Embrase-moi Tome 2

Chapitre 13 Partie 2 - Lui

Aux côtés d'Eliott, nous traversons le parc qui borde la caserne. Sur les pelouses, quelques familles sont installées avec des jeux. La chaleur extérieure est moins dure à supporter aujourd'hui qu'hier. Heureusement, d'ailleurs. De si hautes températures dans la capitale, c'est invivable. Je fais une petite prière silencieuse, demandant à ce que cette météo perdure jusqu'à samedi. Déjà qu'assister à ce mariage me gonfle prodigieusement, si en plus, je dois crever de chaud sous mon costume, ça va pas le faire.

— Tu crois que je peux aller en teeshirt et short au mariage ?

Eliott me jette un coup d'œil en coin, un grand sourire sur le visage. Il continue sa route, tout en tournant légèrement la tête vers moi.

— Si tu as envie que Léa te tue, oui, pourquoi pas. Mais c'est à tes risques et périls.

Il ricane alors que je me renfrogne. Il faut vraiment que les températures ne soient pas trop chaudes. Le brun s'approche de moi, me donnant un petit coup de coude dans les côtes.

— Et puis, ce serait dommage d'abimer ton beau visage alors que tu vas enfin retrouver ta douce.

Il me lance un clin d'œil alors que je lève les yeux au ciel.

Ma douce, j'aurai tout entendu. Le mot n'est pas vraiment adapté à Athénaïs.

— Ma tornade, mon ouragan, ma montagne russe, serait plus approprié pour la décrire, je pense.

Mon ami rigole à ma phrase, acquiesçant vivement à mes mots.

— C'est pas faux, mais tu aimes ça.

Je souris grandement, je ne vais pas le contredire. Même si ce n'est pas toujours facile, et que ça risque fortement de continuer à l'être, je ne changerai rien à notre histoire. Si la rousse est aussi attachante, c'est parce qu'elle a son caractère. Il est explosif, volcanique, mais c'est ce qu'elle est. Pour rien au monde, je ne la souhaiterai différente.

Je ralentis l'allure en voyant l'immeuble juste devant nous. Mes yeux scrutent la façade, puis s'arrêtent aux fenêtres de l'étage qui m'intéresse. Tous les battants sont ouverts, laissant entrer l'air dans l'appartement. Je ferme les paupières, inspirant fortement. Je pourrais presque sentir les effluves de pêche. Cette odeur qui caractérise tant Athénaïs, me procure un bienêtre incroyable.

— On y va ?

Je tourne la tête vers Eliott, qui m'observe, sourcils froncés. Son regard navigue entre moi et le bâtiment avant qu'un sourire moqueur vienne étirer ses lèvres.

— Allez, Max, ça va bien se passer.

— Oui, c'est vrai que la dernière fois, ça s'est super bien passé.

J'ironise pour évacuer la tension qui s'est infiltrée en moi. Mon ami s'approche de moi, passant son bras sur mes épaules. Ses doigts pressent légèrement mon épaule dans un geste de soutien.

— Rose nous a dit qu'on pouvait venir. Et en plus, Athénaïs t'a écrit pour te dire qu'elle voulait te voir.

— D'accord, mais elle ne précise pas pourquoi. Ça se trouve, elle va juste me dire qu'elle ne veut plus me voir, de ne plus l'approcher.

— Arrête ta parano, là, Max. Si c'était le cas, Rose ne nous aurait pas demander de venir.

— Elle ne le sait peut-être pas !

— Max, elles partagent tout. Elles n'ont aucun secret l'une pour l'autre, comme nous n'en avons pas entre nous deux. Si Athénaïs pensait te quitter, Rose serait obligatoirement au courant. Et elle ne nous aurait pas dit de venir, elle t'aurait ménagé.