Partie dix-huit

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Un chapitre à quatre heure du matin en pleine semaine ?
Ouais, remercions tous mes insomnies et la mine affreuse que j'aurai demain au boulot 😫

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Si ce lundi est pareil a beaucoup d'autre lundis pour la plus part des gens, il est différent pour Izuku autant que pour Kota.

Pour Izuku parce que Katsuki est reparti hier, qu'il s'est réveillé seul dans son lit ce matin et qu'il a renfilé son costume de père célibataire.
Pour Kota parce qu'il marque le premier jour de ses vacances d'hiver.

Et il y a plusieurs raisons pour les quelles le petit garçon adore être en vacances, particulièrement quand il est chez son père.
Bien sûr, parce qu'il n'a pas besoin d'aller à l'école, de s'assoir correctement sur sa chaise et de partager les jouets avec sa classe entière.
Mais aussi, et surtout, parce qu'il pourra passer beaucoup de temps avec sa grand-mère.

Et c'est toujours génial d'aller chez mamie Inko.
Elle le laisse s'assoir en tailleur même à table, manger son goûter assis par terre pour ne pas interrompre la construction de ses tours en Lego et jouer avec sa tablette, même si Izuku l'a reprend à chaque fois pour ça, quand il vient récupérer son fils à la fin de la journée et qu'il le trouve le nez flanqué sur un écran hurlant.

Elle prend aussi toujours le temps de partager des moments privilégiés avec lui pendant de longues heures, et ça le rend heureux.
Et à vrai dire, ça rend aussi Izuku heureux.

Parce qu'il faut être honnête, les vacances scolaire, pour lui, ça signifie surtout qu'il va devoir payer un bras pour faire garder Kota toute la journée par Jirou.
Alors, quand sa mère propose de le garder pendant presque toute la semaine, il est quelque peu soulagé.

Et quand il gare sa voiture, un peu après huit heure du matin, devant la maison de sa mère, son fils s'agite déjà à l'arrière, la main sur la boucle de sa ceinture de sécurité, prêt à la dégainer.

- C'est bon je peux descendre ?!

Il secoue un peu la tête en levant les yeux au ciel.
Parfois, Izuku aimerait être encore un enfant.
Pas que la vie d'un enfant soit toujours facile, mais pour cette capacité extraordinaire qu'ils ont de se réjouir de n'importe quoi au point d'en oublier tout le reste.
S'il pouvait, lui aussi, soulager son esprit et sa conscience rien qu'en étant content de voir sa mère ou d'aller au travail, il suppose que beaucoup de choses seraient plus facile à gérer.

Dans la maison qu'il connait par cœur, il entre derrière son fils, qui se jette sur la porte sans même y frapper, en déposant son petit sac d'affaires dans le hall.
Il n'a que quelques pas à faire pour trouver sa mère, debout dans la cuisine préparant déjà deux tasses de café.

- Bonjour maman.

Il est évident qu'Izuku tient beaucoup de choses de sa mère, à commencer par la couleur de ses cheveux et de ses yeux.
Mais aussi, et surtout, cet incroyable sourire communicatif.
Celui qu'elle fait quand elle voit son fils et son petit-fils dans la même pièce qu'elle.
Comme un sentiment d'avoir réussi quelque chose de magnifique dans sa vie, les voir près d'elle illumine toujours son visage.

- Mes amours ... !

Elle dépose les deux tasses sur la table du salon avant de s'avancer pour donner un baiser maternel sur la joue de son fils et prendre Kota dans ses bras.

Izuku s'arrête un moment sur cet instant et sur le sourire de sa mère, imaginant quelle expression prendra son visage quand elle découvrira la vérité sur sa relation, parce que depuis quelque jours, cette idée l'obsède.
C'est vrai qu'il l'a déjà vu se mettre en colère, devant ses bêtises d'enfant et ses inconsciences d'adolescent.
Mais là, ce n'est pas vraiment à sa colère qu'il s'attend, ni qu'il craint à vrai dire.

Être nous [ KATSUDEKU ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant