Chapitre 16 Partie 1 - Elle

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Je m'éveille doucement grâce à la lumière du soleil pénétrant dans ma chambre. Je soupire de bienêtre en étirant mes jambes. Mes muscles se détendent avec délice. J'ai le corps complètement courbaturé. Pourtant, je n'ai rien fait de sportif ou éreintant hier. Non, ce sont les restes d'une nuit agitée. Je me redresse, manque de finir étaler par terre vu le peu d'espace dont je dispose sur le matelas. Assise, appuyée contre la tête de lit, je me demande comment un si petit être peu prendre autant de place. Je passe mes doigts dans les cheveux de Noham, couchée près de moi. Dire qu'hier je pensais passer un moment agréable avec Maximus après notre soirée en compagnie de Carmen, Rose et Eliott. J'avais même passé ma plus jolie nuisette alors qu'il était sous la douche. Le regard qu'il m'a lancé en entrant dans la chambre, m'annonçait une séance des plus sensuelles. Je mordille ma lèvre alors que l'image du pompier me revient en mémoire.

Quand il est sorti de la salle de bains, ses cheveux encore mouillés gouttant sur son torse nu, ses fesses fermes moulées dans son boxer noir. C'est pas croyable de posséder autant de sex-appeal. On peut dire que j'ai croisé et côtoyé un paquet d'hommes séduisants. Rien que chez « Sensuel » entre Adam et Gabriel, vous en avez pour votre argent. Ils sont un régal pour les yeux. Mais Maximus a quelque chose en plus. Une sorte d'aura sauvage, féline. Un magnétisme qui m'attire inexorablement. Il autant sexy que sensuel.

Malheureusement, je n'ai pas pu en profiter puisque Noham s'est mis à hurler alors qu'il approchait à peine de mon lit. Le pauvre a été secoué par un violent cauchemar. Impossible de le laisser seul dans sa chambre sans qu'il ne se remette à pleurer. J'ai dû rester vingt bonnes minutes avec lui, à essayer de le calmer, de lui faire comprendre qu'il n'y avait aucun monstre dans son placard, avant de finalement céder. Si au début, je sais parfaitement qu'il ne surjouait pas sa crainte, quand j'ai vu son sourire alors qu'il tendait les bras à Maximus qui l'a récupéré contre lui, j'ai eu un gros doute quant à sa peur réelle. Enfin, après il était trop tard pour revenir en arrière. Par contre, il va falloir mettre les choses au point afin de sévir un peu plus. Je ne veux pas qu'il prenne cette habitude, surtout que maintenant, je ne dors plus seule. Enfin, je ne dors plus du tout même. Parce qu'entre le gabarit de Maximus et Noham, il doit me rester à peine quinze centimètres de lit. Difficile de passer une bonne nuit dans ces conditions. Mais comment leur en vouloir quand ils viennent se coller à moi, recherchant ma présence près d'eux.

Je souris en les regardant tous les deux. Ils sont couchés exactement de la même façon, sur le dos, une main sur le ventre, l'autre bras en l'air. La seule chose qui les différencie, Noham a la tête tournée vers la droite alors que Maximus, c'est vers la gauche. Comme s'ils s'étaient endormis en se regardant. Ils sont vraiment trop mignons !

Je suis impressionnée par la vitesse à laquelle Noham a intégré les tics de Maximus. Que ce soient les expressions faciales, dans la façon de se tenir ou de parler, il imite le pompier. Carmen dit que c'est normal, il le prend comme une figure masculine de référence. Il veut tout faire comme lui, même s'il y a des chances que beaucoup de ses imitations soient inconscientes. Je suis contente d'avoir trouvé une personne stable qui puisse lui servir d'exemple. Maximus est gentil, serviable, à l'écoute, attentionné. Il possède de nombreuses qualités qui font de lui quelqu'un de bien. Tout comme ses amis, notamment Eliott qui sert également de model. Tout comme Gabriel, dans une moindre mesure vu qu'il le voit moins souvent.

Ce qui me rassure aussi, c'est de savoir que le pompier est capable de sévir si besoin. C'est une question que je me posais beaucoup. Je ne voulais pas être la seule à le punir quand il y en a besoin, même si cela arrive rarement d'avoir à le faire. Or quand hier soir, Noham n'a pas voulu aller se laver, nous réclamant toujours cinq minutes de plus, c'est Maximus qui s'est occupé de lui. Sans élever la voix, il l'a fait obéir. Je n'ai pas eu à intervenir. C'est un gros point positif. Cela me soulage d'un poids, de savoir que je ne serai plus seule à réagir face à ce genre de choses, même si mes deux colocataires ont toujours été présentes pour me soutenir dans ces moments pas toujours simple à gérer. En étant parent, je pense que ce n'est jamais facile de punir ou sévir. D'être parfois vu comme un méchant. Je sais que cela est nécessaire, bien sûr, les enfants ont besoin de cadre. Que ce n'est pas parce qu'on les gronde qu'ils nous aiment moins. Mais quand on le vit, ces pensées disparaissent pour ne laisser qu'un pincement au cœur. Et encore, je suis loin d'être à plaindre, Noham est absolument adorable.

Embrase-moi Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant