Nephilim Chapitre 1 (Supernatural Fanfiction VF) #Wattys2020

CHAPITRE VINGT-CINQ

Lana

J'atterris lourdement sur le dos, et grimace en prenant appuis sur mes coudes.
— Lana, tu n'as rien ? s'inquiète Jack en se tournant vers moi.
— Non. Ça va.
Je tourne les yeux vers lui, et lui adresse un sourire rassurant. Il paraît soulagé et me rend ce léger sourire en coin que j'aime tant. Je ne sais pas ce qui va se passer face à ce démon, mais je suis contente d'être près de lui cette fois.
— Ça va aller, ne t'en fais pas, murmure-t-il d'une voix rassurante.
— Je te crois.
— Hé les tourteaux, ça vous ennuierait de roucouler une autre fois ? intervient Dean.
Je me tourne vers lui et le fusille du regard pour lui faire comprendre qu'il dérange et que j'aurais préféré qu'il n'intervienne pas. Il pince les lèvres en détournant le regard, comprenant qu'il dérange. Je laisse Jack m'aider à me relever et le remercie.
— Comment va-t-on s'y prendre pour nous débarrasser de celui-là ? nous demande Sam.
— Je n'en sais rien, marmonne Dean en fronçant les sourcils. Nous ne savons rien sur lui.
— Lana, reste en retrait, m'ordonne Sam, en tendant une main vers moi.
Je hoche la tête, trop heureuse de ne pas être en première ligne pour une fois.
— Reste près de Jack. Jack, je compte sur toi pour la protéger, poursuit Dean.
Bien que je n'apprécie pas trop qu'il pense que j'ai besoin de protection comme une demoiselle en détresse, je ne m'en plains pas. Égoïstement, j'aime être près de lui. Je ne sais pas quand je serais amenée à me sacrifier. Et si nous survivons à ce démon, j'aimerai passer un maximum de temps avec lui.

Une lumière aveuglante envahit la pièce, si bien que Dean et Sam sont obligés de se protéger les yeux. Jack m'attrape par le bras, et m'incite à reculer. Nous ne savons pas ce qui se passe, mais ça ne sent pas bon du tout. Il y a un bruit sourd somme un grondement, provenant de l'intérieur de la large fissure au sol. Lentement une brume rouge en sort et virevolte dans la pièce, avant d'entrer dans la bouche de la sorcière dont le corps avait été laissé sur le sol. Elle se relève tout à coup de tout son long, et nous regarde de ses yeux rouges. Sam et Dean reculent de quelques pas vers nous, en remontant leur armes à hauteurs de poitrine prêt à attaquer. Ou plutôt à se défendre.
Les yeux du démon regardent partout autour d'eux, en souriant, puis se posent une nouvelle fois sur nous.
— Vous m'avez rendu un fier service en tuant cette idiote. Non mais franchement... Quelle idée d'essayer d'asservir un démon...
Astaroth avance d'un pas vers nous, et automatiquement, Jack sort une dague de la ceinture à l'arrière de son jean.
— Laissez-moi deviner... Vous allez essayer de me tuer ? C'est adorable... Tout ce que vous allez faire, c'est vous faire tuer. Mais je vais être gentil. Pour m'avoir rendu service, je vais vous épargner la vie.
— Et si nous essayons quand même de te tuer ? intervient Dean d'une voix froide.
— Ça parle ! s'enthousiasme le démon. Tu peux me croire, tu me reverras bien assez tôt.
Astaroth nous tourne le dos en soupirant, le sourire aux lèvres.
— Je sens que je vais me plaire, ici.
Sans crier gare, il disparaît sous nos yeux, nous laissant seuls dans le bâtiment. Sur nos gardes, nous patientons prêts à attaquer, mais il n'y a rien du tout. Nous sommes complètement seuls.
— Je crois que nous ne sommes pas au bout de nos peines... murmure Jack en se tournant vers les deux frères. On fait quoi maintenant ?
— Je pense que ça ne sert à rien de rester ici plus longtemps, soupire Sam.
— Je pense que tu as raison. Il a mis les voile, et je pense qu'il a dû mettre un paquet de bornes entre lui et nous. L'important c'est que la sorcière soit morte. Alors mission accomplie.
Il s'approche de moi, et me prend le poignet en fronçant les sourcils.
— Tu as pu guérir. Tant mieux.
— Oui, murmuré-je en reprenant mon bras. Ce n'était qu'une entaille. Profonde, mais pas très grave.
Il soupire en plissant les yeux et me laisse m'éloigner d'eux. Je vais chercher le bol contenant nos sangs à Jack et moi, et le verse dans l'évacuation d'un des éviers de la cuisine.
— Tu sais que ce n'est pas hygiénique ? me fait remarquer le plus grand des deux frères.
— En toute franchise, je m'en fiche un peu. Je n'ai pas envie que qui que ce soit ne se procure notre sang. S'il a pu ramener Astaroth des limbes, alors qui peut-il ramener d'autre ? Je ne sais pas vous, mais moi je ne sais pas si j'ai envie de savoir.
— Nous devrions y aller... murmure Dean. Quelqu'un pourrait nous surprendre avec le bordel qu'on a foutu.
En silence, nous quittons le bâtiment et nous dirigeons vers l'impala, garée dans la ruelle. Nous montons, et Dean démarre à la recherche d'un fast-food pour manger.

