CHAPITRE SOIXANTE-ET-UN

278 19 0
                                    

Lana

    Le soleil commence à se lever à l'horizon, donnant au ciel une teinte jaune orangé. La brume commence à se lever au sol, rendant le cimetière à la fois inquiétant, magnifique et triste. Quelque part dans les arbres, j'entends le chant d'un corbeau, annonçant probablement un sombre présage. Ou peut-être est-ce un porte-chance. Je ne saurais dire. Ma mère avait l'habitude de dire que si on voyait des corbeaux en nombre impairs, ça portait chance. En l'occurrence, je n'en vois aucun, et je ne sais pas combien il y en a. J'entends juste leurs chants à la fois mystérieux et sinistre. J'ai toujours aimé les corbeaux. Des oiseaux incompris, et associés à la mort à cause de leurs régime alimentaire. Des charognards.
J'entends un bruit dans mon dos, et je sursaute. Je regarde partout autour de moi en me redressant, et attrape ma dague archangélique. Si ça se trouve, je me fais des idées, et ce n'est qu'un simple animal. Mais je suis tellement sur les nerfs ces derniers temps, que je ne veux pas prendre le risque de me dire que ce n'est rien du tout.
     — Il y a quelqu'un ? demandé-je en cherchant le moindre indice qui me permette de penser qu'il y a quelqu'un dans le coin.
     — Bonjour Nephilim ! s'élève une voix derrière moi.
     Je me tourne rapidement, et fais face à quatre inconnus en costumes. Je fronce les sourcils et serre plus fort ma dague dans ma main, quand je réalise qu'il s'agit d'anges. Trois hommes et une femme. Tous les quatre tenant une dague dans leur main.
     — Un commité d'adieu ? Non, franchement, il ne fallait pas ! m'exclamé-je pour cacher ma peur soudaine.
     — Nous ne sommes pas ici pour te faire un adieu, Nephilim.
     — Ah non ? Donc vous n'êtes pas venu ici, pour vous excuser d'avoir déclenché par accident cette foutue Apocalypse ?
     — Qu'est-ce qui te dit que c'était un accident ?
     Je le regarde à court de mots. Mais alors s'ils veulent cette Apocalypse...
     — Si vous n'êtes pas ici pour arrêter l'Apocalypse, que faites-vous ici ?
     — Tu ne devines pas ? sourit la femme, d'un air amusé.
Je n'ai pas le temps d'esquisser le moindre mouvement, que je sens qu'on me saisit les deux bras. Je tourne les yeux et me rends compte que je suis encerclée. Ils n'étaient pas quatre, mais six ! Je me débats, mais je me rends compte que je suis en minorité. La femme s'approche de moi, et me prend mon arme des mains, en souriant.
     — Nous ne sommes pas ici pour arrêter l'Apocalypse, Nephilim. Nous sommes ici pour t'arrêter, toi. Nous la voulons cette guerre. Nous voulons débarrasser ce monde de tous ces êtres inférieurs qui ne méritent pas l'amour de notre Père. Seuls les survivants, seront dignes de lui.
     Je fronce les sourcils, horrifiée.
     — Oh mon Dieu... soufflé-je alors. J'étais loin de me douter que vous pouviez être à la fois cinglés et pathétiques !
     Je me prends un coup de poing dans la mâchoire avant de cracher mon propre sang. Je tourne les yeux vers l'ange et essaye de me dégager pour me jeter sur elle. Mais les deux acolytes me retiennent fermement.
     — Vous ne me faites pas peur ! la défié-je en souriant méchamment.
     — Pourtant tu devrais. Parce que ton sacrifice n'aura pas lieu. Et je sens que tu ne peux pas te défendre avec tes pouvoirs. Où est donc passée ta Grace ?
     — J'aimerais te le dire, mais je crains de devoir devenir grossière...
     Elle m'assène une nouvelle claque violente.
     — C'est tout ce que vous savez faire ?
     — Non... sourit l'ange, amusée. Je sais faire autre chose.
     Elle range ma dague archangélique dans la poche arrière de son pantalon, et attrape une simple dague angélique.
     — J'ai conscience que cette dague ne peut pas te tuer... Mais je sais en revanche, qu'elle peut te faire très, très mal.
     L'ange s'approche de moi, et pose sa main libre sur mon épaule pour prendre appui. Puis de son autre main, elle me plante la dague dans le ventre très lentement. Au début je grimace en retenant un cri pour ne pas lui faire ce plaisir, mais je n'arrive pas à résister longtemps. La douleur est violente. Je me plie en deux comme je peux. Du moins, dans la limite que me le permettent ces deux trous du cul qui me retiennent. Elle retire la dague de mon ventre, et je sens un filet de sueur froide couleur le long de ma tempe, tandis que je respire rapidement.
      — Tu verras, ce n'est qu'un mauvais temps à passer...
     — Vous allez le regretter... soufflé-je en serrant les dents.
     — Comme si tu nous faisais peur, Nephilim ! s'esclaffe l'ange.
     Je vois alors du mouvement derrière elle, et les deux anges qui me tiennent resserrent leurs prises sur mes bras.
     — Je te conseille de la lâcher ! grogne Jack, dont les yeux brillent de colère.
     — Ils veulent m'empêcher d'arrêter l'Apocalypse ! m'exclamé-je en me débattant pour me dégager de leur emprise.
     — Tu as entendu, Radrel ? intervient Castiel d'un air menaçant. Lâche-là !
     — Ne te mêle pas de ça, Castiel ! s'écrie la femme en le fusillant du regard. Fut un temps, où tu te battais à mes côtés contre ces Abominations !
     — Tu sais qu'ils ne nous veulent pas de mal ! Je ne le savais pas à cette époque. Alors si tu ne veux pas y laisser la vie, je te conseille de la lâcher.
     Radrel se tourne vers moi, et me plante une nouvelle fois la dague angélique dans le ventre. Je crie de douleur et tombe à genoux au sol, quand les deux anges me lâchent, pour affronter mes sauveurs. En tremblant, je prends en main le manche de l'arme et tire d'un coup sec en criant de douleur. Je sens la blessure guérir lentement. Rien à voir lorsque avec les fois où j'avais pleine possession de ma Grace. Je souffle un bon coup pour canaliser la douleur, et me lève en regardant Radrel qui affronte Castiel. Elle ne l'emportera pas au Paradis, celle-là. Je m'approche rapidement d'elle, qui a réussie à blesser Castiel.
     — Hé ! crié-je en arrivant derrière elle.
     Je lui assène un coup de poing dans la mâchoire lorsqu'elle se tourne vers moi. Elle recule de quelques pas en me regardant d'un air furieux.
     — Il paraît que ce n'est pas agréable, grogné-je lui donnant un coup de pied dans la poitrine.
Radrel tombe au sol sur le dos.
     — Tout ce que je voulais, c'est que vous me foutiez la paix ! m'exclamé-je en m'agenouillant sur elle pour lui lui donner un coup de poing. Je vous foutais la paix, mais il a fallu que vous veniez m'empêcher de mourir en paix !
Je pose la pointe de la lame angélique sur la poitrine de l'ange qui se met à rire d'un air moqueur.
     — Tu en es incapable ! s'esclaffe-t-elle. Tu ne pourrais pas faire de mal à quelqu'un de ton propre chef. Tu es trop pure.
     — Sans doute, mais cette fois j'ai vraiment la rage ! grogné-je les dents serrés.
     J'appuie la lame et la laisse entrer dans la poitrine de l'ange qui hurle de douleur, avant que ses yeux ne se mettent à briller.
     — Rappelle-toi, il faut juste se dire que ce n'est qu'un mauvais moment à passer ! marmonné-je en la regardant froidement.
     Elle se met à briller plus fort, puis sa Grace s'éteint brusquement, brûlant ses ailes au passage. Je reprends mon souffle en me redressant, et retire la dague de sa poitrine. Je me tourne vers Castiel est tout aussi surprit que moi. C'est la première fois que je me bats comme un Chasseur. Finalement, les conseils de Dean ont portés leurs fruits. Il avait raison. Quand notre vie est en danger, on n'hésite pas une seconde à ôter une vie. C'est eux ou nous. Autant que ce ne soit pas nous.
     — Ça va ? me demande Castiel, inquiet.
     — Elle n'aurait jamais dû me sous-estimer, marmonné-je en reprenant mon souffle. 

