Chapitre III-13

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On s'étaient levés assez tard ce jour-là. Après un bon petit-déjeuner, chacun décida de ce qu'il voulait faire. Sylvain avait proposé à Sophie d'aller chercher des champignons dans les bois. Étant donné qu'il avait plu récemment, il espérait pouvoir trouver des cèpes. Elle n'avait pas été difficile à convaincre, ce qui semblait être plutôt bon signe pour lui. Malheureusement, l'idée avait également séduit Max et Alice. Je ne doutai pas de la déception de mon ami quand ces deux-là montrèrent leur enthousiasme à les accompagner. Ils partirent donc tous les quatre. Lola et Léa avaient quant à elles envie de rester prendre le soleil au camp. Pour ma part, je proposai à Tom de voir s'il y avait du poisson dans l'étang voisin. Sylvain m'ayant prévenu plus tôt qu'il y aurait un point d'eau, j'avais apporté une canne à pêche au cas où. Mon ami étant lui aussi amateur de cette activité, il accepta instantanément.

Il ne nous fallut pas longtemps pour trouver un petit coin agréable où s'installer. Une fois la ligne dans l'eau, nous n'avions plus qu'à attendre que le bouchon se mette à plonger. Cela nous laissait tout le temps de discuter. Et franchement, j'avais bien besoin des conseils de mon ami. Après lui avoir confié les sentiments que j'éprouvais vis-à-vis de Léa, il put me donner son avis.

— Bon, j'ai envie de te dire que ton plus gros problème, c'est d'être vraiment amoureux d'elle.

— En même temps, ça me paraît assez normal !

— Bien sûr, mais ça n'empêche pas que ça complique les choses.

— Comment ça ?

— Et bien, tu vois, ce serait plus simple si elle te plaisait seulement. Dans ce cas-là, le lui faire comprendre ne te ferait pas aussi peur. Évidemment, vu tes sentiments, tu as beaucoup plus à perdre. Si ça ne marche pas, c'est parce que ton amour est sincère que tu vas souffrir.

— Je te remercie ! Ça m'aide beaucoup ce que tu me dis, dis-je ironiquement.

— Je sais que ça te paraît con, mais si je te dis ça, c'est pas pour rien. Ce que je veux que tu comprennes, c'est qu'il faut que tu dépasses ça. T'es un romantique, tant mieux pour elle. Mais elle ne le sait pas encore, alors pour l'instant c'est surtout tant pis pour toi. Tout ce que tu ressens, ça te freine, ça t'empêche d'être spontané. Parce que finalement, tout ce que tu as à faire, c'est aller lui parler et quand tu sens que tu en as l'opportunité, tu lui dis que tu la trouves jolie. C'est pas plus compliqué que ça ! T'inquiète pas qu'une fille à qui tu dis ça, elle se doute bien que c'est pas pour que vous deveniez meilleurs amis. Après, suivant comment elle réagit, tu l'embrasses, ou pas.

— C'est ce que t'as fait avec Lola ?

— Bien sûr ! Sauf que justement, moi, j'ai pu lui dire décontracte. Parce que si elle m'avait fait comprendre que je ne lui plaisais pas, ça n'aurait pas été la fin du monde. J'aurai juste été déçu.

— C'est vrai que quand tu m'expliques ça comme ça, j'ai l'impression que c'est tout simple.

— C'est parce que ça doit l'être ! Et c'est pour ça que je pense qu'il faut que tu retrouves cette simplicité.

— Merci, je vais essayer.

— Y'a pas de souci. Et y'a encore une chose que je voudrais te dire. Ça fait longtemps qu'on se connaît et je sais que t'es un mec bien. Elle aussi, elle a dû s'en rendre compte. Et vu que tu vas pas la voir tous les...

— Hey tout le monde ! Ramenez-vous ! On a trouvé un truc fou !

C'était la voix de Max qui venait de nous interrompre. Il semblait tout excité. L'entendre crier de la sorte attisa tout de suite notre curiosité. C'est donc sans réfléchir que nous avons abandonné notre matériel pour le rejoindre. Lola et Léa arrivèrent à son niveau en même temps que nous.

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