À quelques kilomètres de la ville, nous faisons une pause pour manger. Nous sommes conscient qu'il est tard, mais cette demi défaites nous a ouvert l'appétit à tous.
— Au fait, Lana ! s'exclame Dean en prenant une gorgée de sa bière. Tu nous dois des explications, rappelle-toi.
Je plisse les yeux en terminant ma bouchée de frites au cheddar, et soupire.
— Je n'ai pas oublié. C'est ailleurs impossible, puisque tu me le répètes depuis que nous avons mis les pieds dans cet hôtel.
— Quelles explications ? nous questionne Sam en fronçant les sourcils. Lana, qu'est-ce que tu nous caches.
Je prends une grande inspiration en posant ma barquette de frites, et prends une gorgée de bière calmement. En entendant Dean soupirer d'agacement, je décide d'arrêter de faire durer le suspens et lève les yeux vers lui.
— C'est vrai, je cache quelque chose depuis mon retour, avoué-je enfin.
Je me frotte les mains entre-elles, et attrape un cordon à laquelle j'ai suspendue quelques jours plus tôt, la fiole contenant la Grace de mon père. Je la sors de mon décolleté, et la montre aux trois hommes autour de moi.
— Est-ce que c'est... commence Jack en fronçant les sourcils.
— De la Grace ? Oui. C'est celle de Michael.
Les deux frères haussent les sourcils de surprise.
— Comment tu as fais pour avoir la Grace de Michael ? s'étonne Sam en s'approchant pour prendre la fiole dans ses mains. Tu lui as prise comment ?
Je ne la retire pas d'autour de mon cou. Il est hors de question que je m'en sépare. Pas même pour eux. Je la protège jalousement.
— Je n'ai pas eu besoin de la lui prendre, il me l'a donné de son propre chef.
Il hausse les sourcils de surprise.
— Je peux savoir pourquoi ton père a prit le risque de sa mettre en danger en te refilant sa Grace ? me demande Dean les bras croisés sur sa poitrine.
Cette fois, c'est un regard à la fois prudent et accusateur, qu'il affiche.
— Il l'a prit parce qu'il savait que j'en aurais besoin. Pour que je n'ai pas besoin de tuer Jack.
Jack hausse les sourcils de surprise. Il ne s'attendait visiblement pas à ce que je trouve un moyen de lui sauver la vie.
— Et tu comptes faire quoi avec ? Tu vas la jeter dans la bouche des enfers en espérant que ça stoppe tout ? me questionne Dean qui fronce toujours autant les sourcils.
— Non, en fait c'est presque aussi simple que ça, murmuré-je en rangeant la fiole dans mon t-shirt.
Le connaissant, je sais que lorsque je lui aurais tout dit, il essaiera de m'arracher la fiole des mains. Mais je sais que si elle est rangée dans mon t-shirt, milieu de ma poitrine, il ne tentera rien. Autant rester prudente quand on a affaires aux Winchester.
— D'accord, alors explique-toi.
Je prends une nouvelle gorgée de bière pour me donner du courage et la repose d'une main tremblante. J'appréhende leur réaction. J'ai vue comment Castiel avait réagi lorsque que lui ai avoué quelques jours plus tôt. Et je ne doute pas qu'ils réagiront de la même manière, si ce n'est pas plus.
— Quoi qu'il arrive, quelque soit le choix que l'on ait, refermer la bouche des enfer demande un sacrifice. Si c'est par la mort de Jack, rien n'indique qu'elle ne s'ouvrira pas une nouvelle fois. Mais si c'est par ma mort, alors avec la Grace de mon père je pourrais créer une explosion qui refermera définitivement cet endroit. Il n'y aura plus d'Apocalypse. Plus aucune. La terre sera sauve. Nous aurons sauvés plus de sept milliards d'êtres humains de cette planète.
Dean fronce les sourcils une nouvelle fois, et je vois bien qu'il bouillonne de rage. Il est plus qu'évident que cette solution ne lui plaît pas.
— Lana... murmure Jack les yeux écarquillés de stupeur. Dis-moi que c'est une blague que tu nous fais.
Je tourne les yeux vers lui, et secoue la tête.
— Non, Jack... soufflé-je. Ce n'est pas une blague.
Je me retourne vers les trous hommes qui paraissent sous le choc.
— Il y a peut-être une autre solution... commence Sam en tentant de rester optimiste.
— Non, Sam ! déclaré-je brutalement. Il n'y en a pas d'autre. C'est comme ça, je dois mourir. Vous devez l'accepter. Je suis désolée.