41 | Ce précieux souvenir de lui

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Alors... pour être parfaitement honnête avec vous, sachez que la simplicité du moment s'est envolée dès que nous avons fermé la porte de la cabine de douche derrière nous. J'ai donné quelques consignes d'une voix tremblante en évitant son regard qui – de toute façon – ne cherchait pas le mien. Concrètement, je lui ai demandé de fermer les yeux et il s'est immédiatement exécuté sans broncher.

Ça nous en aura pris du temps, d'enfin tomber d'accord sur quelque chose en s'abstenant de tergiverser !

J'ai violemment mordu ma lèvre inférieure chaque fois que ses doigts ont effleuré ma peau, espérant éviter d'être trahie par mon souffle.

Bordel de merde !

Lui a été concentré, imperturbable, me donnant l'impression que rien ne pouvait l'atteindre.

Ton indifférence me tue, James. Pourtant je ferai avec. Je suis une Oliver, nous allons de l'avant coûte que coûte.

« Encaisse ! Avance ! Tête haute, Sarah ! »

Pas vrai Jacob ? Je veux que tu sois fier de moi alors je m'y tiens, c'est tout.

***

Finalement, je souris dans un léger soupir de soulagement que je n'ai su retenir.

— C'est ok. Je suis propre et habillée, je te remercie pour ton aide. Tu peux récupérer ta vue maintenant.

Il se retourne, toutefois je préfère continuer à l'éviter pour l'instant.

C'était intense, tu sais. Tu as glissé ma culotte sur moi, putain ! J'ai cru que j'allais me liquéfier pour disparaître par le siphon ! Et on en parle de la douceur de chacun de tes gestes ?!

Non.

Piouf ! Je pense que cela vaut mieux, oui !

S'avançant avec une mine soucieuse, il lève la main, son pouce traçant lentement le contour de ma bouche.

Mais que fous-tu encore ?! Avoues que tu veux me tuer !

— Que t'est-il arrivé ? Tu n'étais pas rouge ainsi tout à l'heure.

Oh. Mon. Dieu. James ! En fait et si tu veux vraiment tout savoir, j'ai désespérément essayé de dissimuler l'effet que tu provoques. À priori j'ai réussi ? Oserais-tu me narguer ?

Je hausse les épaules avec une décontraction hypocrite, le contournant pour sortir.

— Tu ne veux pas savoir.

Éblouie par le soleil, je dois m'appuyer contre le mur pour éviter de perdre l'équilibre.

— Merde ! grommelé-je.

Tu l'as dit, ma chère Sarah. Merde.

— Laisse-moi t'aider.

Vraiment, tu es loin d'aider sur tout en agissant de la sorte !

Sauf que je n'ai nullement le temps de répondre qu'il me soulève du sol avec une telle délicatesse que je n'ai mal nulle part.

Bon sang...

— Ai-je déjà parlé de la mort de ma dignité ? lancé-je en gémissant, affreusement gênée. Parce que je suis en train de l'enterrer juste maintenant.

Il réprime un rire, m'emportant rapidement vers le quartier sanitaire.

— Ne dis pas n'importe quoi, je suis sûr que Dignité est ton deuxième prénom.

Oh. Voilà que tu me montres enfin ton sens de l'humour. Et forcément, moi, je plonge tête la première.

Au cas où tu l'ignorais, l'amour rend souvent bête !

Soyons d'accordOù les histoires vivent. Découvrez maintenant