Nephilim Chapitre 1 (Supernatural Fanfiction VF) #Wattys2020

CHAPITRE QUATRE

Lana

— Bonsoir, fait un jeune homme l'air à peine plus âgé que moi. Tu as mis Dean en pétard, on dirait. Comment tu t'appelles ?
Je fronce les sourcils sans comprendre.
— Lana, je réponds prudemment.
— Enchanté, moi c'est...
— Jack, le coupé-je. Dean vient de le dire.
Jack me sourit poliment. Je fronce les sourcils sans comprendre pourquoi il me sourit comme ça. Mais étrangement, je ne me sens pas du tout en danger, en sa présence.
— Qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi Dean tient autant à ce que je te surveille ?
Il ne bouge pas. Peut-être qu'il attend que je vienne de mon propre chef.
— Je... je voulais les accompagner pour retrouver Castiel.
Il fronce les sourcils.
— Castiel a des ennuis ? s'inquiète-t-il aussitôt.
Je baisse la tête tristement.
— Oui, par ma faute. Il m'a sauvé la vie alors que des... des hommes tentaient de me tuer. Ils nous ont retrouvé et provoqué un accident. Il m'a dit de courir pour demander de l'aide au près de Dean et l'autre gars.
Je n'ai plus du tout mal. J'ai dû guérir. Dans un certain sens, c'est pas une si mauvaise chose ce côté Nephilim. Mais seulement pour ça.
— Pourquoi ces mecs veulent te tuer ?
Il a aussitôt changé d'air. Il a l'air en colère et sur la défensive. Il a un air menaçant, si bien que je n'ose pas l'approcher.
— Pourquoi t'a-t-il sauvé ? Vous vous connaissiez ?
— Non, pas avant qu'il me sauve la vie ! protesté-je. J'espère qu'il n'a rien...
Je descends quelques marche et m'assois sur l'une d'elles.
— Où sommes-nous ?
— Dans un bunker. Ne t'en fais pas, tu es sécurité ici. C'est sans doute pour ça que Castiel t'a conduit ici.
— C'est ce qu'il m'a dit quand on a quitté San Francisco. Il m'a dit qu'il me conduirait en sécurité ici.
Il sourit en coin, et me mets à penser à mes parents qui ont perdu la vie à cause de qui je suis. Je ne peux m'empêcher de m'en vouloir.
— J'allais me préparer quelque chose à manger, tu me suis ?
Je lève les yeux vers lui, surprise.
— Je ne vais pas te faire de mal, tu sais ? Viens !
Je soupire finalement en hochant la tête, et descends les marche pour le suivre.

La porte du bunker s'ouvre brusquement et je me lève d'un bond de ma chaise. Je commençais à m'impatienter, tellement je m'inquiétais pour Castiel. Je ressens alors un profond soulagement lorsque celui-ci passe la porte. Je ne peux m'empêcher de lui sauter au cou. Tout le monde paraît surpris, mais ils ne comprennent pas à quel point je culpabilisais qu'il lui arrive quoi que ce soit par ma faute.
— Je ne sais pas comment vous remercier pour m'avoir sauvé !
— Je te l'ai dit que tu serais en sécurité, ici.
Je ne peux m'empêcher de sourire.
— Lana, je te présente Sam et Dean. Et Jack.
— Tiens, je t'ai apporté ton sac, me sourit Sam en me tendant mon bagage.
— Merci, murmuré-je timidement en le prenant dans mes mains.
Faut dire qu'il est impressionnant comme homme. Il est plus grand que les trois autres hommes et plus musclé aussi.
— Bien ! Maintenant si vous m'expliquiez ce qui se passe ! intervient Dean, les bras croisés sur sa poitrine.
Je tourne les yeux vers Castiel qui soupire.
— Lana est recherché par le Paradis. Les anges veulent sa mort.
Dean et Sam haussent les sourcils.
— Pourquoi les Anges voudraient sa mort ?
— Parce qu'elle est un Nephilim.
Tous les regards se tournent vers moi, je ne me sens pas très à l'aise.
— Nos chemins se sont croisés quand j'ai entendu son appel à l'aide. Je savais que les anges suivaient un Nephilim, et j'ai décidé d'intervenir. Ils allaient la tuer quand je suis arrivé. Pour le reste, vous êtes au courant.
— Alors ? Pourquoi Castiel dit que vous êtes les mieux placés pour me protéger ?
— Sam et Dean sont des Chasseurs. Ce n'est pas la première fois qu'ils ont tué des anges, et ils Chassent des créatures surnaturelles.
— Alors tu es comme moi ? intervient Jack dans mon dos.
Je me tourne vers lui, surprise. Est-ce pour ça que je ne me sens pas en danger en sa présence ?
— Oui, Jack, confirme Castiel. Lana est bien comme toi.
— Je croyais que le Paradis tuait tous les anges ?
— Pas moi ! s'exclame Jack en souriant en coin.
— Jack est le fils d'un Archange. Il n'existe à notre connaissance, aucune arme qui puisse le tuer, répond Sam. Sauf peut-être une, mais elle est en sécurité.
— Bonne nouvelle pour toi ! je ne peux m'empêcher de répliquer.
Il sourit à ma réplique.
— Et si tu conduisais Lana dans une des chambres ? lui suggère Dean en soupirant. Lana va passer quelques temps avec nous, le temps que l'on trouve un moyen de la sauver.
— Pas de problème ! accepte ce dernier en souriant. Tu me suis ?
Je hoche la tête en forçant un sourire, et commence à quitter la pièce, quand j'entends Sam demander à Castiel.
— On sait qui est son père ?
Je me fige et m'adosse au mur, à l'abri des regards des trois hommes qui discutent ensemble.
— Qu'est-ce que tu fais ? me demande Jack en fronçant les sourcils.
— Shht !
— Non. Je ne sais pas encore. Mais j'ai l'intention de mener ma petite enquête, répond Castiel.
— Tu essayes de savoir qui est ton père ?
— Si tu étais à ma place et que tu ne savais pas qui était ton père, tu n'aurais pas envie de le découvrir, ne serait-ce que par curiosité ?
— Probablement. Suis-moi, avant qu'ils ne se rendent compte que tu les espionnes. Dean n'aime pas trop ça.
Je m'apprête à protester, mais je me ravise. Il n'a sans doute pas tort. Je ne devrais pas insister.
— D'accord... murmuré-je en me décollant du mur.
Je force un sourire mais je suis loin d'éprouver de la joie. Tout ce que je veux à présent, c'est rester seule. Mais surtout prendre une bonne douche pour faire disparaître tout le sang que j'ai sur moi.
Jack me conduit le long d'un couloir, puis un autre, si bien que j'ai l'impression de parcourir les galeries d'un labyrinthe.
— Tu verras, tu te retrouveras facilement au bout de quelques jours. Je sais que ça peut sembler déboussolant au départ, mais tu n'y feras plus attention.
— Probablement.
Je regarde le sol en marchant, comme si j'errais dans les couloirs d'une prison comme une condamnée. C'est ce que je représente le bunker à mes yeux. Une prison dorée, d'apparence protectrice, mais qui ne l'est pas du tout en réalité. J'aimerais être dans ma chambre comme autrefois, à écouter de la musique en rêvant d'être une rock star, ou étudier pour le prochain contrôle. Et pourtant, cette vie-là me semble si loin !

— C'est ta chambre !
Je me heurte sans le faire exprès au dos de Jack, et recule mal à l'aise. J'étais tellement perdue dans mes pensées, que je ne me suis pas rendu compte qu'il s'est arrêté.
— Excuse-moi... soufflé-je tandis qu'il se tourne vers moi.
Il s'écarte du passage et me laisse entrer dans la pièce.
— Installe-toi comme tu le souhaites, surtout.
Je force un sourire en entrant.
— Je te remercie.
Il me sourit une nouvelle fois, et ne s'attarde pas. Je soupire et pose la valise sur le fond du lit en regardant autour de moi. Tout est gris et terne. Bien loin de mon style. Il n'y a pas de doute, je suis vraiment dans une prison. Certes confortable, mais ça reste une prison. Je regarde chaque meuble, même s'il n'y a pas grand-chose. Juste le strict nécessaire pour vivre.
— Tu as le droit d'aménager cette chambre à ta convenance ! intervient une voix dans mon dos.
Je sursaute, et me tourne pour trouver Castiel à l'entrée de la chambre.
— Ne te vexe pas, mais ça ressemble plus à la cellule d'une prison d'une chambre... murmuré-je.
— Mais au moins tu es en sécurité, le temps que l'on trouve une solution.
Je hoche la tête et m'installe sur le lit en regardant mes pieds.
— Qui a-t-il ?
— Et si on ne trouvait pas de solution ? Je resterais enfermée ? C'est ça ?
Je lève les yeux vers l'ange, en espérant qu'il me donne une réponse satisfaisante, mais il se mue dans son silence. Je ris nerveusement.
— Tu sais l'ironie dans cette histoire ?
— Dis-moi.
— Il y a soixante-douze heures, ma seule préoccupation étaient mes études, et le discours de fin d'année que j'allais prononcer. Et voilà que maintenant je me rends compte que je n'ai que deux choix. Soit je meurs, soit je reste prisonnière de ces murs. Ce n'est pas une vie. Il y a soixante-douze heures, je disais à ma mère que je trouvais qu'elle m'étouffait trop, et maintenant je donnerais tout ce que j'ai pour que tout soit comme avant. Il y a soixante-douze heures, je ne connaissais pas l'existence des anges, alors qu'eux visiblement savaient qui je suis. C'était mieux comme ça, je crois.
Je soupire et enroule mes bras autour de mes jambes, avant de poser mon menton sur mes genoux.
— Lana... soupire Castiel, tristement. Je suis désolé que tu sois impliqué dans cette histoire.
Je redresse la tête en fronçant les sourcils, et me tourne vers lui. Je ne comprends pas pourquoi il s'excuse.
— Ce n'est pas comme si c'était ta faute ! souris-je malgré-moi pour le rassurer. J'ai bien quelqu'un en tête à blâmer, mais je suis certaine qu'il ne m'entendrait pas.
— Je n'affirme pas que c'est le cas, mais tu sais, parfois nous les anges entendons plus de choses que l'on aimerait.
L'ange m'adresse un sourire désolé, et se lève.
— Tu devrais te reposer.
Je hoche la tête en soupirant et le regarde partir, mais avant qu'il n'ait quitté la chambre, j'interviens.
— Castiel ?
Il se tourne vers moi sans se départir de son sourire.
— Merci de m'avoir sauvé la vie.
— Tu es en sécurité maintenant.
Je prends une grande inspiration et le regarde partir, avant de fermer la porte de la chambre.