CHAPITRE SEPT

643 38 14
                                    

Lana

    Lorsque l'on rentre au bunker, Jack se jette aussitôt sur nous.
     — Vous l'avez laissé sortir ? s'exclame-t-il alors. Pourquoi ?
     — Jack, ne commence pas... soupire Dean.
     — Non ! Castiel a risqué sa vie pour la sauver ! Il faut qu'elle comprenne que si sa vie est en danger, alors celles de toutes les personnes qui la protège le sont aussi !
      — Ce n'est pas ce que je veux ! m'exclamé-je. Tout ce que je veux c'est me sentir à nouveau libre ! Pourquoi tu ne peux pas comprendre ça !
     — Parce qu'à cause de toi, Castiel aurait pu mourir !
     J'ai comme l'impression que mon cœur s'arrête de battre en entendant ces mots. Je n'en reviens pas qu'il me reproche ça. Ce n'est pas moi qui ai décidé d'être ce que je suis. Tout ce que je fais, c'est subir.
     — Jack, ça suffit ! intervient la voix de Castiel dans mon dos.
     Je me tourne vers lui, qui regarde Jack de travers.
     — Lana, commence Dean en soupirant.
     — Pas la peine... marmonné-je en contournant Castiel.
     — Où tu vas ? m'interroge l'ange.
     Je l'ignore et monte les escaliers menant à la sortie.
     — Lana ! Reste à l'intérieur ! m'appelle aussitôt Sam, alarmé.
     — Non !
     — Lana, arrête ! s'écrie aussitôt Jack.
     Je les ignore et ouvre la porte du bunker avant de sortir.  Mon cœur tambourine dans ma poitrine, et mes mains tremblent tellement j'ai peur. Mais j'en ai raz le bol qu'on me reproche d'avoir mis la vie de Castiel en danger.
     Je descends les marches en courant et marche rapidement sur le chemin caillouteux que l'on vient d'emprunter à l'instant avec Dean.
     — Lana ! s'exclame Jack.
     — Laisse-moi tranquille ! lui reproché-je en me retournant.
     — Bonjour, Nephilim ! intervient une voix dans mon dos.
     Je m'arrête net, et fais face à plusieurs hommes vêtus de la même manière que ceux qui ont tué mes parents. Je recule de quelques pas et déglutis. J'aurais plutôt dû m'enfermer dans ma chambre, au lieu de quitter le bunker comme une inconsciente. Jack aura une bonne raison de me le reprocher cette fois.
     — Ne vous approchez pas d'elle ! s'exclame-t-il aussitôt en s'approchant de moi.
Il passe un bras devant moi pour me faire reculer, mais je n'arrive pas à bouger. Je me revois dans cette ruelle, attendant ma mort.
     — Lana, il faut vraiment que tu ailles te mettre à l'abri.
     — Elle n'ira nulle part.
     — Lana ! m'appelle Dean.
     — Si tu ne nous suis pas, tous tes petits amis mourront, Nephilim. C'est vraiment ce que tu veux ?
     — Tu ne peux pas me tuer, intervient Jack.
     — C'est pour cela que nous te réservons une jolie place dans les cachots. Quant à toi Castiel, il est grand temps que tu payes pour tes actes. Tu as tué beaucoup d'entre nous.
     Cette menace me ramène tout à coup à la réalité, et je prends conscience que la vie de mes nouveaux amis sont en danger.
     — Si tu ne nous suis pas, Nephilim, les humains que tu affectionnes tant mourront aussi.
     — Ne faites pas de mal à mes amis ! grogné-je en serrant les poings, en sentant mon sang bouillir dans mes veines.
     Jack se tourne vers moi, et hausse mes sourcils de surprise, tandis que les anges en face de nous reculent de quelques pas. Je tourne la tête vers mes protecteurs.
     — Je vous conseille de fermer les yeux !
     Je sens tout à coup une force incommensurable s'emparer de moi.
     — Castiel, protégez vos yeux ! s'écrie aussitôt Jack, inquiet.
     — Tu ne peux pas ! Tu n'as pas la force ! s'écrie aussitôt l'ange qui m'a menacé.
Je respire rapidement, sentant que cette force commence à échapper à mon contrôle. Elle s'empare petit à petit de moi, et lève les yeux au ciel quand celle-ci explose.
    — Vous ne ferez pas de mal, à mes AMIS ! crié-je alors.
Les anges face à moi, hurlent de douleur et se désintègrent sous mes yeux, lorsque je pose mon regard sur eux. Je commence à paniquer.
     — Qu'est-ce qui m'arrive !? m'exclamé-je en regardant mes mains.
Des mains s'emparent des miennes, et les serrent.
     — Lana, regarde-moi ! m'ordonne Jack.
     — Non ! Je ne veux pas te réduire en poussière, toi aussi !
     — Regarde-moi !
     Incertaine, je lève lentement les yeux lui, et sursaute en voyant que ses yeux brillent.
     — Qu'est-ce qui t'arrive ? lui demandé-je.
     — Je suis comme toi, rappelle-toi. Respire calmement. Il faut que tu te concentre sur ta respiration. Fais comme moi, inspire profondément, et expire.
Je hoche la tête et l'imite en train de prendre de grandes inspiration pour tenter de me calmer.
     — Ça ne fonctionne pas !
     — Fais un effort, Lana.
     Il serre sa poigne en me forçant à le regarder dans les yeux.
     — Regarde-moi bien.
     — Inspire, et expire.
Je l'imite et sens mon énergie se canaliser peu à peu.
     — Voilà ! C'est bien, m'encourage-t-il d'une voix apaisante.
     Peu à peu, la lumière autour de nous s'atténue jusqu'à disparaître, au fur et à mesure que les yeux de Jack redeviennent normaux.
     — Merci, murmuré-je en soupirant.
     — Tu n'as pas besoin de me remercier. C'est bon ! Le danger est écarté !
     Je tourne la tête vers le bunker, et vois les trois hommes ouvrir leurs yeux prudemment pour me regarder.
     — Vous devriez peut-être rentrer tous les deux.
     Je soupire et ne me fais pas prier. Je crois que j'ai eu assez peur pour aujourd'hui. Je commence à m'éloigner, quand Jack m'attrape le poignet.
     — Lana, attends.    
Je me tourne vers lui, surprise.
     — Oui ?
     Il regarde par-dessus mon épaule et soupire.
     — Je te demande pardon pour ce que je t'ai dit. Je ne voulais pas t'accuser de cette manière. Mes mots ont dépassés ma pensée.
     — T'inquiète, c'est oublié ! souris-je pour le rassurer.
     — Oui, mais non. Si tu n'avais pas eu autant de puissance, ils auraient pu te tuer.
     — Probablement. Probablement pas. Tu as essayé de venir à mon secours, je te rappelle.
     Il sourit en coin.
     — C'est vrai.
     — Allez, viens !
     Je lui tourne le dos, et me dirige vers le bâtiment, suivie de près par mon nouvel ami. Finalement, si mes pouvoirs sont aussi puissants, alors peut-être qu'aucun ange n'osera tenter de me tuer, maintenant. 

