Nephilim Chapitre 1 (Supernatural Fanfiction VF) #Wattys2020

CHAPITRE VINGT-HUIT

Lana

    Dean me laisse sortir de la chambre en grattant le sol avec la lame de son couteau, et se redresse en rangeant l'arme dans la ceinture arrière de son jean.
     — J'ai ta parole, Lana.
     — Oui, tu l'as. Et je tiens toujours mes promesses.
     — D'accord... soupire-t-il en faisant signe de passer devant.
Prudemment, je tends ma main pour m'assurer qu'il n'y ait rien qui m'empêche de passer. Je n'ai pas apprécié le vol que j'ai pris à cause de cette foutue barrière de protection.
     — Ne t'en fais pas, j'ai désactivé la rune.
     Je force un sourire qui se veut moqueur, mais tout ce que j'arrive à reproduire, c'est une grimace. Même si j'ai guéri, je me souviens encore de la douleur qu'à provoqué ma chute sur le sol.
     — C'est efficace ces trucs... marmonné-je en passant la porte, rassurée. Je suppose que tu les dois à Castiel ?
     — On ne se mesure pas à des anges sans en tirer de leçons. Tous ces trous duc au paradis ne peuvent rien contre ces jolis dessins. Et nous avons les mêmes disponible en version démoniaque.
     — Il y en a pour tous les goûts, on dirait.
     — Absolument, me sourit Dean en coin.
     — Tu me les apprendras, un jour ?
     — Dès que toute cette histoire sera derrière nous, je t'en fais la promesse.
     Je ne peux m'empêcher de lui sourire. Je suis soulagée que nous ne soyons plus fâchés lui et moi. Je n'aime pas me disputer avec lui.
     — Dis-moi, Dean, pourquoi tu ne parles jamais de ta famille ? Pourquoi ne sont-ils pas là ?
     — Tu sais que la curiosité est un très vilain défaut ?
     — Un ange avec des défauts ?! Quelle surprise ! Répliqué-je sur le ton de la rigolade.
     Il rit doucement. Puis reprend un ton sérieux.
     — Ils ont partis chacun de leur côté pour une affaire. Fox en Europe, et John au Mexique.
     — Mais ils ne rentrent pas ?
     — John prend tout ce qu'il trouve en chemin. Il arrive parfois que je ne le revois pas pendant une semaine ou deux. Il court après les femmes, il Chasse et il boit. Il vit les meilleures années de sa vie d'après lui. Quant à ma femme, elle est sur une affaire très compliquée qui peut lui demander pas mal de temps. Mais nous nous appelons régulièrement, pour donner signe de vie à chacun de nous.
     — Elle est au courant pour moi ?
     Le Chasseur fronce les sourcils et tourne la tête vers moi , sans comprendre.
     — Comment ça, pour toi ?
     — Eh bien, qu'à cause de ma présence, il y a une nouvelle Apocalypse.
     — Ah ça... Je lui en ai parlé en effet. Hier soir, quand je l'ai eu au téléphone. Mais elle nous connaît, elle a entièrement confiance en nous. Elle sait que nous trouverons une solution. Comme toujours.
     — Puisses-tu avoir raison... murmuré-je en soupirant.
     — Oui, j'ai raison. Tu le verras.
Nous entrons dans la bibliothèque, et aussitôt Jack m'adresse un sourire ravi en venant me prendre dans ses bras. Je lui rends mal à l'aise, et m'écarte un peu.
     — Tu as réussi ! s'étonne Sam en haussant les sourcils.
     — Je savais que tu y arriverais, Dean ! le complimente Castiel en lui souriant.
     — Ce n'est pas grâce à ton aide ! réplique le Chasseur en le regardant de travers.  
Castiel soupire en levant les yeux au ciel. Je me sens coupable de l'avoir rendu complice de mon secret.
     — Dean, ce n'était pas sa faute. Mais la mienne.
     — Lana... commence Castiel.
     — Non ! Je t'ai demandé de garder le secret le temps que je leur avoue mes intentions, et je ne l'ai pas fait. Ce n'est pas ta faute, mais la mienne.
     — Lana, tu ne te rends pas compte des répercussions de son silence ! me contredit Dean.
     — Si, j'en ai conscience. Il aurait trahis la confiance d'une amie, au lieu de lui faire confiance. Il aurait trahis ma confiance.
     — En ne disant rien, il a trahis la notre.
     Je fronce les sourcils face à son entêtement. Je n'en reviens pas qu'il soit de si mauvaise foi.
     — Dans ce cas, ce n'est pas juste pour lui ! Parce qu'il est dans une mauvaise situation à cause de moi. S'il te plaît, ne lui en veux pas à cause de moi.
     Le Chasseur nous regarde Castiel et moi, tour à tour, et soupire.
     — Je vais faire quelques tirs.
