Chapitre 18 Partie 3 - Elle

1.7K 200 79
                                    

Je soupire de soulagement lorsque nous nous engageons dans ma rue. Je ne supporte plus l'ambiance qui règne dans le véhicule. La colère que dégage Maximus alourdi l'atmosphère. Quant à Léa, elle m'envoie tant d'ondes négatives que je peux physiquement sentir sa haine. Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas évolué dans un climat aussi froid. Cela ne m'avait pas manqué. Si avant j'avais l'habitude de gérer le ressentiment éprouvé à mon égard, la jalousie de certains, ce n'est plus le cas maintenant. Cela ne me touchait pas tant il y a encore quelques années. Ou alors est-ce parce que la blonde est une proche de Maximus que cela me blesse plus que cela ne devrait. Je ne sais pas, mais je regrette l'époque où les piques, les regards, la méchanceté ne m'ébranlaient pas. Avoir une carapace était bien utile dans ces cas-là.

J'ouvre la portière alors que la voiture est à peine arrêtée. Je me détache avant d'attraper mon sac. Je m'apprête à descendre quand la main de Maximus me stoppe dans mon élan. Je me tourne, croise son regard sombre.

— Récupère Noham et rejoignez moi à l'appartement. Je veux passer la journée avec vous.

Je grimace, jetant un coup d'œil sur le siège arrière.

— Je ne suis pas sûre que ce soit une bonne idée.

Je murmure alors que Léa sort de l'habitacle. Elle se fait violemment entendre en claquant la porte. Le brun ferme les paupières sous son geste. Quand il les rouvre, ses yeux me transpercent.

— S'il te plaît, Athénaïs.

Sa voix se fait suppliante. Je mords ma lèvre avant d'acquiescer. Je dépose un baiser sur sa joue alors qu'il me précise d'entrer sans frapper. Je hoche la tête puis quitte enfin, le véhicule. Agressive, la blonde me bouscule légèrement pour prendre ma place à l'avant. Je me mords la langue, retenant les mots qui manquent de franchir mes lèvres. Qu'elle soit en colère, énervée, triste, je peux le comprendre. Je peux m'imaginer à sa place, ce doit être douloureux. Mais il ne faut pas qu'elle pousse trop loin non plus. Je ne suis pas du genre à me laisser faire sans répliquer. Même si mon intention première est de ne pas m'en mêler. On ne peut pas réfréner sa vraie nature. Elle réapparaît toujours. Et après des années d'éducation, la mienne a bien été forgée.

J'inspire profondément en passant la porte d'entrée. L'odeur familière qui règne chez nous m'apporte le réconfort que je cherchais. Je pose ma pochette sur le meuble de l'entrée avant d'enlever mes chaussures. Du bruit me parvient de la cuisine. Je m'y rends, agréablement surprise de retrouver Eliott et Rose préparer le petit déjeuner avec Noham.

— Maman !

Dès qu'il m'aperçoit, il saute de son tabouret pour se jeter dans mes jambes. Ses bras entourent mon cou quand je le porte. Il dépose un baiser sonore sur ma joue avant de me dire que je lui avais manqué. J'embrasse son front en m'asseyant sur une chaise. Il s'installe confortablement sur mes genoux, se trémoussant un peu. Rose dépose une assiette devant lui avant de se poser près de moi.

— Tu as une sale tête !

Eliott ricane après les douces paroles de ma chère amie. Je grimace, attrapant la tasse que le brun me tend.

— Merci, Rose. C'est toujours un plaisir de te retrouver !

Elle me tire la langue alors que son copain prend place près d'elle. Ses doigts naviguent sur son épaule. La blonde lui adresse un sourire lumineux. Ils sont vraiment adorables ensemble !

— Carmen n'est pas là ?

Je suis étonnée de ne pas la voir dans l'appartement. Surtout qu'en passant dans le couloir, j'ai vu la porte de la salle de bain ouverte. Rose fronce les sourcils en entendant ma question.

Embrase-moi Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant