Chapitre 35 : Loup noctiluque

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Recevoir des colis ou des gens qui rentrent à la maison pour réparer des choses, et entendre ces gens me dirent :
"Elle est où ta mère ?" ; "Maman est pas avec toi ?"
Comment leur dire que j'ai 23 ans sans les mettre mal à l'aise ? 😭
Ou encore aller se faire vacciner accompagné de gens plus grand que moi et entendre la personne de l'accueil dire :
"C'est pour deux adultes et un mineur ?"

Tél est la vie que je mène les gens.

Sur ce, bonne lecture ! Et courage aussi. Je sais que ces derniers chapitres ont été particulièrement dure et en vu des délais de parution, j'imagine que ça doit vous paraître lent comme "progression".

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L'ambiance était lourde, glaçante, et froide. Bien que le lieu dans lequel ils se trouvaient était ouvert, l'air avait tout de même l'air de manquer. L'agresseur semblait d'ailleurs en contre jour et dos à celle-ci. Ce qui faisait que son allure fracassée et sanglante, paraissait terne et fanée. L'odeur y était aussi. Ce qui effrayait le grand alchimiste d'ailleurs. Le sang que l'érudit avait sur lui était bien réel, ses blessures étaient réelles. Et ce qu'il avait entre les mains, bien que c'était difficile à croire, était bien ce qu'il craignait. Le Dodoco était sali, dans un piteux état, tout autant que celui qui le tenait. Albedo aurait tenté de comprendre, de savoir ce qu'il s'était passé, de mener une enquête mais son état l'avait si affaibli qu'il ne resta que figé, vu sur la peluche, une larme glissant le long de sa joue, silencieusement. Intérieurement, il avait si peur que ce soit réellement ce qu'il pensait, qu'il n'osa même pas le récupérer. Alors Timaeus le força en lui prenant la main, mais se fit rejeté violemment par Albedo qui poussa sa main en lui arrachant le Dodoco de l'autre. Puis il recula de quelques pas. Son regard n'affichait plus de la tristesse mais de la haine. Là, on ne pouvait pas dire qu'il paraissait impassible. Il tenait fermement la petite peluche entre sa main, contre son torse et une autre main, maintenant son épée qu'il venait de matérialiser.
À ce moment là, bien qu'il était nommé agresseur, c'était Timaeus qui se retrouvait actuellement en position de faiblesse. Et il n'en était pas inconscient.

«Arf... C'est vrai. Qu'est-ce que je peux faire contre un possesseur d'Œil Divin ?
- Qu'as-tu fais à Klee ? demanda Albedo à la voix tremblante, ignorant totalement la question de celui qu'il dévisagea.

Malgré la situation, Timaeus tenta de garder son calme et tout cela dans le seul but de provoquer sa victime pour l'énerver encore plus. Il savait qu'il était dans une position délicate mais manipulateur comme il était, il se disait que si le capitaine l'attaquait sans qu'il n'est eu à le toucher, Albedo se retrouverait dans un sacré pétrin. Tenant une "merveilleuse" réputation à Mondstadt allant de pervers exibitionniste à prostitué satyriasis. Et en comptant la rumeur actuelle toute fraîche, l'alchimiste n'allait pas être bien accueilli à l'Ordre. Ce qui faisait que quelque part, Timaeus se sentait en sécurité. Personne n'allait croire un capitaine à la réputation souillée et déchu malgré toutes les louanges qu'il avait pu avoir toutes ses années si cela venait à se produire. Car oui, l'érudit avait pensé à tout. Ce qu'il dirait aux autres seraient qu'Albedo s'en ai prit à lui en pensant qu'il était celui qu'il avait fait du mal à Klee alors qu'il aurait simplement récupéré le Dodoco près d'un camp de Brutocolinus et comme il ne savait pas se battre et ne possédait pas d'arme ; du moins, c'est ce que tout le monde pensait ; il s'en était sorti de justesse. Ainsi, il aurait juste été une victime de malentendu et ferait passer Albedo pour un fou ne maîtrisant plus son légendaire sang froid. Car tout le monde le pensait n'être qu'un simple alchimiste, un simple assistant menant une vie de scientifique tout ce qu'il avait de plus commun dans son milieu. Un homme gentil et souriant. Jouer ce rôle lui aura bien servi jusqu'à maintenant. Seul ceux qu'on pouvait appeler ses appâts et Albedo étaient au courant de sa vrai nature. À vrai dire, avec les monstres comme ennemis, sans compter la paix et la liberté de la nation, personne ne pouvait se douter que de tels personnages pouvaient exister à Mondstadt. Malgré tout, Timaeus ne se voyait pas comme un méchant et ne voulait pas l'être. Il en avait juste après Albedo à cause de sa jalousie dévorante, qui, d'un point de vue extérieure, lui aurait fait perdre la tête. Et ça, il n'en avait pas conscience. Il aimait et détestait son supérieur, pour lui, c'était juste ça.
Il lâcha donc un soupir pour tenter de répondre à ce dernier qui avait l'air toujours prêt pour lui trancher la gorge au moindre débordement.

Plaisir corrompu (BL)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant