Assise sur les marches de la porte extérieur du dortoir des tueurs, j'essayais tant bien que mal de calmer la fureur que je sentais venir. Non mais sérieux c'était quoi son problème à ce loup ? J'y avais réfléchit pendant tout le trajet du retour. La seule personne qui pouvait m'avoir fait cette mauvaise farce, c'était Alexandre. C'était le seul individu assez bizarre et à qui j'avais parlé au moins une fois depuis que j'étais ici. Et la lecture de son putain de mot de merde me l'avait confirmé. Il avait eu de la chance que ses fleurs soient vraiment très belles parce que, dans le cas contraire, je n'aurais pas hésité une seule seconde à les jeter dans une des poubelles que j'avais croisé en retournant dans ma chambre. Je me relevais et me mit à tourner en rond. Dernièrement ils semblaient tous s'être passé le mot pour m'emmerder. Je m'arrêtais et broyais le mot qu'il m'avait laissé entre mes doigts dans un nouvel élan de rage en me rappelant ce qui était écrit : Ne sors pas de ta chambre ce soir. Bonne Saint-Valentin. Non mais sérieux il se prenait pour qui ? C'est à peine si je le connaissais. D'habitude j'arrivais à rester maitre de moi-même, mais là j'étais hors de moi. Pour une raison que j'ignorais, savoir qu'il se payait ma tête me donnais des envies de meurtres. Et s'il pouvait en être la victime au passage ça m'arrangeait. Soudain je sentie son aura approché et je me retournais pour venir foudroyer du regard ce petit rigolo de mes deux. Il faisait nuit noire et la seule lumière des alentours était les deux lampes autour de la porte du dortoir des tueurs pourtant je distinguais très vite ces yeux bleu brillant. Il était sur le point de se transformer en loup. D'ailleurs, c'était vrai que c'était la pleine lune ce soir.
- Je t'avais dit de rester dans ta chambre ce soir.
- A ce que je sache je suis une femme libre alors tes ordres tu peux te les mettre là où je pense, rétorquais-je froidement.
Il s'arrêta et me jugea de haut en bas du regard ne me donnant que plus envie de lui faire bouffer ses yeux. Ma colère explosa de nouveau quand il renifla légèrement et s'exclama :
- Tu n'es pas dans ton état normal. On reprendra cette discussion plus tard.
Je rêvais ou venait-il bien de faire références à mes règles. Alors s'il pensait s'en sortir comme ça le coco il pouvait se mettre le doigt dans l'œil. Je commençais à en avoir ras la casquette de son étrange comportement alors j'allais être claire, très claire cette fois ci.
- On ne reprendra rien du tout plus tard Sakai ! Parce qu'il n'y a tout simplement rien à reprendre. Je te l'ai déjà dit laisse-moi tranquille, protestais-je.
Il releva un de ces sourcils et je compris que maintenant lui aussi était en colère. Toutefois ça m'importait peu. Si c'était par là qu'il fallait passer pour que ça rentre dans sa petite tête, j'étais prête à le faire. Avec ces foutus blagues, il allait attirer sur moi les foudres de sa meute et j'avais déjà bien à faire avec seulement les tueurs de ma classe.
- Et c'est ce que je fais. Je ne te regarde plus. C'est bien ce que tu voulais, non ? me demanda-t-il en essayant de masquer son irritation.
- A donc les fleurs et les chocolats, eux, m'ont été livré gracieusement par l'opération du saint esprit !
- Si je n'avais rien fait tu m'aurais aussi engueulé, riposta-t-il.
- Non. Contrairement à ce que tu penses non ! m'écriais-je scandalisé par la bêtise qu'il venait de sortir. Je ne suis pas une folle qui crie après tous les mecs qui sont dans sa classe pour se faire offrir des cadeaux pour la Saint-Valentin. Non mais c'est quoi ton problème ?
Il se mordit la lèvre et combla les quelques mètres qui nous séparait en bombant le torse. Essayait-il vraiment de m'impressionner là ? Parce que si c'était le cas il pouvait toujours rêver. J'en avais déjà latté des plus costaud moi. Je me reprochais moi aussi la tête bien haute.
- Tu ne le sais toujours pas ? me demanda-t-il dans un souffle qui frôla mes lèvres.
- Je ne sais toujours pas quoi ?
- Pourquoi je me comporte comme ça avec toi ?
- Non je ne sais pas. Mais ce que je sais, c'est que ta tête fonctionne trop bizarrement pour répondre à une logique rationnelle. Alors désolé pour toi, mais j'ai autre chose à gérer qu'essayer de comprendre pourquoi tu me harcèles, répliquais-je.
Nos visages n'étaient plus qu'à quelques centimètres l'un de l'autre et je devais me retenir de lui attraper la tête pour la lui fracasser sur le mur. Il était vraiment insupportable comme gars. Comment pouvait-il avoir été choisi comme Alpha de la meute de l'école ?
- Je ne te harcèle pas ! s'exclama-t-il en articulant chaque syllabe.
- Si. Et preuve ultime les chocolats ! Comment tu as su que je n'aimais que le chocolat blanc ?
C'est ce fait-là qui avait fait que je n'avais pas tout de suite compris que le colis ne venait pas de ma mère. Et pour cause, j'avais des gouts très spécial concernant le chocolat. Je n'aimais que le blanc. Et visiblement, pour une raison que j'ignorais, Alexandre en était au courant.
- A la cantine, quand tu prends du chocolat tu prends toujours du blanc. Mais je ne te harcèle pas. A t'entendre je suis un psychopathe alors que je fais tous ce que je peux pour t'ignorer comme tu me l'as demandé, objecta-t-il les lèvres toujours pincer.
- Très bien, tu n'es pas un harceleur. Tu es un voyeur ! C'est encore pire. Arrête de me surveiller Alexandre ! Sinon je te promets que tu vas le regretter.
Je lui jetais brusquement le bout de papier broyé où il avait écrit son mot et tournais les talons quand il m'attrapa le poignet et me ramena de force vers lui. Conséquence de mon élan, je trébuchai avant de m'assommer contre son torse. Quand je relevais les yeux, je réprimais un frémissement face à ses yeux. C'était maintenant ceux d'un loup. Et malgré le danger que cela présageait pour moi je ne dis rien, trop occupé à me perdre dans ces deux abysses. Seul un frisson de douleur me ramena à la réalité et à nos deux corps serrer l'un contre l'autre.
- Tu attends quoi ? Que je te supplie de ne pas me briser le poignet, chuchotais-je.
Pour une raison que j'ignorais, j'étais maintenant beaucoup plus calme même si l'envie de lui tordre le coup était toujours présente. Alexandre cligna des yeux plusieurs fois avant de se rendre compte de la situation et de reculer d'un pas rompant tout contact physique avec moi.
Je... Je voulais juste te faire plaisir. Je suis désolési ça n'a pas été le cas.

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Surnaturelle, tome 1: SAVOIR
ParanormalAussi loin que je m'en rappelle, ma mère n'a jamais cessé d'être recherchée par notre communauté, me contraignant ainsi à fuir inlassablement avec elle d'un bout à l'autre de la planète. Car croyez-moi, on ne se débarrasse pas si facilement des sorc...