Être nous [ KATSUDEKU ]

Partie seize

On fait un petit bond de quelques semaines, histoire que les prochaines intrigues ne mettent pas dix chapitre à arriver. 
Voyez que je suis pas si méchante 😋
Il va y avoir un petite intrigue tout d'abord, qui me permet surtout de prendre le temps de préparer la grosse intrigue à venir, qui me demande pas mal de recherches et d'investissement, je vous laisse avec 🙂 Et on se retrouve à la fin. 

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C'est presque devenu une habitude pour Izuku, de rentrer chez lui en s'attendant à y trouver Katsuki à la fin de sa journée de travail.

Il trace les derniers pas qui le séparent de sa porte d'entrée et s'engouffre dans la maison en soufflant bruyamment quand la chaleur soulage ses doigts endoloris par le froid.
Même s'il a moins de cinq minutes de trajet à pied jusqu'à son domicile, le froid mordant du premier février agresse sa peau et fait rougir ses joues.

Il se débarrasse de son manteau dans l'entrée et frotte ses mains entre elles en s'avançant dans la cuisine pour y allumer la lumière.
Si Izuku a fait le choix de garder ses distances avec Katsuki quand Kota est chez lui, il profite pleinement des semaines de garde d'Ochaco pour l'avoir près de lui.
Depuis l'incident du mois dernier, qui l'a franchement rendu malade pendant plus d'une semaine, il ne s'est plus laissé aller à l'imprudence devant son garçon. 

Il tend l'oreille dans le couloir, pour constater que Katsuki est sous la douche et sourit en attrapant, dans le tiroir de la cuisine, une petite cuillère qui lui servira à déverrouiller discrètement la salle de bain depuis l'extérieur.

Il se penche devant la porte et fait glisser le manche de la cuillère dans la fente du verrou pour le faire tourner doucement.
Le loquet tinte de l'autre côté et il passe le haut de son corps dans l'entrebâillement de la porte.
Son intrusion fait sursauter Katsuki qui se retourne subitement, envoyant sa pomme de douche en direction du miroir qui se retrouve trempé.

- Tu m'as fait peur.

Izuku ignore la remarque alors qu'il commence déjà à se défaire de ses vêtements pour entrer dans la baignoire.

- Comment t'es rentré ?

Il pointe du menton la petite cuillère posée sur la vasque et qui baigne dans l'eau depuis que Katsuki a inondé la salle de bain.
Il a déjà dû utiliser cette technique pour forcer la porte quand Kota s'était enfermé dans la salle de bain pour se couper les cheveux tout seul.

Son corps frissonne et il s'avance un peu pour profiter de l'eau chaude alors que Katsuki passe un bras dans son dos pour le coller à lui et embrasser sa bouche encore gelée.

- Ça va ?

Katsuki fait couler l'eau dans son dos pour le réchauffer avant de lui répondre.

- Oui. Et toi ?

Izuku a déjà du mal à envisager sa vie sans avoir le loisir de s'enrouler dans ses bras autant de fois que possible, et il plonge son nez dans son cou mouillé en hochant la tête.
Ca peut paraitre rien vu de l'extérieur, mais aujourd'hui cela fait précisément un mois qu'ils sont ensemble, et c'est important pour Izuku.
Parce qu'il a ressenti plus de sensation et d'émotions en un mois avec Katsuki qu'en cinq ans avec Ochaco.

Il croyait que l'amour qui rend fou et passionné était une sorte de légende, un truc qu'on sert aux jeunes couples pour les inciter à rester ensemble.
Pourtant, il lui semble bien que c'est ce qu'il vit aujourd'hui, même s'il n'en a toujours pas parlé à ses proches.
Et là encore, Katsuki sait faire preuve d'une discrétion à toute épreuve, d'une part parce qu'il ne l'a fait non plus pour le moment, d'autre part parce qu'il respecte le choix d'Izuku de ne pas se voir quand Kota est là.
Même si c'est terriblement frustrant.
Il continue quand même de venir au café pendant ces semaines-là, mais il ne peut pas non plus l'embrasser devant ses clients et son patron.