Encore un très long chapitre —4800 mots à peu près— et comme on se rapproche tout doucement de la fin de la fanfic, ils risquent de tourner autour de ce nombre désormais, même si je vais essayer d'éviter quand même aha. Pour l'instant, je vais rattraper mon retard dans les réponses des commentaires, vous êtes si pipou omg. Bonne lecture ~
Ce qu'il y avait de fou, avec les mamans, c'était leur incroyable pouvoir à faire une montagne de rien du tout. Leur inquiétude était sans limite, surnaturelle même. Elle avaient le don de voir un échec scolaire dans une mauvaise note inopinée, et s'imaginaient déjà leur rejeton mort et enterré à l'autre bout du pays s'il avait le malheur de rentrer dix minutes après l'heure prévue. Pas de demi-mesure avec elles, c'était obligatoirement une tragédie. Aussi, même en étant revenue de sa délicieuse soirée au clair de lune en compagnie de son voisin au pas de course, il aurait été impossible pour Fusae d'échapper au sermon du siècle par sa mère. Le verdict était tombé après une série de remontrances maternelles teintées d'affolement une fois qu'Oikawa l'eut quittée devant son immeuble : privée de portable et de sortie pendant deux semaines.
Chise n'en voulait pas vraiment à sa fille, l'adolescente en était parfaitement conscient, tout comme elle savait bien que cette sanction était pour marquer le coup. Cependant, en grande casanière qui n'avait jamais trop poussé les limites avec sa mère – c'était plutôt sa grande sœur qui enchaînait les bêtises depuis qu'elles étaient petites – ça la troublait quand même un peu d'être punie. Aurait-elle dû refuser de sortir ? Raisonner Tooru ? Ne jamais se laisser emporter par ses sentiments ? Et comment aurait-elle pu, alors qu'elle avait eu tout autant envie que lui de tout ce qu'il s'était passé ?
Car au cœur de cette boule de culpabilité, aucun regret ne pointait le bout de son nez. Aucun. Même clouée au llt, enrhumée par sa baignade avec Tooru dans la mer à moins de quinze degrés, elle n'aurait rien changé à cette soirée si particulière. Son unique remord fut simplement de ne pas avoir mis Yuna au jus sur cette histoire avant de rentrer chez elle, car séparée de son smartphone, elle se trouva coupée du monde pendant les jours qui suivirent. Ce ne fut que du mercredi soir, après une journée de cours chargée et un midi en compagnie de Yoshita qui l'avait empêchée de s'ouvrir, que l'artiste put enfin lui faire part de la nouvelle :
— Oh, j'y crois pas, ça y est ? Vous vous êtes pécho ? s'exclama sa meilleure amie avec sa discrétion habituelle, à tel point que des regards curieux d'autres de lycée se tournèrent vers elles.
— Mais pas si fort ! chuchota-t-elle en lui plaquant une main sur la bouche, et son interlocutrice ricana.
— Ça vaaa... faudrait limite faire une annonce dans le journal, vu le temps que vous avez mis.
Fusae bougonna pour toute réponse, avant d'enfouir les mains dans son manteau – à défaut d'avoir celles de son voisin à disposition. Ce que disait sa sœur de cœur n'était pas totalement faux, mais elle ne pouvait pas s'empêcher de penser que c'était mieux que tout ce qu'elle aurait souhaité, idéal même. Leur premier baiser n'aurait pas pu avoir lieu avant, pas avec tout ce qu'il s'était passé entre eux depuis qu'ils s'étaient rencontrés. Il lui brûlait encore les lèvres, ce baiser, d'ailleurs. Son cœur faisait un soubresaut à chaque fois qu'elle y repensait. Lovée dans son lit, le soir, elle avait à de nombreuses reprises enfoui son visage dans l'oreiller où Tooru s'était allongé avant leur escapade vespérale, se raccrochant à son odeur et aux restes d'étincelles qui pétillaient dans sa poitrine.
— Ah, je suis trop, trop contente pour toi ! couina Yuna en se jetant à son cou. Ma petite Fusae amoureuse, oh la la, elle grandit si vite ~
— Hum, je suis pas amoureuse, marmonna l'intéressée, et l'autre ricana.
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La Fenêtre d'en face |HQ!!|
FanfictionFusae, lycéenne introvertie, est passionnée par le dessin. Chaque soir, elle dessine à son insu des portraits d'Oikawa Tooru, un inconnu au charme irrésistible qui habite dans l'immeuble en face du sien. Rien ne les destine à se croiser, jusqu'au so...