières [I-II]
FanficEté 1994. La Marque des Ténèbres apparaît pour la première fois depuis quinze ans dans le ciel, secouant le monde sorcier. Septembre 1994. Victoria, née-moldue, a eu toutes les peines du monde à se faire à son statut de sorcière, entre la réticence...