soixante-dix

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jade ;

Ken pose ses deux mains sur mes joues et m'entraîne contre le mur du hall avant de m'embrasser sauvagement, et je souris contre ses lèvres avant de rire.

- J'suis désolé mais c'était pas possible là, j'ai pas pu me retenir, t'es trop belle

Mes mains retrouvent les siennes, toujours posées sur mes joues et je l'observe un moment avant de l'embrasser à mon tour, mais plus tendrement.

- Viens on n'y va pas ? Viens on retourne à la maison et on profite ? Ou alors je t'emmène au restaurant ? Viens on va sur la tour Eiffel ? Ouais c'est vrai ça, pourquoi on y va jamais là bas déjà ?

Je souris alors que lui, poursuit :

- Viens on se casse et on va au Japonais ? Ou alors on mange indien ? Nan je sais... libanais ?

Je mords ma lèvre en secouant ma tête.

- On vient de sonner Ken... ils savent qu'on est dans les escaliers hein...

Il hausse les épaules.

- Mais t'as mal au ventre et à la tête non ?

Je ris.

- Allez bébé tu peux me le dire que t'es malade...

- T'es bête...

Il approche son visage du mien et dépose un baiser sur mon nez.

- J'aurais essayé hein...

Je souris et je l'entraîne dans la montée des marches en imbriquant ma main dans la sienne pour qu'enfin on se retrouve devant la porte d'Amine qui nous ouvre, avec le sourire aux lèvres.

Mon ami me serre dans ses bras en m'adressant des mots réconfortants, et j'hoche la tête à chacune de ses phrases en me rappelant du soutien sans faille dont nos amis ont fait preuve à mon égard.

Ils ont pris de mes nouvelles quotidiennement, je ne compte plus le nombre de bouquets et de boites de chocolats qu'ils m'ont fait livrer.

Ils sont restés en retrait pour qu'on puisse se retrouver, tout en montrant qu'à la moindre demande, ils étaient là.

Je dis bonjour au reste de l'équipe, avant de m'assoir sur le canapé et de les observer un à un en me rendant compte qu'ils m'ont manqués, et qu'il m'est impossible de décrire à quel point je les porte dans mon cœur.

Le début de la soirée est tout de même timide, ils sont tous dans une situation inconfortable vis à vis de nous.

Doivent -ils s'empêcher de rire ? De parler de leurs enfants ?

Mais par la suite tout redevient fluide, comme avant, car ils réalisent qu'avec Ken, nous avons envie d'avancer, sans oublier le passé, mais en apprenant à le tracter avec nous, comme une force.

Parce que c'est finalement un élément de plus qui nous lie, lui et moi.

Tout au long de la nuit, je regarde mon téléphone avec inquiétude, ayant peur que la mère de Ken m'appelle pour me dire que Danaë a un problème. Parce que la prunelle de mes yeux est chez elle pour la première fois toute seule, afin d'y dormir, car nous nous sommes réunis sans les enfants, comme on pouvait le faire, avant.

Et je me sens coupable de ça, je ne me suis jamais séparé de ma fille aussi longtemps, et j'ai peur de faire subir à la mère de Ken trop de travail.

- Lâche ton téléphone... t'inquiètes pas ma mère elle gère. T'sais si elle a su faire avec moi, avec Danaë ça va le faire !

𝖻𝗋𝗎𝗆𝖾 𝖽'𝖾𝗌𝗉𝗈𝗂𝗋 ; 𝐭𝐨𝐦𝐞 𝐮𝐧 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant