Chap 52: Comment se mettre dans la merde ?

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Maman. Maman. Maman. Je n'avais que ce mot en tête tandis que je courais dans les couloirs à sa recherche. Le problème, c'est qu'à cause de l'enchantement qu'on m'avait lancé, ma magie était comme brouillée. Je sentais toujours les auras des gens proches de moi mais je n'arrivais plus à les différencier entre elles, à savoir à qui elles appartenaient et même de quelle espèce elles s'échappaient. Trouver ma mère allait donc être une véritable partie de cache-cache aujourd'hui. En tout cas, c'est ce que me disait une petite voix dans ma tête. Parce que normalement à cette heure-là, elle n'avait pas cours et j'avais donc de forte chance de la trouver dans son bureau. Je l'espérais de tout mon cœur en tout cas car j'ignorais comment j'allais pouvoir justifier le ciseau planter dans ma main si je devais m'amuser à courir dans tout l'établissement et que je croisais par un malheureux hasard Donovan De Belloy ou pire Miss Amélia. Et le problème, c'est que je me dirigeais aussi de plus en plus vers leurs bureaux à mesure que j'avançais. Quelle idée de réunir tous les bureaux des directeurs et vice-directeurs des différentes sections au même endroit !

Je gravis les escaliers menant au dernier étage, 4 marches après l'autres, sans prendre la peine de reprendre mon souffle ne serait-ce qu'une seconde. Ma main me brulait et je sentais le sort de l'autre sorcière qui essayait de gagner du terrain. Il fallait à tout prix que je m'en débarrasse. Cette saleté aspirait mon pouvoir. C'est pour ça que j'avais si mal à la tête notamment depuis que maman m'avait pompé mon énergie. Et pour une raison que j'ignorais la sorcière à l'origine de ce sortilège avait choisi d'accentuer son effet aujourd'hui d'où ma douleur plus conséquente que les jours passés. Ce qui ne présageait en soit rien de bon. Pour neutraliser temporairement son sortilège, je m'étais transpercer la main pile à l'endroit de l'ancienne blessure que je m'étais faite dans les bois, là elle avait sans aucun doute fait entrer sa magie en moi. C'était la seule idée qui m'était venu sur le moment. Et pour cause, j'étais une sorcière et à ce titre j'étais faites de magie. De fait, c'était un réflexe de mon corps d'en sécréter une plus grande quantité notamment quand j'étais blesser. Mes réserves étant plus élevé, la sorcière n'arrivait donc pas à m'aspirait complétement mon pouvoir et en plus elle avait plus de mal à me l'aspirait car par instinct ma magie se dirigeais vers ma plaie pour essayer de la soigner ce qui était malgré tout compliqué vu que les ciseaux traversaient encore de par et d'autre ma paume.

La porte du bureau de Miss Amélia apparut au détour d'un couloir et je ralentis automatiquement le pas. Si elle était dans son bureau, j'étais morte. Et malheureusement, ce n'était pas son énorme porte d'entrée en chêne qui allait l'empêcher de sentir mon sang. Si elle se trouvait bien là, elle devait sans aucun doute déjà le sentir d'ailleurs. Je comblais la distance, le cœur battant toujours à 100 à l'heure et priant la Déesse en silence. Pitié, pitié, pitié... Arrivé à la hauteur de la porte je ralentis le pas et retins ma respiration. Il y avait bien une aura qui s'échappait de son bureau. Une aura très forte. J'étais définitivement cuite. Je fermais les yeux et me mis à réfléchir aussi vite que je le pouvais. Certes elle ne sentirait pas l'enchantement mais si elle apprenait que je m'étais transpercer la main j'allais à coup sûre attirer son attention. Un accident ? Non impossible. Même si j'arrivais à mentir à Miss Amélia, elle ne tarderait pas à savoir la vérité et ça ne ferait alors qu'augmenter ses doutes. Déesse j'ai vraiment besoin que tu me sortes de là. Alors que j'étais en totalement panique devant le bureau de Miss Amélia je me rendis compte que les secondes avaient beau passer, rien n'arrivait. La porte de son bureau ne semblait étrangement pas prête à s'ouvrir. J'aurai dû m'en réjouir et sauter sur l'occasion pour déguerpir au plus vite cependant je restais sans bouger en fixant l'aura qui s'échappait de la pièce. Quels étaient les chances qu'une directrice décide de rester dans son bureau alors qu'elle savait que devant sa porte une de ses élèves saignée ? J'avais beau y réfléchir il n'y avait aucune chance que ça soit le cas. Surtout connaissant Miss Amélia et son attitude de directrice poule. Sans tergiverser plus que ça, je suivis mon instinct qui me poussa à me diriger vers la porte et à l'ouvrir en grand sans prévenir.

Surnaturelle, tome 1: SAVOIROù les histoires vivent. Découvrez maintenant