La vie de père célibataire a probablement autant d'avantages que d'inconvénients, en tout cas c'est ainsi qu'Izuku le perçoit.
Il n'a pas besoin de demander son approbation à Ochaco pour lui permettre de se coucher plus tard, de ne pas finir son assiette ou même de dormir dans le lit de son père quand il boude sa chambre.
Il élève son enfant comme il en a envie sans avoir à se plier à l'avis des autres.Mais il doit aussi se débrouiller seul quand le petit garçon est malade et qu'il doit poser sa journée pour s'en occuper, il ne peut pas compter sur l'aide d'Ochaco pour ranger la chambre de son fils, quand le sol n'est même plus visible sous la montagne de jouets et de doudous.
Et quand son fils est là, il ne peut pas se contenter de se vautrer dans son canapé à la fin de la journée, ni d'inviter quelques amis pour boire un verre autour d'une pizza sans se préoccuper de la sécurité de son enfant.Mais au final, quand il n'est pas là, il lui manque.
Alors il profite de chaque moment passé avec lui.
Ils jouent ensemble pendant que le petit garçon raconte sa journée d'école, ses disputes avec ses copains, les légumes de la cantine qu'il n'a pas aimés ou de ses genoux égratignés sur le béton de la cours de récréation. Tous les problèmes que peut rencontrer un enfant de grande section en somme.Il lui donne son bain, sans jamais oublier de lui faire une superbe barbe avec la mousse, enfile son pyjama tout doux qu'il n'a pas oublié d'étendre sur le fil à linge avant de partir au travail le matin, prépare des repas que le petit garçon adore pour être sûr qu'il ne sera pas déçu de sa semaine chez papa.
Certains soirs, comme ce soir, le petit garçon préfère prendre place dans le grand lit de son père, pour profiter de la télévision un peu plus longtemps, mais surtout pour pouvoir s'endormir dans les bras réconfortants de son papa qu'il aime tant.
Et il s'endort, de son sommeil de plomb de petit garçon en pleine croissance pendant qu'Izuku l'observe quelque minutes, appréciant son air détendu avant d'éteindre l'écran qui diffuse un dessin animé qu'il ne connait que trop bien, à force.
Quand on est papa, on est obligé de se lever plus tôt que les autres.
Parce qu'il doit réveiller son garçon pour le déposer à la garderie avant d'aller travailler.
Il se lève dans le noir pour allumer en premier la lumière du couloir, afin de ne pas brusquer les yeux encore endormis du petit bonhomme avant de le tirer de son sommeil en le couvrant de bisous.
Il n'oublie jamais d'allumer ensuite la petite lampe de chevet pour le laisser émerger doucement pendant qu'il prépare son bol de céréales.Et puis il s'habille en vitesse pendant que son fils déjeune, en n'oubliant jamais de renverser la moitié de son lait sur la table, sinon ce n'est pas drôle.
C'est d'ailleurs pour ça qu'Izuku n'habille jamais son fils avant le petit déjeuner, autrement il est sûr de devoir le changer avant de partir.Ils se brossent les dents tous les deux, devant la double vasque de la salle de bain. « Entre hommes » comme dit Kota et, à sept-heure quarante-cinq, il le dépose à la garderie, sans oublier les trois ou quatre « derniers bisous » pour filer au travail.
Il salue son oncle, qui arrive en même temps que lui pour ouvrir la lourde grille en fer de son café et les premiers habitués arrivent quelques minutes à peine après l'ouverture.
Quelques retraités qui se retrouvent autour de leurs cafés habituels, des hommes et des femmes qui viennent profiter d'un petit déjeuner tout prêt avant d'aller travailler et Izuku sourit, comme toujours.
Il sourit vraiment, parce qu'il est heureux d'être là.Le midi, il sert quelques assiettes de repas de bistrot préparés par Toshinori lui-même et toute l'après-midi il déambule entre les tables pour servir toutes sortent de boissons fraîches ou chaudes, saluant quelques connaissances qui viennent profiter de son service et de son agréable conversation.
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Être nous [ KATSUDEKU ]
FanfictionKatsuki Bakugo, 25 ans, plaquiste de son état, séparé. Izuku Midoriya, 25 ans, serveur dans un café, divorcé, un enfant. Deux hommes qui ne se connaissent pas mais que la force des choses a fini par réunir. Ils étaient pourtant sûrs d'être hétéro...