     Nous me regardons partir, nous laissant tous les quatre surpris.
     — Bon, je vais faire quelques courses ! déclare Sam en forçant un sourire. Castiel, tu m'accompagnes, s'il te plaît ?
     — Si tu veux, soupire ce dernier.
     Nous les regardons s'éloigner, et nous restons seuls Jack et moi.
     — Je préfère te savoir là, plutôt qu'enfermée dans une chambre. Je cherchais un moyen de te faire sortir de là. Mais ces foutues runes me posaient problème.
     Je ne peux m'empêcher de sourire. Il n'en a pas conscience, mais il est adorable quand il dit des choses pareilles. Je me remémore tout ce qui m'a traversé l'esprit la veille, et me mets aussitôt à rougir.
     — Tu as mangé ?
     — Oh ! Heu... Oui. Sam m'a apporté un sandwich tout à l'heure.
     — D'accord. Alors je vais dans la cuisine. À tout à l'heure !
Je hoche la tête en lui souriant, et vais à la table où je me trouvais la veille. Je remarque alors qu'ils ont laissés mes recherches sur Astaroth, là où je les avais laissés. Tout ce que l'on y apprend, c'est qu'elle était autrefois un ange qui a été Chassé du paradis lors de sa chute. À la suite de ses trahisons, notamment de secrets concernant le paradis, Dieu l'aurait enfermée dans les limbes. Mais nous n'en savons pas d'avantage.
     Je vais chercher un autre grimoire de démonologie,. Peut-être que si je creuse un peu plus, j'aurais la chance de trouver une information qui nous serait utile, ou n'importe quoi d'autre. Tout ce que je veux, c'est m'occuper l'esprit. Je ne sais pas aura lieu le moment précis de l'Apocalypse, et je ne sais pas non plus qu'elle autre solution pourrait m'éviter à faire le grand saut dans la bouche des enfers.
     Je ferme les yeux quelques secondes pour Chasser de mes pensées ma mort éventuelle, et je revois le corps de Jack, mort. Encore et toujours cette même image qui vient me hanter. Et si c'était un avertissement qui me disait que si je choisissais une autre solution que mon sacrifice, il mourrait ?
Mon téléphone sonne sur la table, et je sursaute en lâchant le gros livre sur le sol. Je me maudis intérieurement, et ramasse le livre que je pose sur la table, avant de regarder qui m'appelle. C'est Sam. Depuis quand j'ai son numéro dans mon répertoire, au juste ? Je soupire et décroche.
     — Standard du Nephilim à problème, j'écoute ?
     — Heu... Lana ?
     — Oui, qui d'autre répondrait à mon téléphone ?
     — Ouais, c'est logique. Dis-moi, tu peux me dire s'il reste des bières au frigo, s'il te plaît ? Je n'en suis plus très sûr.
     — Oui, si tu veux bien patienter, le temps que j'aille à la cuisine.
     Je me dirige rapidement vers celle-ci, et retrouve Jack en train de dévorer son bol de céréale. Il m'adresse un grand sourire auquel je réponds en ouvrant le frigo.
     — Alors... soupiré-je. Il y a... zéro bières. Nada ! En passant, vous savez que boire à longueur de journée, n'est pas bon pour votre foie ?
     — Sans doute mais c'est bon pour le moral, rit-il. Je te remercie. À plus tard.
     — Ça marche !
     Je raccroche en soupirant, et range le téléphone dans ma poche. Je m'installe en face de Jack à table en soupirant.
     — Tu veux une bouchée ? me propose mon ami en tendant sa cuillère pleine de corn-flakes.
     Je hausse les épaule en acceptant, et ouvre la bouche.
     — C'est très sucré ! lui fais-je remarquer en grimaçant.
     — Je sais, c'est bon !
     — Je préfère ce qui est salé, avoué-je. Même si je t'avoue que j'aime aussi ce qui est sucré.
     — Je le retiendrai.
Je ne peux m'empêcher de rougir. Ça me plaît qu'il retienne des détails de moi. Au bout d'un moment, après un silence gênant, je décide de quitter la cuisine pour continuer les recherches.
Je retourne à la bibliothèque et ouvre un livre, quand j'entends la porte du bunker s'ouvrir. Mais je sais que ce ne sont sont ni Sam, ni Castiel.
     — Hé ! Qui es-tu ? me demande un homme derrière moi.
     Je me retourne d'un sursaut, et attrape la dague angélique posée sur la table.
     — Non ! Toi, qui es-tu ? m'écrié-je, prête à attaquer.
     — Non ! Toi d'abord ! crie l'inconnu en me tenant en joug avec son arme.
     — C'est toi qui vient d'entrer ici ! Alors à toi l'honneur ! refusé-je.
     — Je m'appelle John ! John Winchester !