Plaisir corrompu (BL)

Chapitre 4 : Les flammes corporelles

Dans une grande pièce, sur une grande table, Albedo dînait avec Diluc. La pièce était digne d'un manoir, à la hauteur de la richesse de Maître Diluc, comme tout le monde l'appelait. L'alchimiste ne pensait pas un jour rentrer dans ce genre d'endroit.
Bien évidemment, il était très tard, donc ils ne dînaient pas mais prennait un petit encas. Un amuse-bouche. Le but étant de les rapprocher pour ne pas trop plonger dans l'inconnu étant donné qu'à la base, ils ne se connaissaient que de nom.

«Donc vous n'avez jamais pratiqué ? demanda Diluc car le silence devenait beaucoup trop lourd.
- Si, une fois, il y a de ça un peu plus de 24h seulement. Malheureusement, c'était inachevé. Je n'ai pas pu en tirer ce que je cherchais mais j'ai pu récolter de précieuses informations que je n'aurais jamais pu comprendre avec un simple interrogatoire.
- Et que cherchez-vous précisément ?
- Est-ce que vous pensez réussir à m'enmenez au 7e ciel ?
- Vous me donnez votre corps, vous me demandez d'aller au bout de la piste, vous mettez toute votre confiance en moi... C'est beaucoup de responsabilités, vous en avez conscience ?
- Je m'en excuse. Ce n'est pas voulu. J'aimerais juste que vous soyez ma source de référence pour les autres expériences.

Diluc était offusqué. Il avait l'impression d'être un simple rat de laboratoire, un sujet test, un vulgaire chiffon jetable. Il s'avait que l'alchimiste ne pensait pas en mal et manquait de tact à ce sujet. Devoir s'occuper du jeune homme toute la nuit était une lourde tâche, une grande responsabilité et pour son bien, il tentera de le guider du mieux qu'il le pouvait.

- C'est blessant.
- Euh ?
- C'est blessant de n'être qu'une simple référence. Pour ce genre de cas, personne n'aime être comparé. Mais si vous avez besoin d'une base pour vous situer... Je veux bien en prendre l'entière responsabilité.
- Je ne veux vraiment pas vous mettre mal à l'aise, Maître Diluc.

Diluc appela son majordome aux cheveux blanc pour lui dire de ramener le cuisinier. La majordome s'empressa d'aller le chercher.

- Vous aimez les desserts ?
- Bien sûr. Pour être honnête, c'est ce que je préfère. J'en mange principalement pour alimenter mon cerveau en énergie. Par contre, je n'aime pas trop les grosses quantités de nourriture, en particulier la viande. C'est pour ça que je ne vais jamais dans les restaurants. Je préfère cuisiner moi-même.
- J'avais remarqué ça. Vous avez presque pas touché votre assiette.
- Navré de gâcher. Je n'aime pas me forcer. Et je déteste le gaspillage.

Diluc se sentait un peu coupable de ne pas lui avoir demander ses habitudes alimentaires avant de lui offrir quoi que ce soit, même si ce n'était pas grand chose.

- Ne vous en faites pas. Ça ne sera pas gâcher. Il y a beaucoup de monde ici qui se fera un malin plaisir à manger. Il y a beaucoup de bouche à nourrir ici.
- Heureux de l'entendre, alors.

Albedo souriait. Diluc remarqua ce détail. C'était un sourire léger. Voir une expression aussi détendu, reposa le roux aux cheveux de feu. C'était apaisant.
Le cuisinier arriva avec un plateau d'argent qu'il posa devant Albedo. Dessus, il y avait un petit gâteau au chocolat avec quelques copeaux ondulés de chocolat noir et une fleur en sucre.

- C'est pour vous.

Albedo regarda la part avec attention. L'odeur était irrésistible. Mais ce qu'il l'interpella, était le fait que Diluc n'en avait pas.

- J'en déjà pris dans la journée. fit Diluc qui avait deviné ce que pensait Albedo. Il y avait un anniversaire d'une des servantes et c'était la dernière part. J'ai donc voulu vous en faire cadeau.
- Aimable attention, je vous remercie. dit Albedo en prenant une part.
- Le chocolat est un aphrodisiaque naturel.

Albedo s'arrêta dans sa lancée et regarda Diluc.

- J'aimerais ne pas entraver l'expérience si vous voulez bien. Du moins, pour cette fois.
- Ne vous en faites pas, cela procure surtout de la dopamine. Si ça peut vous permettre de vous détendre, c'est la meilleure chose.