Nephilim Chapitre 1 (Supernatural Fanfiction VF) #Wattys2020

CHAPITRE QUARANTE-NEUF

Lana

    Je me réveille en baillant, et me redresse avant de m'apercevoir que Jack dort dans le lit d'à côté, tandis que Sam et Dean continuent leur recherches.
     — Salut les gars ! m'exclamé-je en m'étirant.
Dean se retourne et m'adresse un sourire
     — Comment tu vas ? Bien dormi ?
     — Oui, mais je me sens un peu honteuse. Je n'aurais pas dû dormir, vous avez passé la nuit à faire des recherches à cause de moi.
     Je me lève et les rejoins à table. Sam abandonne ses recherches et lève les yeux vers moi.
     — Ne dis pas de bêtises, tu veux ? Tu avais besoin de dormir.
     — Je le reconnais. Dean, tu peux me passer la clef de la chambre, s'il te plaît ?
     Celui-ci fronce les sourcils et se tourne vers moi.
     — Pour quoi faire ?
     — J'ai besoin de prendre une douche. J'ai dormi avec mes vêtements, et j'aimerais me changer. Je ne risque rien, je suis juste de l'autre côté. Et en cas de problème, je m'enfermerai dans la salle de bain, et je frapperai dans le mur pour vous le signaler. Ça te va ?
     Dean lève les yeux au ciel en soupirant, et sort les clefs de sa poche. Je les prends en le remerciant, et vais chercher mes chaussures que je garde à la main.
     — Au fait, les gars !
     Ils se tournent vers moi en même temps.
     — Ce n'est pas pour critiquer, mais vous deux aussi, vous avez besoin d'une bonne douche ! souris-je moqueuse.
     — Tais-toi donc, et va prendre ta douche ! m'ordonne Dean l'air amusé.
     — Oui, papa !
     Avant qu'il ne dise quoi que ce soit de plus, je quitte la chambre, et vais dans la mienne. J'entre et ferme la porte en prenant soin de garder la clef à portée de main. Dans le cas où quelqu'un fait irruption dans la chambre, je peux fermer la porte de la salle de bain à clef, le temps de passer par la petite fenêtre pour m'enfuir par-derrière. J'ai cet avantage de ne pas être très grande. 
Je prends des vêtements propres dans mon sac, mon gel douche, et vais dans la salle de bain en actionnant la serrure derrière moi. 

    Une fois que je me sens propre, je me sèche et m'habille rapidement avant de rejoindre les garçons. Je frappe à la porte de la chambre et suis ouverte par Dean.
     — Pourquoi tu as frappé ? s'étonne-t-il.
     — Par habitude. Je vais faire un tour dans le centre ville pour prendre des cafés pour tous les quatre.
     Je remarque que Jack n'est plus dans son lit, et entends l'eau de la douche.
     — On peut y aller, tu sais ? Avec la voiture c'est plus rapide ! me propose Sam.
     Je m'apprête à ouvrir la bouche, quant Dean intervient.
     — Je t'aime, mais il est hors de question que tu touche à Bébé.
     Je roule des yeux.
     — Je n'avais pas l'intention de prendre la voiture. Je voulais juste me dégourdir les jambes, et il se trouve que je n'ai rien fait pour vous aider cette nuit. Alors c'est la moindre des chose que j'aille vous chercher des cafés.
     Dean et Sam échangent des regards entre eux, puis ils finissent par accepter.
     — Très bien, mais préviens nous quand tu es sur le retour. Quant à moi, je vais retourner au commissariat pour interroger le Shérif pour savoir s'il ne saurait pas qui est ce gosse qui a été harcelé.
     — Pas de soucis ! Soupire Sam. Je vais rester avec Jack, pour continuer mes recherches. Lana, attends.
     Je m'apprête à quitter la chambre après avoir posé les clefs de ma chambre sur la table, mais je me retourne pour regarder Sam se lever et fouiller dans un sac. Une fois qu'il a trouvé ce qu'il cherche, il revient vers moi.
     — Je ne veux pas que tu sortes sans ça.
     Je fronce les sourcils quand il dépose un couteau dans sa housse, dans mes mains.
     — Tu veux que je le range où ? Il est trop voyant.
     — Il s'attache autour de ton mollet. En plus comme tu portes des bottes, ce sera encore plus discret pour toi.
     Je pince les lèvres et le remercie avant de m'installer à une chaise pour attacher la housse du couteau à l'endroit où il doit aller. Je réajuste mon pantalon et me rends compte qu'il a raison. C'est discret et ça ne me dérange pas plus que ça.
     — Et l'aimerais que tu attaches ce flingue à ton autre cheville.
     Cette fois je plisse les yeux peu convaincue.
     — Ton but ne serait pas plutôt de me rajouter des poids aux chevilles ?
     Il lève les yeux au ciel en riant doucement.
     — Mon but c'est de m'assurer que tu puisses te défendre en cas de besoin. Le premier endroit qu'un agresseur pense à vérifier dans une attaque, c'est la ceinture. Tout ce que tu as à faire, c'est te baisser et l'attraper et tirer.
     — Sammy a raison, Lana. On se sentira plus rassurés de te savoir armée, confirme Dean.
     — Très bien.
     Je range le petit pistolet à l'autre cheville et me rends compte que celui-ci est plus lourd que couteau. Il va falloir que je m'y fasse.
     — Parfait ! s'enthousiasme Sam. Surtout, si on te demande si tu es armée, tu dis que non. Les stagiaires au FBI n'ont pas le droit d'avoir d'arme.
     — Je m'en rappellerai, lui assuré-je. J'y vais.
     — Sois prudente.
     Je hoche la tête en souriant, et quitte la chambre. Je dois avouer que je me sens plus rassurée en sachant que j'ai de quoi me défendre en cas de besoin. 

