Embrase-moi Tome 2

Chapitre 15 Partie 1 - Lui

Allongé sur la poitrine d'Athénaïs, je reprends doucement mon souffle. Je sens la couverture se rabattre sur nous, nous enveloppant dans une agréable chaleur. Ses doigts se glissent dans mes cheveux, caressant mon crâne. Je me love au plus près d'elle. J'adore quand elle joue avec ma chevelure. Je soupire de contentement. J'en viendrai presque à ronronner de plaisir. Cette pensée m'arrache un sourire. Je repense automatiquement à Noham. Quand il était dans mes bras tout à l'heure, je suis presque certain de l'avoir entendu le faire. Athénaïs m'avait déjà raconté qu'il ressemblait à un chaton étant petit, qu'elle l'entendait parfois faire ce bruit si particulier. Sur le coup, je ne l'avais pas vraiment cru, pensant qu'elle me disait cela pour plaisanter, m'amuser. Mais il s'avère que non, il ressemble vraiment à ce petit animal si mignon et attachant. Je trace de formes imaginaires sur le ventre de ma rousse, appréciant le contact de peau douce. Elle frémit à chacun de mes passages. J'adore la sentir ainsi, fébrile. Elle peut être si délicate à mon contact. Elle est le feu et la glace, un savant mélange entre force et douceur, passion et tendresse.

Présentée comme cela, elle semble être la femme parfaite. Peut-être qu'elle l'est après tout, en tout cas, pour moi. Certes, nous avons quelques problèmes pour gérer notre colère, mais nous nous complétons bien sur de très nombreux points. Même s'il y a des moments qui seront probablement plus difficiles que d'autres, la vie à ses côtés est bien plus belle. Sans compter ce petit blond qui fait maintenant partie de ma vie. La demande qu'il m'a faite, il y a quelques minutes me revient en mémoire. Je ne m'attendais tellement pas à ce qu'il me parle de ça. En même temps, je le comprends. Ce ne doit pas être simple à vivre. Je mentirai si je disais que cela ne m'a pas fait plaisir, il faudrait être fou pour que ce soit le cas. Mais elle m'a aussi un peu effrayée. Je préfère ne pas en parler à sa mère pour l'instant. Je ne sais pas quelle pourrait être sa réaction. J'ai peur que cela la blesse, la vexe. Pour Noham, c'est un secret entre nous deux, entre garçons. Je n'ai pas pu lui dire non, cela lui aurait brisé le cœur, et le mien par la même occasion. Mais en acceptant, j'ai pris de lourdes responsabilités. Il va falloir que je me montre à la hauteur de cette tâche. Je pense que je vais en parler à Eliott, en plus d'être de bons conseils, il pourra me dire si j'ai bien fait. De toute façon, même s'il considère que j'aurai dû refuser, il est trop tard pour faire marche arrière.

Je me laisse bercer par les battements cardiaque qui résonnent sous mon oreille. Rien ne sert de se faire du mouron maintenant. Au fond de moi, je sais que j'ai fait le bon choix. J'en parlerai à sa mère rapidement, il faut qu'elle soit au courant de la situation, de ce besoin qu'il a ressenti et dont il m'a fait part. En attendant, il y a d'autres sujets que nous devons aborder. Je ne sais même pas par où commencer. J'ai besoin de savoir, mais je sais que si je vais trop loin, je vais le regretter. Comment savoir ce que je peux entendre et ce qui me fera souffrir ? Est-il préférable de tout savoir ou de laisser des zone d'ombre ? Il est difficile de se faire une idée là-dessus. J'inspire, il est temps de se lancer.

— Parle-moi de Scarlett.

Sous me tête, je sens sa respiration se stopper. Son corps se tend contre le mien. Ses doigts arrêtent leur mouvement dans mes cheveux. Elle soupire légèrement avant de reprendre ses caresses.

— Je t'ai déjà expliqué pourquoi elle était née.

Je suis soulagé de l'entendre me répondre. Elle ne le fait pas de bon cœur, ça se sent dans sa voix, mais elle le fait tout de même. Pour moi.

— Je veux savoir ce qu'elle faisait.

— Non.

Sa réponse ne se fait pas attendre. Elle me la donne tout de suite, sans attendre ni réfléchir. Son non est catégorique. Pourtant, je n'ai pas dit mon dernier mot. Je me décale, m'allongeant sur le côté, mon visage à hauteur du sien. Je glisse mon bras sous l'oreiller et enroule le deuxième autour de sa taille. D'un geste, je la tourne de façon à ce qu'elle soit dans la même position que moi. Son regard me fuit, se figeant sur mon torse. Je redresse son visage en posant deux doigts sous son menton. Je glisse ma main dans son cou, caressant sa joue de mon pouce.