CHAPITRE DEUX

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Lana

J'entends des bruits autour de moi, différents des bruits de la ville. Je fronce les sourcils sans comprendre. J'entends des grognements suivis d'un grand fracas métallique. Je sursaute et ouvre les yeux, avant de voir un homme se battre contre les deux inconnus qui veulent me tuer. Le grand bruit métallique n'est autre que celui d'un des deux types qui voulaient ma mort, étalé sur une grande benne à ordure, les yeux brûlés. Une homme vêtu d'un trench-coat beige, lutte contre le deuxième en me tournant le dos. Je tourne les yeux vers celui qui se trouve sur la benne et constate qu'il ne bouge plus.
— Si tu veux rester en vie, je te recommande de te lever ! s'exclame l'homme en tournant la tête vers moi, tout en luttant contre l'autre homme.
Il parvient à le repousser, et sort alors un poignard brillant et argenté. Je sursaute, et recule légèrement à l'aide de mes mains et mes pieds. Et si c'était mon tour après ? Tout à coup, il plante le poignard en plein cœur de l'homme, dont les yeux se mettent à briller autant que lorsque j'ai repoussé les deux abrutis qui voulaient me jeter dans la piscine. Je suis perdue. Lorsque le corps tombe au sol, il y a des ailes imprimées sur le sol autour de lui. Est-ce mon imagination qui me joue des tours ? Ai-je bien vu des ailes ? L'homme en trench-coat beige essuie sa lame sur la veste de l'inconnu et se tourne vers moi. Je commence à trembler, les larmes aux yeux.
— Je vous en supplie, ne me faites pas de mal, soufflé-je en sentant une larme rouler sur me joue.
Il s'approche devant moi, et s'agenouille. Je sursaute mais je n'arrive pas à bouger. Je suis pétrifiée.
— Pitié...
Il fronce les sourcils et affiche un air triste.
— Je ne suis pas là pour te faire du mal. J'ai entendu ton appel au secours.
Comment a-t-il pu l'entendre ? Seuls les types dans la ruelle pouvaient m'entendre.
— Quoi ? chuchoté-je. Mais comment...
— Parce que je suis un ange. C'est comme ça que je t'ai retrouvé.
— Ne me tuez pas, je vous en supplie. Je ne sais même pas ce que vous me voulez. Je vous jure que je ne dirais rien.
— Je ne suis pas là pour te tuer. Je suis là pour te venir en aide. Et si tu veux tout savoir, je te te raconterai tout en même temps que je te conduirai en sécurité.
Il soupire en se levant, et me tend une main. Je la saisis, hésitante, et me relève avant de le remercier. Je la lâche, puis le frotte les bras. J'ai froid dans cette tenue.
— Je suppose que tu n'as pas de contrôle sur tes pouvoirs.
Je hausse les sourcils de surprise. Des pouvoirs ? Mais de quoi parle-t-il ?
— Je ne comprends pas... commencé-je.
— Ce n'est pas grave. Mais nous allons devoir voler une voiture pour ne pas se faire repérer.
Je fronce les sourcils.
— Heu... Mes parents ont une voiture, mais c'est à trois ou quatre kilomètres d'ici.
L'inconnu soupire et plisse les yeux en me regardant. Je me sens mal à l'aise. Il a des yeux bleus vraiment pénétrant. Tout à coup, je ressens un léger tournis et m'aperçois que je ne suis plus dans la ruelle, mais devant chez moi. Je sursaute et recule de quelques pas. Comment a-t-il fait ça ?
— Qu'est-ce que vous êtes ? Qui êtes-vous ?
— Nous n'avons pas le temps de faire les présentations, pour le moment. Ils doivent savoir que j'ai tué ceux qui ont été envoyé pour te tuer. Ils sont sans doute à notre recherche. Prépare-toi des affaires, et trouve-nous les clefs de la voiture de tes parents.
Je hoche la tête, et entre rapidement dans la maison. Je monte en courant dans les escaliers, et entre dans ma chambre. J'attrape un sac en haut de mon armoire, et le pose sur mon lit avant d'y fourrer mes affaires à la hâte. Je tremble de tout mon corps, et mes gestes sont mal assurés. Je vais à ma table de chevet et attrape le cadre de mes parents que je range aussi dans des vêtements pour qu'il ne s'abîme pas. J'essuie rapidement mes joues qui ruissellent de larmes, et vais fermer la porte de ma chambre pour me changer. Je troque mon short pour un jean, un débardeur et des converses, et m'aperçois que je n'ai plus de blessures. Je fronce les sourcils en me regardant dans le miroir. C'est quoi cette histoire. Mais dans quoi me suis-je embarquée ? Qu'est-ce que je suis, au juste ?
— Essaye de faire vite, ils ne devraient plus tarder ! intervient la voix de mon sauveur, depuis le rez-de-chaussée.
Je sursaute, et soupire avant de détourner mon regard et attrape mon blouson en cuir avant de fermer rapidement mon sac. Je le saisis et me précipite dans les escaliers en courant. Je manque à plusieurs reprises de rater une marche, mais je parviens à atteindre le pallier. J'attrape les clefs de la voiture de papa dans le pot à clefs, et les tends à l'inconnu.
— J'ai mon permis, mais dans l'état où je suis, je n'arriverai pas à conduire.
— Alors en voiture.
Je hoche la tête et accoure vers la voiture avant de balancer mon sac derrière mon siège auto. Je m'installe rapidement, et attache ma ceinture, vite imitée par l'inconnu qui s'est installé au volant. Il démarre le véhicule,et quitte la place de parking.
— Où allons-nous ? demandé-je en me tournant vers lui, sur mon siège.
— J'ai des amis qui pourront te protéger dans un abri.
— Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais mes parents ont été tué par ces... ces... ils sont quoi, au juste ?
— Ce sont des anges.
Je hausse les sourcils et accuse le coup. Je n'en reviens pas. Les anges existent ? Je pensais qu'il se moquait de moi, dans la ruelle.
— Vous... voulez dire que les anges existent ?
— J'en suis un.
Je recule légèrement sur mon siège.
— N'aies crainte, je ne suis pas là pour te faire de mal.
— Pourquoi veulent-ils ma mort ? Je ne suis rien ! Je n'ai jamais rien fait qui mérite ma mort ! protesté-je.
— Tu es un Nephilim. C'est une bonne raison pour eux.
Je hausse les sourcils de surprise. C'est tout ?
— Mais c'est quoi un Nephilim, bordel !
Il fronce les sourcils et tourne les yeux vers moi.
— Tu ne le sais pas ? Vous n'avez pas lu la bible ?
— Jusqu'à maintenant je n'étais pas croyante. Pour moi les anges n'existaient pas ! Pardonnez-moi mais je pensais que c'était une opération de propagande provenant de l'église, pour convaincre leur partisan de rester sur le droit chemin.
Il fronce les sourcils, pensif.
— En outre le doute de notre existence, je suis certain que Dean serait de ton avis...
Qui est ce Dean ?
— Si vous le dites... murmuré-je.
— Quoi qu'il en soit, les Nephilim sont des sang-mêlés de la bible. Le Paradis ne cautionne pas votre existence. Pour eux, des humains possédant les pouvoirs d'un ange sont une aberration. Une erreur de la nature qu'il faut éradiquer.
Je hausse les sourcils.
— Qu'est-ce qu'ils croient ? Qu'on a demandé à exister ? Qu'on a demandé à être... ça ? m'emporté-je alors. Avez-vous la moindre idée de ce que j'ai vécu ce soir ? Mes amis ont peur de moi parce que j'ai repoussé deux d'entre eux je ne sais comment, et en rentrant chez moi j'ai découvert les corps de mes deux parents morts par deux types qui ont ensuite essayé de me tuer ! Je viens de découvrir que je suis un monstre que le Paradis a ordonné de donner la chasse ! Vous croyez sérieusement que nous avons demandé ça ?
Il me regarde calmement, m'écoutant crier nerveusement dans l'habitable. J'inspire profondément pour reprendre mon calme et fronce les sourcils devant son silence.
— Et vous ? Pourquoi n'essayez-vous pas de me tuer ? Puis qu'apparemment, je suis une aberration biblique...
— Ça fait longtemps que je n'obéis plus aux ordres émanant du Paradis.
Je suis surprise de voir un ange qui n'obéis pas au Paradis. Ne sont-ils pas censés être fidèle au Seigneur ? Je n'y connais rien à ses choses, mais généralement ils doivent obéir à Dieu, non ? Je soupire et je regarde quelques instants.
— Puisque nous sommes amenés à faire une longue route, dites-moi comment vous vous appelez.
Il tourne les yeux vers moi, et semble se détendre.
— Je m'appelle Castiel.
— Lana. C'est mon prénom, murmuré-je.
— Je suis contente de faire ta connaissance, Lana.
Je ne peux m'empêcher de sourire.
— Je peux vous poser une question, Castiel ?
— Je t'écoute.
— Pourquoi impliquez-vous vos amis ? Ils vont être en danger à cause de moi.
— Je t'expliquerai ça, quand on sera en sécurité.
Je hausse un sourcil. Je n'aime pas ne pas savoir les choses.
— Très bien... murmuré-je en soupirant. Alors je peux vous en poser une autre ?
Il ne dit rien, mais son regard en coin m'encourage à poursuivre.
— Puisque les anges savaient que j'étais un Nephilim, alors est-ce qu'ils savent qui sont mes parents ? Qui est mon père ?
— Je crains que non. Les anges qui enfantent ne se font jamais connaître. Il est interdit pour des anges d'avoir des enfants.
Je suis déçue. J'espérais pouvoir apprendre son identité, mais rien du tout.
— Je peux savoir où nous allons ?
— Dans le Kansas. Tu devrais te reposer, nous avons approximativement trente heures de route à faire.
— Pourquoi vous ne nous téléportez pas, comme vous l'avez fait pour m'emmener chez moi ?
— Pour ne pas révéler notre position.
Je hoche la tête en soupirant. Après tout, il doit savoir ce qu'il fait.
— D'accord... soupiré-je. En tout cas, je vous remercie de ne pas être comme eux.
Il tourne les yeux vers moi, et m'adresse un sourire en coin. Je m'accoude à la portière de la voiture, et pose ma tête avant de fermer les yeux.

Nephilim Chapitre 1 (Supernatural Fanfiction VF) #Wattys2020Où les histoires vivent. Découvrez maintenant