    Lorsque nous sommes nous en sécurité entre les murs du bunker, je fais face eux mines sérieuses de Sam, Dean, et Castiel. Les deux frères froncent les sourcils, tandis que Castiel me regarde d'un air peiné.
     — Qui a-t-il ? les questionne Jack, qui a l'air tout aussi surprit que moi, de leur attitude.
     — Écoutez, je suis vraiment désolé d'être sortie comme ça ! commencé-je. C'était idiot de ma part.
     — En effet, c'était idiot, Lana ! intervient aussitôt Dean qui s'approche de moi d'un air en colère. Tu as une petite idée du danger dans lequel tu t'étais fourrée ?
     — J'en ai eu un petit aperçu, en effet ! répliqué-je. Et je te le répète, je suis vraiment désolée !
     — On aurait tous pu se faire tuer !
     — Ça va ! J'ai compris ! m'exclamé-je agacée. Tu as raison, je ne suis qu'une gamine inconsciente du danger qui l'entoure ! J'ai pigé ! C'est ce que tu voulais entendre ?
     — Calmez-vous, tous les deux ! intervient Castiel en soupirant.
     — Castiel, Dean a raison ! Elle aurait pu mourir, et on aurait pu y rester comme elle.
     — Pas toi, murmuré-je les larmes aux yeux. Tu ne vas pas t'y mettre, Sam. Je te l'ai dit, j'ai retenu la leçon !
     — Et ne parlons pas de Jack qui aurait fini dans une cage au Paradis, et toi qui aurait été probablement torturé pour les avoir trahis ! poursuit Dean.
     — Je suis désolé, Lana. Mais tu es allé trop loin cette fois. Dean a été sympa de te proposer de l'accompagner pour que tu prennes l'air. Mais qu'est-ce qui t'a prit de sortir comme ça ? Tu aurais pu aller n'importe où ailleurs dans ce bunker, mais tu es sorti.
     — Je le sais que j'ai merdé ! Vous me le répétez depuis tout à l'heure. Que faut-il que je fasse pour que vous compreniez que je m'en veux ? Que j'aille dans ma cellule qui me sert de chambre ? Pas de soucis ! Puisque de toute manière c'est à ça que je suis condamnée. Mais par pitié, arrêtez de me répéter en boucle que j'ai agi comme une idiote, parce vous pouvez me croire que je m'en veux assez comme ça ! Je m'en veux de vous avoir mis en danger ! Et bordel ce que je m'en veux d'avoir appelé à l'aide dans cette foutue ruelle !
     — Quelle ruelle ? j'entends Jack demander.
     — Tu ne penses pas ce que tu dis, soupire Dean.
     — Si. Si, cette fois je pense chaque mots que je viens de dire, Dean. Je regrette sincèrement d'avoir imploré le ciel, qu'on me vienne en aide. Sans quoi, vous n'auriez jamais été en danger. 
     — Et si vous m'écoutiez tous ! s'écrie alors l'ange, qui cette fois fronce les sourcils.
Nous tournons tous les yeux vers lui.
     — On t'écoute, Castiel, soupire Dean. Qui a-t-il ?
     — Merci beaucoup.
     — Non, je suis désolée Castiel, mais quoi que tu aies à dire, j'aimerais que tu le dises plus tard. J'ai besoin de rester seule.
     Je commence à prendre la direction du couloir menant à ma chambre, quand Castiel m'annonce d'une voix claire et forte.
     — Je crois que je sais qui est ton père.

Nephilim Chapitre 1 (Supernatural Fanfiction VF) #Wattys2020Où les histoires vivent. Découvrez maintenant