Je pénètre rapidement dans l'immeuble réservé aux appartements des pompiers. Des bruits de fond me parviennent. Des cris de joie et des plaintes résonnent entre les murs. Je n'y fais pas attention, continuant ma route. La colère fait bouillonner mon sang. L'adrénaline coule dans mes veines, faisant battre mon cœur plus fort. Les doigts crispés sur la bandoulière de mon sac, je passe devant un groupe sans leur accorder un regard. Je ne m'attarde pas, je fonce.
— Athénaïs !
Malgré moi, je me retourne en entendant mon nom. Il me faut quelques secondes pour reconnaître Bastien au milieu de quatre hommes. Je les entends ricaner alors que le blond s'approche de moi. Il s'arrête à quelques mètres et me dévisage, l'air mal à l'aise.
— Ça va ?
Sa voix hésitante fait monter en moi une vague de rage. Ma mâchoire se contracte sous l'énervement. Mon corps se tend alors que mes mains tremblent. Je passe ma langue sur mes dents avant de lui répondre.
— Vous êtes tous plus idiots les uns que les autres alors non, ça ne va pas !
Je le fixe de mon regard noir jusqu'à ce qu'il recule d'un pas en se grattant la gorge. On m'a toujours dit que je pouvais avoir un regard particulièrement déstabilisant. Que mes pupilles pouvaient transmettre avec force, mes émotions négatives. Etre aussi tranchantes que des lames ou froides comme la glace. Si j'ai longtemps été « victime » de ça, ne contrôlant pas ce que je faisais passer, j'ai appris à le maîtriser. A l'utiliser à bon escient, quand je le souhaite.
— Maintenant, tu m'excuses, mais je dois aller tuer ton ami.
Je fixe un sourire mauvais sur mon visage. Celui de la garce comme l'appelait Sixtine. Bastien laisse échapper un rire nerveux avant de m'observer, la mine légèrement inquiète.
Je tourne les talons et grimpe rapidement jusqu'à l'étage désiré. Cette fois, je ne tergiverse pas, ne perds pas de temps. Je cogne brutalement contre la porte. Des pas se font entendre à l'intérieur. Le battant s'efface pour laisser apparaître le visage endormi d'Eliott. Il baille profondément avant de fixer son attention sur moi. Ses paupières s'écarquillent quand il me reconnait.
— Oh !
— Où est-il ?
Ma voix est calme. Pourtant, son timbre résonne une octave plus basse qu'à l'accoutumé. Une grimace s'imprime sur les traits du brun avant qu'il ne se morde la lèvre. Je ne perds pas de temps et me dirige vers le salon.
— Attends, Athénaïs, ce n'est pas...
— Stop, je ne veux rien entendre !
Je pivote pour me retrouver de nouveau face à lui. Il me détaille quelques secondes, mal à l'aise.
— Je m'occuperai de Rose et toi juste après.
Je me détourne et entre dans le salon. Je tombe tout de suite sur Maximus. Installé à table, il semble à moitié endormi au-dessus de son bol de Miel Pops. Je l'examine rapidement, soulagée de ne voir aucune blessure sur son visage. Cependant, ma colère remonte en flèche quand je croise son regard. Comment a-t-il pu se comporter de façon si débile ? Mettre ses amis, ma famille en danger ? Surtout, se mettre en danger de la sorte ? A-t-il réfléchi à ce que j'allais devenir s'il venait à disparaître de ma vie, qui plus est, par ma faute ?
— Putain, Maximus, c'est quoi ton putain de problème !
Il m'observe, ses yeux passant sur mon visage. Ils descendent ensuite sur mon corps. Je les sens se promener sur ma peau. Ils me frôlent, me caressent. Ils me déshabillent, m'embrasent. J'aime quand il me regarde avec une telle intensité. Il m'admire comme si j'étais la huitième merveille du monde. Cela fait un bien fou de se sentir appréciée, désirée.
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Embrase-moi Tome 2
RomanceAttention : Cette histoire contient des scènes à caractère sexuel. Elle est à destination d'un public majeur et averti. Attention n°2 : Cette histoire est en 3 tomes. Seuls les tomes 1 et 2 sont terminés et publiés. Il faudra patienter un peu pour...