Tu marchais dans le couloir de ton lycée, te dirigeant vers ton casier, lorsque tu entendis des pleurs. Cela t’arrêta aussitôt, et tu commenças à regarder autour de toi en vain. Tu allais continuer ton chemin, mais tu entendis ensuite des rires. Tu compris qu’il se passait quelque chose. Tu vis un groupe sortir d’une salle de classe. Ceux qui riaient. Tu attendis quelques secondes avant de te précipiter dans la classe. Tu ne tardas pas à voir une silhouette assis par terre, près d’un mur. Les sanglots ne s’arrêtaient pas. Tu ne perdis pas de temps et te rapprochas de la personne qui était en fait un jeune homme :
« ça va ? »
Question idiot, tu le savais. Mais tu ne savais que dire d’autre, sachant que tu ne savais pas ce qu’il s’était passé. Il releva légèrement la tête et murmura :
« Laisse-moi tranquille…
-Non ! Tu ne vas pas bien !
-Je sais qu’ils t’envoient…
-Hein ? Le groupe qui vient de partir ?
-Ne joue pas à l’innocente… Vous êtes tous pareils. »
Et il se tus. Tu tentais de comprendre, lorsque tu vis un papier près de lui, tout froissé. Tu le pris et regardas son contenu. Aussitôt, tu lui demandas :
«C’est toi qui a écrit ça ?
-Oui… Tu comptes te moquer de moi ?
-Mais c’est génial ! Tu écris beaucoup de poèmes ? »
Il leva à nouveau sa tête, surpris. Il ne s’attendait sans doute pas à ce que tu réagisses comme ça.
« Tu te moques de moi ?
-Bien sûr que non ! Je l’adore!Ils se moquaient de toi à cause de ça ? »
Lentement, il hocha la tête. Tu t’exclamas :
« Il ne faut pas que tu les écoutes ! Tu as du talent !
-Merci…
-Bon, arrête de pleurer!Ils n’en valent pas la peine ! »
Il se calma et se mit debout. Puis, tu t’exclamas :
« Je ne me suis même pas présentée ! Je suis T/P !
-Doyoung…
-J’adore ton prénom ! »
Il avait doucement rougis, mais tu n’y avais pas prêté attention.
Cela faisant maintenant plus d’un mois que tu connaissais Doyoung, et le poète ne te rendait pas indifférente. Mais tu ne disais rien pour ne pas briser votre amitié. Tu avais rendez-vous sous un chêne près de votre lycée. Il s’agissait de votre petit endroit à vous, où vous alliez tout le temps. Doyoung semblait pressé de te voir, vu qu’il était déjà là. En le voyant pensif, tu t’interrogeas. A quoi pensait-il ?
« Je suis là ! »
Il se tourna immédiatement vers toi et te sourit. A peine arrivée en face de lui, il te tendit un papier :
« Lis-le, s’il te plaît. »
Tu hochas la tête et le pris. Il s’agissait d’un de ses poèmes. Il parlait d’un garçon sans ami, qui ne croyait plus en l’amitié, jusqu’à qu’une jeune femme arrive et change sa vision des choses. A la fin, le jeune homme tombait amoureux d’elle. Tu relevas la tête, émue, et t’exclamas :
« C’est magnifique ! Où as-tu trouvé l’inspiration ?
-En fait, je ne l’ai pas inventé... »
Surprise, tu attendis qu’il s’explique :
« Cette histoire, c’est ma vie. Et la fille, c’est toi. »
Tu compris alors, et ris :
«Moi aussi je t’aime.
-Vraiment ?
-Bien sûr ! »
Il te prit alors dans ses bras, pleurant de joie.