La sonnerie bruyante et désagréable de son téléphone tire Katsuki du sommeil, comme il commence à en avoir l'habitude, dans un lit qui n'est pas le siens.
Sans ouvrir les yeux, il cherche à tâtons son portable sur la table de chevet en veillant à ne pas faire tomber la petite lampe qui s'y trouve.
Il glisse son doigt au hasard sur l'écran pour éteindre l'alarme de son réveil et, en soufflant dans son coussin, se réinstalle confortablement dans le matelas.Jusqu'à la sonnerie suivante, qui fait grogner Izuku à côté de lui.
Il ouvre péniblement les yeux en se redressant, pour faire taire le téléphone, et tourne sur lui-même pour faire face à Izuku.
Dans l'obscurité de la chambre, il ne distingue que sa silhouette étouffée par la couverture, entassée sur ses formes, de laquelle ne dépasse que sa tête et un morceau d'épaule.Un peu à l'aveuglette, il embrasse le carré de peau découvert avant de s'assoir dans le lit pour étirer son corps, vite coupé dans son élan par Izuku, qui se colle à son ventre en enroulant ses bras à ses hanches pour le retenir, et il tend son bras vers la table de chevet pour déverrouiller son téléphone.
La lumière vive de son écran qui éclaire la pièce lui permet de mieux distinguer son visage encore endormis et, cédant à la tentation, il bascule vers l'arrière pour se rallonger et prolonger l'étreinte encore quelques minutes.
Du bout des doigts, il trace des cercles sur la peau de son dos, chatouillant parfois les zones sensibles de ses côtes.- Je vais être en retard au boulot.
Izuku resserre ses bras autour de lui en se hissant sur son abdomen, dans l'espoir de l'immobiliser sous son poids peut-être, même s'il en faudrait deux comme lui pour maitriser Katsuki.
- T'iras la semaine prochaine.
L'idée le fait un peu rire, s'il pouvait se le permettre, il est clair qu'il ne s'embêterait pas à y aller aujourd'hui.
Ni la semaine prochaine d'ailleurs.
Mais ce n'est pas comme s'il avait vraiment le choix, et il bouge un peu pour se dégager alors qu'Izuku s'agrippe encore un peu plus.Il jette un coup d'œil à l'écran de son téléphone, pour surveiller les minutes qui défilent et calculer le temps qu'il lui reste avant d'être vraiment en retard.
Après tout, s'il boit son café d'une main en enfilant son pantalon de travail de l'autre, il peut gratter encore une minute.
Et s'il se brosse les dents en même temps qu'il enfile ses chaussures, il peut en gagner une deuxième.
Et au pire, il finira de s'habiller sur le trajet entre la porte et la voiture.Alors il capitule, pour traîner encore un peu dans les draps, alors qu'Izuku oscille toujours entre le sommeil et l'éveil.
Il passe ses doigts dans les reflets verts de ses cheveux, tirant un peu sur les nœuds qui s'y sont formés dans la nuit et, alors qu'il est définitivement en retard, pousse la couverture en faisant entrer l'air trop frais dans le lit.- Tu vas me mettre en retard.
Izuku proteste de sa voix encore enrouée et s'écarte de lui pour lui libérer le passage, qu'il n'encombrait pas vraiment cela dit, et s'enroule à nouveau dans la couette après l'avoir furtivement embrassé.
Désormais un peu pressé par le temps, Katsuki saute dans ses vêtements, brosse ses dents en enfilant ses chaussures et monte dans sa voiture sans avoir eu le temps de prendre un café.Il gare sa Golf dans le parking de son entreprise, deux minutes après son heure d'embauche habituelle, et croise le regard affûté de son patron qui, visiblement, l'attendait déjà avec l'intention de lui reprocher ses pauvres cent-vingt secondes de retard.
L'homme fait même mine de consulter la montre qu'il n'a pas en soupirant, exagérant son expression d'agacement en lui passant à côté sans rien dire.
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Être nous [ KATSUDEKU ]
Hayran KurguKatsuki Bakugo, 25 ans, plaquiste de son état, séparé. Izuku Midoriya, 25 ans, serveur dans un café, divorcé, un enfant. Deux hommes qui ne se connaissent pas mais que la force des choses a fini par réunir. Ils étaient pourtant sûrs d'être hétéro...