Je m'éveille en sentant du mouvement près de moi. Je grogne en me retournant, les yeux toujours clos. Dans un demi-sommeil, j'entends la voix enthousiaste de Noham puis celle d'Athénaïs. J'essaie d'ouvrir les paupières, mais la fatigue m'en empêche. Le matelas s'affaisse avant que la porte ne se ferme me laissant dans le silence. Je soupire de bienêtre en enfonçant mon visage dans l'oreiller. Le tissu porte l'odeur fruitée d'Athénaïs. Je me demande si elle s'apercevrait de sa disparition. Je pourrais l'emmener chez moi, histoire de dormir avec son parfum tout le temps. Enfin, juste les nuits où je suis d'astreinte, vu que je compte plus ou moins m'installer dans son appartement d'ici peu. Par contre, il va falloir que Noham apprenne à dormir dans son lit. Cette nuit, il nous a rejoint, nous suppliant de dormir avec nous. Son sourire quand on lui a dit oui était lumineux, mais je ne suis pas sûre de supporter d'avoir les courbes d'Athénaïs contre moi sans pouvoir en profiter. Et ce que cela fait pervers, probablement un peu, mais ça m'est égale. Il va falloir que j'en parle à la rousse. Sans compter, que je ne suis pas certain que ce soit une bonne idée de l'habituer à passer la nuit dans le même lit que nous. Je sais qu'enfant, mes parents n'acceptaient pas que nous les rejoignons dans la nuit. Ils disaient que cela nous faisait prendre de mauvaises habitudes. Peut-être que je devrais les appeler pour leur demander conseil. Après tout, je n'y connais rien en enfant. Je ne sais pas comment m'y prendre, ni ce qu'il faut faire ou ne pas faire. Ils pourraient m'aider à ne pas faire ou dire de bêtise. Oui, ce serai une très bonne idée.
— Pourquoi on peut pas réveiller Mask ?
Je souris en entendant Noham poser cette question. Encore plus quand sa mère lui répond de parler doucement et qu'il répond encore plus fort. Visiblement, les grasses matinées n'existent pas avec un enfant de cet âge. Bon, je ne vais pas râler, surtout quand ils abordent le thème du petit déjeuner, encore plus quand ils mentionnent le mot crêpe. J'en salie d'avance alors que des bruits de casserole teintent dans le cuisine. Il faut avouer que la rousse est sacrément bonne cuisinière. Le repas qu'elle a préparé hier était absolument succulent. Sans compter sa charlotte aux fruits rouges qui était tout simplement à tomber. Repensant à ce délice, je me lève rapidement. J'enfile mon jean et mon teeshirt, avant de quitter la pièce. Il faudra que je pense à ramener quelques affaires ici, mettre un jean dès le matin n'est pas super agréable. Je passe dans le couloir puis arrive dans la cuisine. De la porte, j'observe l'intérieur. Noham, installé sur une chaise avec un rehausseur, mélange de la pâte dans un bol. Un tablier noté « C'est moi le chef !» est accroché à son cou et ses hanches. Il semble être en grande conversation, mais malheureusement, je suis incapable de comprendre le sujet de leur discussion. J'ai remarqué hier, que quand il est enthousiaste, il parle très vite et mange la moitié de ses mots. Athénaïs est debout, au bout de la table, mélangeant le lait qu'elle vient de verser dans un grand saladier. Elle porte un tablier, elle aussi, assorti à celui de son fils. Sauf que sur le sien est écrit « C'est moi l'assistant ! ». Elle semble écouter avec attention tout ce que Noham dit, l'interrompant même de temps en temps pour lui poser des questions ou s'exclamer. Visiblement, elle semble comprendre tout ce qu'il dit ou alors elle est très bonne actrice. Peut-être que lorsque l'on devient parent, on met en place une sorte de traducteur.
— Mask !
Je sors de mes pensées quand Noham se précipite vers moi. Il me tend les mains pour que je le porte. Dès qu'il est dans mes bras, il dépose un baiser sur ma joue. Il noue ensuite ses bras dans ma nuque en me murmurant qu'il a gardé notre secret à tous les deux sans le dire à sa maman. Je lui fais en sourire tout en le félicitant. Quand je redresse la tête, je croise le regard d'Athénaïs. Cette dernière nous observe, sans un mot. Un sourire flotte sur ses lèvres alors qu'elle aborde un air béat. Ses yeux brillent de bonheur, me transmettant par la même occasion, une vague de bienêtre. Je m'approche d'elle, posant au passage Noham sur sa chaise. Je glisse ma main sur sa taille, déposant un baiser sur sa bouche.
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Embrase-moi Tome 2
RomansaAttention : Cette histoire contient des scènes à caractère sexuel. Elle est à destination d'un public majeur et averti. Attention n°2 : Cette histoire est en 3 tomes. Seuls les tomes 1 et 2 sont terminés et publiés. Il faudra patienter un peu pour...