CHAPITRE TROIS

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Lana

    Lorsque je me réveille, je me crois tout d'abord chez moi. L'odeur de la nourriture me sort de ma torpeur, si bien que je crois que c'est maman qui me prépare le déjeuner. Mais c'est le son du moteur qui me ramène à la réalité. Je me rappelle alors l'enchaînement d'événement qui m'ont conduite dans cette voiture, et je me réveille en sursaut.
     — Bonjour, Lana.
     Je tourne les yeux vers Castiel qui me sourit aimablement, avant de se tourner vers la route.
     — Bonjour... murmuré-je en fronçant les sourcils, en me redressant. J'ai dormi combien de temps ?
     — Tout le long de la route, il fait déjà nuit. Nous sommes au Kansas. Je t'aurais bien réveillé, mais j'estimais que tu en avais besoin. J'ai pris la liberté de t'acheter à manger dans un fast-food. Je t'ai aussi pris du café, mais il a refroidi depuis le temps.
     J'apprécie l'attention.
     — Je vous remercie.
     J'attrape le sac qu'il me montre, et me jette essentiellement sur le café que je bois presque d'une traite. Je meurs de faim et de soif. Et même s'il est froid, ce café me fait le plus grand bien.
     — Je dois vous avouer que ce café me fait beaucoup de bien ! soupiré-je en souriant.
     Castiel m'adresse un sourire à son tour, avant de froncer les sourcils d'un air préoccupé. Je ne peux m'empêcher de l'imiter.
     — Qu'est-ce qu'il y a ? demandé-je.
     — Je vais être amené à te donner des ordres, et je veux que tu les suives à la lettre. Tu m'entends ?
     Je hausse les sourcils, soudainement inquiète.
     — Castiel, qu'est-ce qui se passe ?
     — Je sens que nous n'allons pas tarder à avoir des ennuis.
     Aussitôt ces mots prononcés, une voiture nous percute à un croisement. Ma tête heurte la vitre de ma portière, puis la voiture sort de la route et fait des tonneaux dans les champs d'à côté. Je suis à moitié sonné et je me sens bousculée de tous les côtés. Je n'ose pas ouvrir des yeux lorsque je sens les projections de verre entamer ma chair à de multiples endroits. Une fois que la voiture s'est immobilisée, je me risque à ouvrir un œil, et tourne la tête vers Castiel et constate qu'il est inconscient. Nous avons la tête à l'envers, et je sens que mon sang commence à affluer vers mon cerveau. Si je ne nous sors pas de là rapidement, le sang pourrait compresser notre cerveau, et nous pourrions y rester. Du moins, si nous ne nous faisons pas tuer par l'auteur de cet accident. J'ai vu Castiel tuer un ange. Ce qui veut dire qu'ils ne sont pas infaillibles. Mais peuvent-ils mourir de la même manière qu'un humain ? J'entends des pas s'approcher. J'essaye de détacher ma ceinture, mais elle est coincée. Je commence à paniquer et tire sur l'attache en espérant la casser, mais tout ce que j'arrive à faire c'est me brûler les paumes des mains en tirant dessus. Je me tourne alors vers l'ange et le secoue pour le faire réagir.
     — Castiel ! Réveillez-vous ! le supplié-je. Vous ne m'avez pas sauvé la vie à San Francisco, pour que nous nous fassions tuer au Kansas, tout de même !
     Les pas se rapprochent de plus en plus.
     — Elle est toujours en vie ! s'exclame la voix d'une femme.
     Mon cœur bat à toute vitesse, et les larmes me montent aux yeux.
     — Castiel, je vous en supplie ! m'exclamé-je en lui collant une baffe.
     Il ouvre les yeux brusquement, et je ressens un profond soulagement. Ses yeux se tournent aussitôt vers moi.
     — Nous avons eu un accident ?
     Il semble perdu.
     — Quelqu'un nous a fait sortir de la route. Ils sont là. Ils savent que je suis en vie, sors nous de la !
     Il pose une main sur mon bras, et je me retrouve au sol, au beau milieu d'un champs. Je tourne les yeux vers l'ange qui semble mal en point.
     — Je vais essayer de les retenir. Toi, tu vas chercher de l'aide.
     — Quoi ? C'est absurde, venez avec moi !
     — Fais ce que je te dis ! m'ordonne-t-il d'une voix tranchante.
     Son ton froid me surprend. Il pose son indexe et son majeur sur une de mes tempes et ferme les yeux. Un flot d'images me traversent alors l'esprit. J'écarquille les yeux de surprise.
     — Tu vas toujours tout droit sur près de deux kilomètres. Tu vas traverser une petite forêt qui va déboucher sur un chemin caillouteux juste devant une porte en métal dans une colline. Dis aux gens qui t'ouvriront, que tu es ma protégée et que j'ai besoin de leur aide. Tu m'entends ?
     Il ôte ses doigts de ma tête et me regarde dans les yeux. Je tremble de peur.
     — Mais s'ils vous font du mal ?
     — Ne te préoccupe pas de moi.
     — Ils sont là-bas ! s'écrie une voix.
     Je sursaute en tournant la tête vers la voix et vois un homme et une femme s'approcher en courant.
     — Castiel, ne te mêle pas de ça ! ordonne l'homme. Ou tu mourras, toi aussi !
     — Fonce ! m'ordonne alors Castiel. Cours !
     Je le regarde une dernière fois, et lui tourne le dos à regret. Si je me dépêche de trouver l'aide qu'il a demandé, il pourra sans doute s'en sortir. Maintenant c'est à moi de faire le nécessaire. Je dois courir le plus vite possible pour lui sauver la vie. Je ne veux pas qu'il meurt par ma faute. 

Nephilim Chapitre 1 (Supernatural Fanfiction VF) #Wattys2020Où les histoires vivent. Découvrez maintenant