ken ;
- Ken, gros, réveil toi
- Wouah... mais il est archi loin dans son sommeil le gars
- Tema le batard, il bave
Ça fait déjà quelques minutes que j'entends les voix de mes amis, mais je n'ai pas assez de forces pour ouvrir les yeux, ou bien même pour leur dire de fermer leurs gueules.
Cependant, je connais bien trop leur penchant pour les idées chelous lorsqu'ils se retrouvent avec un corps à moitié conscient, alors je me force et me bats contre moi même, afin de me réveiller et d'éviter de finir dans des plans foireux.
En ouvrant un œil, je constate que la première personne dans mon champs de vision est Mikaël, assit en face de moi, concentré sur son téléphone.Bien évidemment, mon réveil ne passe pas inaperçu, et je me retrouve assailli de questions, mais ne réponds à aucune d'entre elles puisqu'il m'est impossible de parler avant d'avoir bu mon café du matin.
Hakim arrive par la suite dans l'appartement, un gobelet à la main, qu'il me tend.
Je le remercie d'un mouvement de tête, et je soupire lorsqu'après une poignée de secondes, je ne suis plus le centre de l'attention, car chacun s'est plus ou moins dispersé. Seul Hakim, qui s'est assis à côté de moi, n'a pas bougé, et moi, je fixe un point imaginaire, toujours en essayant de me réveiller, en vain.
- T'as dormi toute la nuit ici, sur le canapé ?
J'acquiesce.
- Soirée de merde ?
J'hoche la tête.
- C'est à cause de la petite ?
Je répète mon geste.
Il me regarde, il s'est appuyé sur ses genoux, adoptant la position d'un daron bien relou, donc pour ne pas empirer ma journée qui s'annonce être pas ouf, je me lève pour partir d'ici, en faisant mine de ne pas entendre les questions des gars.
Une fois dehors, je regarde l'heure sur mon téléphone, et n'étant pas au courant de l'heure à laquelle Jade doit prendre son train, je commence à me diriger vers la gare, à pied, en ignorant le temps que ça va mettre, mais j'ai seulement besoin de me vider la tête.
Évidemment lorsque j'arrive à destination, aucun train allant en direction de sa ville n'est prévu, le dernier étant passé il y a plus d'une heure. Alors je me laisse tomber sur un siège, consulte l'application de la SNCF, puis prends un billet sur un coup de tête.
Je dois attendre de longues heure, mais je préfère entendre le bruit du passage et des roulettes des valises que de devoir répondre à mes amis, qui ne font que de m'appeler.
Une fois assis dans le train quatre bonne heures plus tard, je ferme mes yeux, jusqu'à m'endormir, bercé par les légères secousses de la route.
La voix annonçant la fin de mon trajet me réveille un peu plus tard, la nuit va pas tarder à tomber, et quand je pose enfin mes pieds sur la terre ferme, je ne peux freiner un sourire nostalgique.
J'appelle un taxi par la suite, qui ne prend pas plus de dix minutes pour arriver, et lorsque ce dernier me dépose au lieu demandé, je lui tends un billet de plus, en guise de remerciements, avant de tracer ma route.Arrivé à destination, je toque à la porte de la maison de mon enfance, et quand cette dernière s'ouvre, mon humeur change du tout au tout. Je me retrouve à présent heureux et face au visage de ma mère, j'oublie le début de journée chaotique que j'ai subi.
Une fois dans ses bras, ma mère me berce, et j'ai presque envie de chialer tellement l'amour qu'elle peut me transmettre m'avait manqué.
Je la serre fort contre moi, voulant être pour une fois démonstratif envers elle, je veux qu'elle sache à quel point je suis content de la retrouver.- Oh non... sérieux ?
Je reconnais la voix de ma sœur dernière moi et je souris instantanément, sans pour autant quitter les bras de ma mère. Je vois du coin de l'œil qu'elle passe à côté de moi, pour enfin me faire face, tout en se plaçant derrière notre mère. Et en voyant son visage, qui me ressemble un peu trop, je suis troublé par la vitesse à laquelle elle a grandit, ce qui me rend nostalgique de l'époque où elle et moi, on ne faisait qu'un dans les rues de Nice.
Je sens sa main se poser sur la mienne, alors que cette dernière est emprisonnée dans celle de ma mère.
Mon esprit s'apaise en présence des deux femmes de ma vie.
- Mon fils, qu'est ce que tu fais ici ?
Je me détache d'elle, puis fais une accolade à ma sœur en guise de bonjour, tout en lui répondant.
- Désolé, j'aurais dû te prévenir, mais j'avais envie de descendre un peu...
- Bienvenue frérot, tu me feras un peu de compagnie, imagine moi entre les deux vieux, j'en peux plus
Je ris, cherchant visuellement mon père dans le salon.
- Il est sorti, il va pas tarder, mais dis moi.. t'es sûr que t'es pas là à cause d'une fille hein ?
Elle me connait trop bien, elle sait que mon point faible, c'est les femmes, depuis toujours. Mais je secoue la tète en soufflant :
- Non maman, y'a aucune fille.

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𝖻𝗋𝗎𝗆𝖾 𝖽'𝖾𝗌𝗉𝗈𝗂𝗋 ; 𝐭𝐨𝐦𝐞 𝐮𝐧
Roman d'amourIl y a plusieurs catégories de personnes : celles qui font des promesses, et celles qui refusent de les entendre. Jade fait partie de la première, et a promis l'éternité à son amour de jeunesse, en pensant sincèrement pouvoir honorer son acte jusqu'...