Partie dix-neuf

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Important ( mais pas trop ). J'avais enregistré le brouillon avant de publier, et quand j'ai réouvert mon PC plus tard, je sais pas ce qu'il s'est passé, mais la moitié des espaces entre les mots avaient disparu et j'ai dû remettre tous les espaces entres les mots un à un 😒donc si des fois certains sont passés à la trappe et que vous voyez deux mots collés ensemble, je m'en excuse.
Et si vous en voyez, n'hésitez pas à me mettre un petit commentaire dessus pour que je le corrige 😳.
Et j'en profite aussi pour dire que j'ai décidé de changer l'image de couverture de la fiction, l'ancienne me gonflait 🤪
Je vous retrouve à la fin 😘

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Pendant qu'il frotte un de ses verres pour le remettre à sa place sur le comptoir, Izuku se concentre sur l'animation dans la salle pour ignorer, autant que possible, la voix nasillarde et les rires gras de Monoma qui s'extasie tout seul de sa propre beauté, toute relative cependant.
S'il pensait pouvoir s'en débarrasser, à force de rester sourd à ses avances déplacées, force est de constater que cet homme ne lâche rien. 

En fait, il ne l'a pas lâché de la semaine, venant systématiquement à la même heure, ces quatre derniers jours, sans jamais perdre espoir.

- Tu sais, je veux juste te connaître un peu plus. 

Chaque soir, et même si Izuku continue de rester muet, il dépose à nouveau son numéro de téléphone sur le bar avant de partir, et chaque jours, revient en lui reprochant de ne pas l'avoir contacté alors qu'ils ont « tant de choses à se dire, j'en suis certain. » 

Et chaque soir, Izuku reste hermétique à toute ses provocations, en continuant de servir les tables autour de lui, il ne le regarde pas le suivre des yeux, pour ne surtout pas lui donner l'attention qu'il espère justement de lui.

- Aller, c'est quand que tu m'accordes un verre ensemble ?

Il souffle discrètement, pour se retenir de lui répondre, parce qu'il sait que c'est tout ce qu'il attend pour se jeter dans la première faille venue, et repasse derrière son bar pour tirer deux cafés de la lourde machine professionnelle.

- Tu pourrais au moins m'accorder une chance. 

Encore plus que d'habitude, il s'attarde à discuter avec ses clients pour rester éloigné de lui, priant pour qu'il finisse par se lasser le plus tôt possible.
Et quand, enfin, il le voit se redresser sur son tabouret pour sortir de l'établissement, il feint de n'avoir rien remarqué.
Il sait que si Monoma capte son regard, il repartira pour un tour.

Juste du coin de l'œil, il s'assure qu'il a bien disparu de la salle avant de pouvoir retrouver son bar, et jeter l'énième morceaux de papier griffonné de son numéro de téléphone auquel il n'accorde même pas un regard.
Il souffle discrètement derrière sa tireuse à bière, enfin libéré de son parasite, et s'appuie un peu sur son comptoir pour faire une pause.

Si sa vie peut paraître banale, vue de l'extérieur et sur bien des plans, elle ne l'est pas complètement pour autant, et Izuku en ressent, chaque jour un peu plus, les effets indésirables.
Parce qu'il se cache pour voir Katsuki, parce qu'il ment à sa mère et parce qu'il craint les événements qui découleront de l'éclatement de la vérité.
Et de tout ça naissent les angoisses qui perturbent son sommeil, les questions qui l'empêche de se concentrer, et les longues introspections qui le saisissent trop souvent, seul le soir devant le miroir de sa salle de bain.

Même si Izuku aime toujours autant son travail, il le quitte ce soir avec le crâne alourdi, frustré et esquinté.
Si, au départ, cette inquiétude quasi permanente lui paraissait gérable, il commence à se rendre compte de l'impact qu'elle commence à avoir sur lui.
Il ne se sent pas malheureux, bien au contraire, mais le stress dévore ses entrailles et, avec lui, la fatigue s'installe sous ses yeux.

Être nous [ KATSUDEKU ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant