Dans toutes les écoles, il y aura toujours le garçon populaire, beau, sportif, qui attire la plupart des filles. Cependant, il n'y a pas beaucoup d'écoles où la fille populaire ne l'aime pas. Pourquoi ? Était-ce la nature qui l'avait choisi ?
Dans cette histoire, Lucas était le jeune homme populaire, tandis que T/P était la jeune femme elle aussi populaire. On aurait pu croire qu'ils étaient amis, mais non. T/P le détestait. Elle détestait le fait que plein de filles le suivent partout, le fait qu'elles se détestent entre elle lorsque l'une recevait plus d'attention qu'une autre. Elle n'aimait pas ce genre d'attention qui devenait dangereuse pour les moins populaires. Pourtant, Lucas voulait absolument devenir ami avec elle. Pourquoi ? Elle n'en savait rien, et elle ne comptait pas l'apprendre. Après tout, elle s'en moquait.
Elle était dans un couloir, lorsqu'elle s'aperçut que certains élèves la regardaient en murmurant des choses. Elle fit comme si de rien n'était et se rapprocha légèrement d'un groupe, et entendit :
« Vous avez entendu la rumeur ? T/P aurait frappé Miri, c'est pour ça qu'elle est à l'infirmerie... »
Aussitôt, elle ouvrit grand les yeux. Elle, frapper Miri ? Il est vrai qu'ils ne s'entendaient pas du tout, mais c'était parce que la jeune femme ne supportait pas que T/P soit plus aimée qu'elle. Pourtant, elle n'avait jamais répandu de rumeur sur elle, alors que s'était-il passé ? Soudain, elle entendit le proviseur parler, à travers les enceintes aux murs:
« T/P T/N, venez tout de suite, s'il vous plaît. »
Les murmures augmentèrent, tout le monde maintenant persuadés qu'elle avait fait quelque chose. Elle y alla sans attendre, toqua et entra. Miri était déjà là, assise sur un des sièges en face du bureau du proviseur. Cette dernière ne lui adressa pas de regard, les yeux fixés au sol. Il lui fit signe de s'asseoir à ses côtés, ce qu'elle fit. Puis, il prit la parole :
« Miri s'est rendue à l'infirmerie, affirmant avoir reçu un coup. Plus tard, elle a révélé à son amie qu'il s'agissait de toi. Qu'as-tu as répondre ?
-Je ne l'ai pas vu aujourd'hui à part en cours. Et puis, je n'ai rien contre elle. C'est plutôt le contraire. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé pour qu'elle ai une marque rouge sur sa joue, mais je n'ai rien fait. »
Elle pouvait voir que Miri s'enfonçait dans son siège, visiblement inquiète. Mais, le proviseur ne l'avait pas remarqué. Il continua :
« Malheureusement, aucune preuve ne prouve que tu dis la vérité.
-Et aucune preuve ne prouve que je mens.
-Tout à fait, mais Miri affirme avoir reçu un coup de ta part. Alors- »
Il fut coupé par quelqu'un entrant dans la pièce. Tout le monde se retourna, et fut surpris de voir Lucas, appuyé contre la porte, épuisé. Le proviseur lui fit remarquer:
« Que fais-tu ici ? Je ne t'ai pas appelé, à ce que je sache.
-Je viens en tant que témoin ! »Témoin ? De quoi? Allait-il accuser T/P ?Il sortit son téléphone, et fit jouer un enregistrement :
« Tu veux faire quoi ?
-Tu m'as bien entendu. Je veux détruire légèrement la popularité de T/P.
-Mais ça va trop loin...
-Mais non!Il suffit de faire croire qu'elle m'a mis une claque, j'irai à l'infirmerie et je l'accuse. Après les gens croiront. Ça n'ira pas plus loin ! »
Le proviseur se tourna vers Miri, attendant des explications. Elle avoua immédiatement, au bord des larmes :
« Je ne pensais pas que ça se passerait comme ça. Je ne pensai pas que tout cela se passe ensuite... je suis désolée T/P... »
Il soupira et dit :
« Merci de me l'avoir fait écouté, Lucas. Toi et T/P pouvez partir, pendant que je dirai sa punition à Miri. »
La jeune femme se leva et sortit de la pièce, un peu ennuyé qu'il ne se soit pas excusé de l'avoir accusé à tord. Mais bon, le principal était que la vérité avait été révélée. A ce moment, elle se tourna vers Lucas, qui la regardait déjà :
« Merci de m'avoir aidé!Sans toi, j'aurais été accusée à tord...
-Ce n'est rien ! »
Elle se rendit alors compte qu'il n'était pas méchant, au contraire. Toutes ces fois où elle pensait qu'il était insupportable lui revenaient à l'esprit, et elle était gênée. Au final, il ferait un très bon ami.