    Tout à coup, un tremblement de terre nous force à stopper tout combat pour tenter de garder notre équilibre. Je sais aussitôt que c'est le moment. Je me retourne vers le grand espace vide comme ça s'était produit dans mon cauchemar, et vois un trou apparaître dans le sol.
     — C'est le moment... murmuré-je alors.
     Je me tourne vers Radrel, et retourne son corps pour reprendre la dague archangélique. Je me tourne ensuite vers tous mes amis, qui sont là pour moi. Je n'en reviens pas de leur présence. Je pensais que je me retrouverai seule. Comme dans mes cauchemars. Je savais que je pouvais compter sur eux, pour ne pas mourir seule. Je savais que je pouvais compter sur leur soutiens. Ils ont toujours été là pour moi, alors pourquoi arrêteraient-ils maintenant ?
— Ça va aller ! les rassuré-je en souriant.
     Je leur tourne le dos, et m'approche du trou en prenant une grande inspiration.

*  *  *  *  *

Coucou mes Pamigos !

Sans plus tarder, vous allez découvrir le dernier chapitres de la première partie de Nephilim. Dès demain (14h), vous trouverez en avant première sur ma page YouTube (Pamela Chauvin), le trailer de la partie 2 qui vous fera patienter avant le début de sa publication.
Pour ceux qui l'auront raté, je le oublierai sur la page Wattpad du livre, dans ma bibliothèque !

Alors j'espère que l'ultime chapitre de cette histoire vous plaira, et que le trailer vous donnera l'envie de lire la suite !!
Je vous souhaite donc un bon samedi ensoleillé pour moi. Et vous dis à demain pour l'avant première ! (Sur ce lien 👉🏻 https://youtu.be/Qe7QXILx2vA)
Bisous ! Bisous ! 😘

Nephilim Chapitre 1 (Supernatural Fanfiction VF) #Wattys2020Où les histoires vivent. Découvrez maintenant