CHAPITRE CINQUANTE

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Dean

    Je me gare devant le commissariat de police et range mon badge dans ma poche. Je sors de ma voiture en réajustant ma veste et ferme ma portière avant d'entrer dans le commissariat. Je me dirige vers le secrétaire et sors mon badge pour lui montrer. 
     — Bonjour, Inspecteur Emdry du FBI.
     — Bonjour, je peux vous renseigner ? me questionne le jeune policier.
     — Je souhaiterai m'entretenir avec le Shérif, s'il vous plaît. 
     — Un instant, ne bougez pas.
Il s'éloigne et se dirige vers un bureau dans le fond de la pièce. Il frappe à la porte, et l'ouvre avant de la fermer pour revenir vers moi.
     — Je suis désolé, mais le Shérif s'est absenté. Peut-être pourrais-je vous être utile ?
     Je plisse les yeux en soupirant. Faute de mieux...
     — Nous allons voir ça. Je souhaiterais savoir si vous avez des renseignements concernant la plainte qui été portée à l'encontre de Bart Olister, Larry Dawson et Laura Callum ?
     Le jeune homme fouille dans son ordinateur en fronçant les sourcils.
     — C'est récent ? me demande le jeune homme inquiet.
     — Non, ça remonte à leurs années lycée. Il y a probablement une trentaine d'années.
     — D'accord... Le nom n'est pas renseigné.
     — Je le sais, j'ai lu les rapports. Mais normalement, vous conservez une trace de la personne qui a déposée plainte, même si elle n'apparaît pas dans les rapports.
     — Vous parlez de la plainte pour harcèlement sur Gregory Meeds ? nous interrompt un agent de police, assez vieux.
     Je fronce les sourcils en le dévisageant. Je n'en reviens pas de ce que j'entends.
     — Vous avez dit Meeds ? Comme le Shérif Meeds ?
     — Oui, même s'il a témoigné sous X, tout le monde savait que c'était lui. Il était la seule victime de ce trio infernal. Ils trouvaient qu'il avait quelque chose qui ne tournait pas rond. Ça a duré six mois, avant que les parents du Shérif ne l'emmènent porter plainte. Mais ce n'est pas la plainte qui a poussé ses harceleurs à arrêter.
     Tiens donc !
     — Vous avez une idée de ce que c'était ?
     — Pas exactement. Tout ce que je sais, provient de ce trio. Ils continué à le harceler pendant encore une semaine, puis ils ont arrêté du jour au lendemain. Ils se sont à avoir peur de Gregory. Quand je leur ai demandé ce qui s'était passé pour qu'ils aient aussi peur, ils n'ont pas répondu. Alors j'en ai déduis qu'il les avait sans doute menacé de porter plainte une nouvelle fois.
     Je fronce les sourcils.
     — Vous savez où est parti le Shérif ? J'aurais des questions à lui poser sur cette affaire.
     — Je suis désolé, mais non ! répond le jeune homme.
     — Très bien. Je vous remercie. Passez une bonne journée.
     J'attrape mon portable en quittant le bâtiment, et appelle Sammy.
     — Allô ? répond celui-ci.
     — Je sais qui est notre victime de harcèlement ! m'exclamé-je. C'est le Shérif. C'est lui depuis le début !
     J'entre dans la voiture et m'installe.
     — Tu veux dire que la goule que l'on recherche est le Shérif ? Tu en es sûr ?
     — Une fois que Gregory Meeds a porté plainte dans sa jeunesse, les harcèlements ont continué pendant encore une semaine, puis plus rien. Bart, Larry et Laura étaient étaient effrayé par Grégory. Alors deux hypothèses. Soit ils les a menacé, soit ils ont vu quelque chose qui leur a foutu tellement la trouille qu'ils ont préféré le garder pour eux !
     — D'accord, mais pourquoi maintenant ?
     — Nous le saurons dès qu'on aura mis la main sur lui. Je quitte le commissariat, j'arrive de suite.
     — D'accord. On t'attend.
     Je raccroche et range le téléphone dans ma poche, avant de démarrer et prendre la direction du motel.


