vingt-neuf

5.9K 237 7
                                    

ken ;

Tout s'enchaîne très vite, après avoir pris le temps de retrouver les lèvres de Jade sur ce pont, je lui prends la main afin qu'on le quitte, avec l'intention d'aller dans mon appartement.

C'est comme une sorte de pulsion, mais on s'est compris en un seul regard, sans qu'aucun mot ne sorte de nos bouches.

Et je n'ai jamais été aussi heureux d'apercevoir mon immeuble que ce soir.

Jade est derrière moi, sa main est encore dans la mienne, et lorsque plusieurs fois sur le chemin je me retourne, en voulant simplement la regarder, je constate qu'elle a à chaque fois cet air malicieux collé au visage, qui fait que je m'arrête sans cesse pour l'embrasser, dans chaque coin de rue.

J'ai l'impression d'être un gamin, une sorte de puceau à qui on permet enfin de goûter à la chaire, j'me reconnais pas, pourtant des femmes, j'en ai embrassé, j'en ai touché, mais elle est en train de changer les règles du jeu.

Lorsque je cède à la tentation de l'embrasser une dernière fois avant que l'on entre chez moi, c'est lorsque nous sommes dans mes escaliers, et le fait que l'on soit à l'abri de certains regards fait que cette fois-ci, c'est elle que je ne reconnais plus.
Elle devient entreprenante, sérieuse, pleine d'audace, elle me plaque au mur pour m'embrasser chaudement, et je suis enchanté de faire connaissance avec ce côté là de la brune que je croyais plutôt réservée en intimité.

- Putain Jade...

- Ouvre, s'te plaît

Quand j'ouvre la porte de mon appartement, j'enlève aussitôt ma veste, tandis que j'entends ma brune derrière moi qui enlève également la sienne, pour se dévoiler en robe.

Elle est encore habillée pourtant j'ai déjà mal à la tête.

Et je suis impressionné par l'assurance qu'elle a, et par sa prestance.

Elle avance vers moi, en ne détournant jamais le regard, je vois ses mains se cacher derrière son dos, ce qui m'intrigue, et c'est que lorsque je vois sa robe se déformer pour ensuite atterrir sur le sol que je comprends, avant de sourire, car le tissu soyeux de sa robe a pris congés pour dévoiler son corps parfait.

La brune ne porte pas de soutien gorge, et même si je l'avais déjà remarqué, je reste tout de même captivé par sa poitrine. Car je l'ai tellement imaginé.

Elle arrive rapidement devant moi, et j'en profite pour l'embrasser, tout en donnant la permission à mes mains de se balader sur ce corps à ma merci, en ne lui laissant aucun répit et en oubliant aucune partie de celui-ci, ses épaules, ses seins, son cou, ses mains, ses fesses.
Puis soudain, elle se sépare de moi, en me laissant comme un con au milieu de mon salon, elle prends la direction de la chambre, et je me fais la réflexion qu'il me semble que de base, elle ne sait même pas où elle se trouve, mais je sous estime ma brune, qui en effet, la trouve du premier coup.

Elle entre dans cette dernière, sans même m'accorder un seul regard, j'abandonne donc bien vite la pièce dans la laquelle je suis pour la rejoindre.
Quand j'arrive, je constate qu'elle observe les lieux, elle n'a jamais eu l'occasion de le faire avant, elle n'est jamais entré aussi loin dans mon intimité, puis lorsqu'elle décide d'enfin me faire face, son regard change, laissant place à un air provocateur. Elle s'approche ensuite dangereusement de moi avec un sourire coquin sur le coin des lèvres, et arrivée à ma hauteur, elle soupire, et murmure :

𝖻𝗋𝗎𝗆𝖾 𝖽'𝖾𝗌𝗉𝗈𝗂𝗋 ; 𝐭𝐨𝐦𝐞 𝐮𝐧 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant