Nephilim Chapitre 1 (Supernatural Fanfiction VF) #Wattys2020

CHAPITRE CINQUANTE-ET-UN

Jack

    Dean se gare devant la scène de crime de Bart Olister, et descend rapidement de la voiture. Autant lui, que Sam et moi sommes en colère contre ce monstre. Il l'a enlevé. Et je n'imagine même pas ce qu'il est en train de lui faire à cet instant. J'aurais dû prendre ma douche hier soir, comme ça j'aurais eu une bonne excuse pour l'accompagner ce matin. Résultat, elle s'est fait kidnapper par ma faute. Je ne veux pas la perdre. Je tiens trop à elle. Je veux la retrouver. Je veux la revoir. Autrement, je pense que je ne m'en remettrai pas.
— Jack, est-ce que tu peux la sentir ? 
     — J'ai essayé tout à l'heure.
     — Réessaye, alors ! insiste Dean d'une voix tranchante.
Je fronce les sourcils en regardant Dean de travers. Je n'aime pas quand il me parle sur ce ton.
     — Excuse-moi... soupire-t-il. Est-ce que tu peux le faire, s'il te plaît ?
     — D'accord... soupiré-je en fermant les yeux.
     Je prends une grande inspiration en me vidant la tête, et me concentre seulement sur Lana. Je me concentre sur ses pensées et sur sa Grace. Je prends de grandes inspiration, quand je sens une douleur dans mon corps. J'ouvre brusquement les yeux et regarde Dean et Sam qui attendent patiemment.
     — Je la sens ! Elle est faible et je crois qu'elle est blessée.
     — Eh merde... grogne Dean en serrant les dents.
     — D'accord. Alors Jack, pars devant. Téléporte-toi et essaye de l'aider. Nous arrivons en vitesse.
     Je hoche la tête en soupirant, et inspire profondément. Je me suis souvent téléporté. Mais jamais avec autant de pression. Cette fois, je me dis que si je n'arrive pas à temps, elle pourrait en mourir. Et je n'aurais plus qu'à m'en prendre qu'à moi-même.
     — On se voit là-bas ! déclaré-je avant de disparaître.
     J'atterris dans une crypte assez vieille, toute en pierre. Mon attention est aussitôt attirée par Lana, ligotée à une tombe en pierre.
     — Lana... murmuré-je avant de me précipiter vers elle.     Je m'agenouille à côté d'elle et dénoue le nœud, quand elle tourne la tête vers moi. Elle paraît faible et son sang s'écoule lentement dans un sceau, sous son poignet. Je remarque alors qu'elle a des sortes de crochets qui écartent chaque bords de sa plaie. Je les enlève en douceur, quand elle souffle faiblement.
     — Va-t-en...
     — Quoi ? Bien sûr que non !
     — Un piège...
Mes yeux s'écarquillent quand je comprends ce qu'elle me dit. Elle tourne les yeux vers quelqu'un derrière moi, effrayée. Je tourne la tête, et vois le Shérif Meeds, derrière moi, avant de m'asséner un coup de poing. 

Lana

    Jack atterris à la renverse dans le sceau contenant mon propre sang, le renversant sur le sol. J'entends le liquide éclabousser le béton, comme si on renversait un sceau d'eau.
— Non ! m'exclamé-je d'une voix faible. Laissez-le !
Je tourne les yeux vers mon poignet détaché grâce à Jack, et vois que la blessure est guérie. Je tourne les yeux vers le monstre qui s'en prend à Jack. Je dois l'aider. Discrètement, j'enlève le crochet et détache le lien. Pour un flic, il aurait dû savoir qu'utiliser de la simple corde n'est pas intelligent. Je regarde ma blessure se refermer, et je soupire de soulagement. Même si je n'ai plus de force, au moins je sais que je ne vais pas y rester parce que je me suis vidée de mon sang. Je roule péniblement sur le côté, et atterris lourdement sur le sol. Mes genoux heurtent le sol en béton. Je grimace de douleur. Je rassemble mes esprits pour essayer de penser plus clairement, et me rappelle que j'ai un pistolet attaché au tour de ma cheville, dissimulée par ma botte. Je la sors de là où elle se trouve et arme la balle dans le canon le plus discrètement possible. Je cherche le cran de sécurité, mais je ne le trouve pas. Il va falloir que je sois prudente avec ce jouet.
     Je range l'arme dans ma poche, et me redresse du mieux que je peux.
     — Hé ! crié-je après avoir rassemblé mes dernières forces.
La goule Meeds se tourne rapidement vers moi, et lâche Jack qui tombe sur le sol.
     — Tu te rebelles, on dirait ? Je sens qu'on va s'amuser...
     Il s'approche de moi, et me donne une grande claque. Je perds l'équilibre et tombe sur le sol. Je sens le sang couler de mon nez. Je lève les yeux vers lui en le fusillant du regard. Il s'agenouille devant moi, et me plante un couteau dans le ventre. J'attrape son poignet à deux mains pour retirer la lame de mon corps, en criant de douleur. Mes larmes roulent sur mes joues et je respire rapidement avant de cracher du sang.
     — Je vais prendre mon temps à te découper en petit morceaux. Je voulais faire ça proprement, en te vidant de ton sang pour que tu meurs en douceur, mais tu viens de rendre le jeu encore plus amusant.
Il sourit en regardant la blessure et rit d'un air amusé.
     — Je ne sais pas ce que tu es, mais je peux sentir son corps essayer de guérir autour de la lame. Toutes tes cellules se battent pour cicatriser. C'est fascinant.
Il lâche le couteau et se relève lentement. Si Jack est ici, alors ça veut dire que Sam et Dean ne sont pas très loin d'ici. Ce n'est plus qu'une question de temps pour qu'ils nous viennent en aide. Le monstre retourne au près de Jack, et le frappe une nouvelle fois. Je sursaute à cause du coup, et vois le sang de Jack couler. Je ne peux pas le laisser continuer à faire du mal à Jack. Je prends une grande inspiration, et retire le couteau de ma plaie en grimaçant de douleur. Je retiens un cri, qui n'échappe pas au Shérif Meeds. Je me relève en lâchant l'arme qui fait du bruit en tombant sur le sol.
     — Laissez-le tranquille ! m'exclamé-je tendant le bras vers le monstre pour l'éloigner de Jack.
     Celui-ci atterrit contre le mur en grognant de colère.
     — Jack, ça va ?
     Il se relève et vient me rejoindre avant de me prendre dans ses bras.
     — Ça va, ne t'en fais pas. Comment vont tes bras ?
     — J'ai guérie. Merci. Je me sens encore faible, mais après avoir mangé je pense que ça ira mieux. Jack, il faut que tu retournes au près de Dean et Sam.
     — Hors de question que je te laisse seule avec lui. 
     — Ça va aller, le rassuré-je.
Il soupire de soulagement en posant une mains sur sa joue mais décide de ne pas bouger.