    Lorsque j'entre dans la chambre en soupirant, je remarque un détail, et je fronce aussitôt les sourcils.
     — Lana n'est pas encore rentrée ?
     Sam fronce les sourcils.
     — Maintenant que tu le dis, je ne pense pas qu'aller chercher des cafés prennent autant de temps.
     Jack fronce aussitôt la tête en levant les yeux vers nous.
     — Vous pensez qu'elle a des ennuis ?
     — C'est toi l'ange, je te rappelle. Tu crois que tu peux essayer de la sentir ?
     Jack hoche la tête la tête en fermant les yeux, mais plus les secondes s'écoulent, plus ils fronce les sourcils. Il grimace de frustration. Ce n'est pas bon signe.
     — Je ne la perçois pas. Ça ne peut dire que deux choses. Soit elle est inconsciente, soit elle est...
     Cette idée me répugne. Je refuse de l'envisager.
     — Non ! Inutile de terminer ta phrase, elle n'est pas morte.
     — J'ai activé la géolocalisation du téléphone de Lana, quand on l'a enfermé dans la chambre anti-anges, la première fois. Je m'étais dit que comme elle risquait de s'enfuir en douce, ça nous serait utile pour la retrouver ! m'annonce Sam en tapant sur le clavier de l'ordinateur rapidement.
     Il hausse tout à coup les sourcils de surprise.
     — J'y crois pas.
     — Quoi ? m'exclamé-je aussitôt en faisant le tour de la table pour le rejoindre.
     — Elle est au cimetière ! Il n'est quand même pas con au point de l'emmener là-bas !
     — Visiblement, si ! marmonné-je en serrant les dents. On se change et on y va.
     Je vais lui faire la peau à ce fils de pute, pour s'en être prit à elle. 


Lana

    Je grimace de douleur en me réveillant. J'ai l'impression d'avoir des sons de cloche qui résonnent dans ma tête.
     — Aïe...
     — Dis donc ! J'ai cru que tu n'allais jamais te réveiller ! s'esclaffe le Shérif Meeds.
     J'essaye de bouger, mais je n'y arrive pas. Je tourne la tête vers mes poignets, et je me rends compte qu'ils sont attachés.
     — Je me suis dit que je n'allais pas perdre de temps, et te vider de ton sang. Inutile de tourner autour du pot, toi et moi nous savons ce que je suis tout comme je sais que vous êtes des Chasseurs.
     — Détachez-moi... grogné-je en tentant de me débattre.
     — J'aimerais, mais ce ne sera pas simple de récupérer chaque morceau de ton corps, si tu te mets à courir.
Les morceaux de mon corps ? Il est sérieux ? Le Shérif Meeds s'agenouille près de ma tête, et pose un doigt sur ma blessure à la tête. Je grimace de douleur avant qu'il porte son doigt à la bouche.
     — Hmm... Je dois t'avouer que ton sang va vraiment me manquer quand j'aurais fini de consommer ton corps.
     — Vous êtes vraiment malade. Pourquoi faites-vous ça ?
     Il m'entaille les poignets, et avant qu'ils n'aient le temps de guérir, la goule insère alors des crochets dans ma blessures pour garder les bords écartés. Je sens une larme rouler au coin de mes yeux, jusque dans mes cheveux. La douleur est vraiment horrible.
     — Jusqu'à maintenant, tout ce que je faisais, c'était me nourrir de cadavres. Et puis un jour... je me suis demandé si ce n'était pas mieux que je m'occupe des trois personnes qui m'ont blessés quand j'étais jeune.
Mon sang se met à couler abondamment de la plaie. Je regarde autour de moi à la recherche d'une sortie de secours, et vois une tâche sombre sur le sol. Je comprends que je suis dans la crypte que j'ai visité hier avec Dean. Que disait Dean, déjà ? Que le tueur ne reviendrait pas sur les lieux de son premier meurtre parce qu'on y était allé ?
     Le monstre fait le tour de la table et s'occupe de mon autre bras. Je commence à avoir la nausée en sentant mon sang couler. Je commence à respirer fort, pour canaliser mon envie de vomir.
     — Je t'avoue... Je t'avoue que j'ai été un peu contrarié d'apprendre que Larry était mort. Mais j'ai quand même pris un malin plaisir à manger ses restes.
     — Arrêtez... soufflé-je en sentant ma tête tourner.
     — Quand j'ai vu ma leur dans les yeux de Bart... Je me suis rappelé de leurs regards au lycée, et j'ai compris qu'ils devaient être au courant de quelque chose. Alors j'ai profité de cette confusion pour faire quelques réserves alimentaires. Mais je crois que je vais en avoir pour un peu plus longtemps entre toi et tes collègues Chasseurs.

Nephilim Chapitre 1 (Supernatural Fanfiction VF) #Wattys2020Où les histoires vivent. Découvrez maintenant