    Je sors du café en tenant une barquette contenant quatre grands cafés, avec un sac de beignets pour me faire pardonner. Je suis contente de pouvoir prendre l'air et rendre ce service aux garçons. Ils en font tellement pour moi ! Je ne voulais pas les inquiéter la veille en ne répondant à aucun de leurs appels. Je n'avais même pas entendu mon téléphone sonner, tellement je dormais profondément. Je n'en reviens toujours pas d'être tombé de ma chaise en dormant. Ça explique sans doute pourquoi j'avais mal à la tête dans mon cauchemar. C'était probablement dû à ma chute.
     — Mademoiselle Stone ?
     Je sors de mes pensées, et cherche qui m'appelle. Puis je me rends compte que la voiture du Shérif est garée juste à côté de moi. Celui-ci me sourit en m'adressant un signe de la main.
     — Bonjour, Shérif !
     Je lui rends son sourire.
     — Je peux vous déposer quelque part ? Je vois que vous êtes chargée.
     — Non, ça ira ! Mais merci beaucoup !
     — C'est comme vous voulez ! Mais si je peux me permettre, si quelqu'un vous bouscule, vous risquez de renverser vos cafés.
     Il n'a pas tort. Non seulement je serais trempée, brûlée, mais en prime mes trois amis n'auront pas leur cafés.
     — D'accord, mais seulement si c'est sur votre route. Je ne veux pas que vous fassiez un détour juste pour moi.
     — Ça me va. Je vais au cimetière.
     Je fronce les sourcils.
     — Il y a eu un autre pillage de tombe ?
     — Non. J'y vais pour reconstituer la scène de crime.
     — Très bien... souris-je en montant dans la voiture. Je me rends au motel Americas Best Value Inn.
     — C'est parti !
La voiture se remet en marche, tandis que j'attache ma ceinture.
     — Alors ! Vous avez avancé dans l'enquête ? me questionne le Shérif, concentré sur la route.
     Je fronce les sourcils.
     — Je ne sais pas si je suis sensé en parler avec vous. Après tout, je ne suis qu'une stagiaire.
     — Je vous rappelle que je suis avec vous sur l'enquête. On travaille ensemble.
     — C'est vrai. Veuillez m'excuser. Nous avons réussi à établir un lien entre les trois victimes. Il semblerait qu'ils aient tous les trois fait l'objet d'une plainte pour harcèlement. Seulement nous ne connaissons pas l'identité de notre victime. Son nom n'est mentionné dans aucun des rapports. Mais si nous trouvons l'identité de cette personne, nous trouverons probablement notre meurtrier.
     — D'accord, mais comment expliquez-vous les tombes pillées ?
     Je dois trouver une excuse qui en vaille la peine.
     — On a sans doute affaire à un déséquilibré. Il faudrait être vraiment tordu pour tuer trois personnes et piller des tombes.
     — C'est possible... murmure le Shérif.
     Je fronce alors les sourcils.
     — Mais j'y pense... L'instecteur Emdry ne vous en a pas parlé ?
Le Shérif garde le silence, et continue de rouler en passant devant mon motel.
     — Shérif, vous venez de passer devant mon motel. Je suis logé juste ici.
     J'entends le « clic » de verrouillage des portières, et me rends compte qu'il vient de m'emprisonner.
     — Shérif, laissez-moi descendre de cette voiture. 
     Je commence à sentir mon sang battre à mes tempes, quand je réalise que suis tombé dans un traquenard.
     — C'était vous depuis le début... soufflé-je en tournant les yeux vers le Shérif.
     Il tourne les yeux vers moi en souriant froidement, puis il attrape une mèche de mes cheveux dans son poing, avant de m'assommer violemment contre la vitre de ma portière. Je sens mes cafés se renverser sur moi et m'ébouillanter, mais je perds vite connaissance.